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XVIII.
Second concile
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préiènce des parties ; afin qu’étant convaincu de nou-
velle doétrine, il ne iè cachâc plus fous le nom général
de la fo i, & fut privé du iàcerdoce. On voit par-là qu’A-
pollinaire étoit encore en place , & que ion herefxe n’é-
tojt pas connue de tous, du moins en Occident.
Cependant,fuivant la demande du concile d’Aquilée,
l’empereur Theodoiè en convoqua un pour appaifer les
divifions d’Orient, particulièrement d’Antioche : il eft
yrai qu’il ne le convoqua pas à Alexandrie , comme les
Occidentaux avoient demandé, mais à C. P. & la plupart
des évêques qui avoient affifté au grand concile,
s’y rendirent encore l’année iùivante 582. fous le con-
fulat d’Antoine & de Syagrius au commencement de
l’efté. S. Grégoire de Nazianze y fut invité : mais il s’en
excuià , & en écrivit à un officier confiderable nommé
Procope en ces termes : Mon inclination , s’il faut
dire la vérité , eft de fuir toute aflemblée d’évêques ;
parce que je n’ai jamais veu de concile, qui ait eu bonne
fin , & qui n’ait augmenté les maux , plûtôt que de les
guérir. L ’amour de la diipute & l’ambition, ne foyez pas
ïcandalifé fi je parle ainfi , y regne au de là de ce qu’on
peut dire 5 8c celui qui veut juger les méchans, s’expolè
à être accule fans les corriger. G’eft pourquoi je me
renferme en moi-même 8c je ne compte de ièureté pour
l’ame que dans le repos. J’ai même à prefent une maladie
qui m’autorife , me mettant hors d’état d’agir , &
quafi toujours à l’extremité. Recevez donc mes excufes,
& perluadez à l’empereur de ne pas m’accufer de parefi
fe j mais de pardonner à mon infirmité, en veuë de laquelle
il lait qu’il m’a accordé de me retirer pour toute
grâce. On crut que fa maladie étoit un prétexte, 8c on
réitéra les ordres par un autre grand officier nommé
Jcare, &par Olympfos gouverneur de Cappadoce. Au
refte,
L i v r e d i x -h u î t i e ’ m e . 433
îefte, cet éloignement des conciles que l’on voit encore
en quelques autres écrits de S. Grégoire de Nazianze,
ne porte aucun préjudice au relpeét que l’on doit en général
à ces làintes aflemblées, ni à la neceffité de les
tenir, fi bien établies d’ailleurs. Il eft aifé de voir que
le mauvais fuccès de fes bonnes intentions dans le grand
concile de C. P. devoit avoir fait une forte impreiïïon
fur une imagination auifi vive que la fienne, & Ion chagrin
étoit ibûtenu par fon grand âge 8c fes maladies continuelles.
Lesévêques d'Orient étant à C. P. recûrent une lettre
lynodale des Occidentaux, qui les invitoient à venir
à Rome au grand concile qui s’y tenoit .• mais ils s’en
excuferent comme d’un voïage qui ne feroit d’aucune
utilité. Leur reponfe étoit adreifée à Damaiè, Ambroife,
Briton, Valerien, Aicole, Anemius,Bafile, & aux autres
évêques aflemblez à Rome. Ils commencent par la
defcription de la periècution, dont ils fortoient,& dont
lesdeiordres demandoient bien du tems pour être reparez,
parce qu’encore que les heretiques fulfent chaf-
ièz "des égliiès , leurs faux pafteurs ne laifloient pas de
les aflêmbler dehors, d’exciter des {éditions, & de nuire
à l’églife de tout leur pouvoir. Ainfi, ajoûtent-ils,quelque
defir que nous aïons de correfpondreàla charité,
avec laquelle vous nous avez invitez, nous ne pouvons
dénuer entièrement nos égliiès qui commencent à iè
renouveller 3 & ce voiage feroit mêmeabiolumentim-
poiîible à la plûpart de nous. Car nous .étions venus à
C. P. fuivant les lettres que vous écrivîtes l’année paifée,
après le concile d’Aquilée au trés-pieux empereur Theo-
dofe, nous n’étions préparez que pour ce feul volage,
n ous n’apportions le conièntementdes évêques qui font
d emeurez dans les provinces, que pour celèul concile :
Tome IV . I i i
A n. 382.
Ep.
C arm . i i *
Theod, Y. c. t .
ibid. c. 9»