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Baptême de
Theodofe.
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comme dit faint Jerôme, admire le plus ce qu’il entend
le moins. Ce fut à C. P. que faint Jerôme, àla priere de
fes amis, 8c pour effaïerTon genie,compofa prompte-
mentun petit traité fur la viiïon rapportée dans le Sixième
chapitre d’ifaïe. On croit auffi que ce fut en ce tems-
l à , qu’il traduifit en latin la chronique d’Eufebe, 8c l’a-
dreffa à deux de fes amis, le prêtre Vincent 8c Gallien.
L’empereur Theodofeavoit reçu de fes ancêtres la
religion Chrétienne, 8c l’attachement à la foi deNicéei
mais il n’avoit pas encore reçu le baptême, 8c il y fut déterminé
par une maladie qui lui vint àTheSTalonique. Il
lit v en ir l’évêque, 5c lui demanda avant toutes choies ,
quelle étoit fa créance? C ’étoit faint Afeóle, qui étoit
alors évêque de TheSTalonique : il dit à l’empereur qu’il
profelToit la foi de Nicée , 8c que toute l’Illyrie étoit
demeurée dans cette créance , fans avoir jamais été in»
fedtée de l’Arianifme : Il faut entendre Tlllyrie orientale,
qui comprenoit la, Macedoine,dont TheSTalonique
etoit la métropole. L’empereur extrêmement réjoüi de
cette heureufe rencontre, reçût le baptême de la main
de faint Afeóle, 8c peu de jours après il guérit auili de
fa maladie.
Saint Afeóle n’étoit pas moins coniiderable par la
fainteté de fes moeurs , que par la pureté de fa foi. if
etoit né en Cappadoce mais dès Sa première jeuneSTe,
il renonçai fes parens & à fa patrie, & ayant embraSTc
la vie monaftique, il s’enferma en Achaïe dans une petite
cellule. Etant encore jeune, ilfutordonné évêque
<ie TheSTalonique, à la priere des peu pies de Macedoine,
& par le choix des évêques. Il rétablit la paiix dans cette
églife, 8c y affermit la foi ébranlée par la chute de fon
predeceffeur, que Ton croit avoir étéEremius, ouHe-
rennius, qui cédant, commepluiîeurs autres, àlaperfecut
ion de Conftantius, renonça à lacbmmunion de S.
AthanaTe. Saint Afcole conierva plufieurs foisTheffa-
Ionique 8c toute la Macedoine contre les Goths,fans em -
ployer d’autres armes que Tes prières. Il étoi t lié d’amitié
avec faint Baille, comme il a ete dit ; 8c le pape ^
faint Damafe lui c o m m i t le gouvernement desdixpro- *'
vinces qui compofoient TUlyrie orientale, pour y exercer
fon autorité comme Son vicaire. T e l etoit faint Af- a 1f°1-
cole, qui baptifa l’empereur Theodofe.. .
L’empereur s’étant informé de l’état oufe trouvoit la Lo!x£
religion dans les. terres de fon obéïffance , apprit que s»*- tm. * 4-
jufques à la Macedoine, elles étoient toutes unies dans
la foi de la Trinité ; mais que tout le refte, vers L’Orient,,
étoit divifé par un grand nombre de fe d e s , 8c particulièrement
Conftantinople, où Therefie regnoit plus que
dans tout le refte de l’empire. Ce fut le motif de la loi
célébré Cuniîospopuios, connue par ces deux mots latin
s , par lefqyels elle commence. En voici les termes, r ' deSerm''
Les empereurs Grasien, Valentinien, 8c Theodofe au-
guftes, au peuple delà ville de Conftantinople , Nous XVi.
voulons que tous les peuples de notre obeiffance Suivent
la religion que l’apôtre faint Pierre a enfeignee aux
Romains, comme il paroît, parce qu’elle s’y co.nferve
encore à prefent : celle que Ton voit fuivre au pontife
Damaie 8c à Pierre , évêque d’Alexandrie , homme
d'une fainteté apoftolique j.enforte que, félon Tinftruc-
lion des apôtres 8c la doéfrine de 1,Evangile , nous-
croyons une feule divinité du Pere , 8c du Fils , 8c du
Saint Efprit, fous une pareille Majefté , 8cune fainte
Trinité.. Nous voulons que ceux qui fuivront cette
l o i , prennent le nom de Chrétiens catholiques-, &
que les autres, que nous jugeons infenfez, portentle“
Rom infâme d’heretiques , & que leurs affembleess
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