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XXXIV.
Thcodofef<
prépare à la
guerre.
Zof. lib. 4. f
7 7 6.
Ruff- 11.#. 31
611 H i STOIRE E c C L E S I ASTIQVE.'
c’eft la principale raifon pour laquelle il m’avoit mandé.
Accordez donc, Seigneur, à vôtre ferviteur Valentinien
la grâce qu’il a dellrée, qu’il a demandée
en pleine iànté. S’il avoit différé étant attaqué de maladie
, il ne lèroit pas entièrement exclus de votre mi-
fericorde, parce qu’il auroit plutôt manqué de temps,
que de bonne volonté. Et un peu après : Si ce qui vous
touche, eft que les myfteres n’ont pas été folemnelle-
ment celebrez : les martyrs ne doivent donc pas être
couronnez, s’ils ne font que catecumenes. S’ils font
lavez par leur làng, ce prince a été lavé par là pieté.
Il prie Dieu enluite, que ce prince ne ioit pas leparé de
ion pere Valentinien & de fonfrere Gratiempuis ilajoû-
te : Donnez-moy les iaints myfteres, demandons Ion
repos avec une tendre affeéfcion, faifons nos oblations
pour cette chere ame. Par où l’on voit qu’il prononça
ce difcours avant la célébration du faint fàcrince, comme
on fait encore en ces occafions ; & il promet de
l’offrir toute là vie pour les deux freres Gratien & Va-,
lentinien.
Theodolè avoit déjà apris la mort de Valentinien ,
quand il reçut une ambaffade de la part d’Eugene, qui
.lui offroit la paix, s’il voulait le reconnoîtrepour collègue.
On ne parloit point d’Arbogafte, & il n’y a-
voit point de lettres delà part: feulement quelques évêques
qui étoient de cette ambaiïade, témaignerent qu’il
étoit innocent de la mort de Valentinien. Theodolè
après avoir retenu quelque temps les ambalïadeurs d’Eugene,
les renvoya avec des prefèns & des paroles honnêtes
, & ne laiîïâ pas de lè préparer à la guerre, après
qu’ils furent partis t ne voyant ni honneur ni lûreté à"
traiter avec des traîtres, & lailfer impunie la mort du
jeune prince fon beau-frere. Entre les préparatifs de
L i v r e d i x - n e u v i e ’m e . ¿13
Cette guerre, il y eut plufieurs actes de religion. Théo- }pi .
dofe envoya Eutrope eunuque de fon palais, & homme
de confiance vers le fameux anacorete S. Jean d’Egypte
avec ordre de l’amener, s’il étoit polîîble: linon de le
confulter fur cette guerre ; & fçavoir 11 Theodofe devoit
marcher contre Eugene, -ou attendre qu’il vint à lui.
L ’empereur s’étoit fi bien trouvé d’avoir confulté ce s«p.n. i»v
làint homme fur la guerre contre Maxime, qu’il y avoit
une entiere confiance.
Depuis ion retour d’Orient, il s’étoit appliqué conv *“/• v*
me au commencement de fon regne, à rendre les égli- Soer'
lès aux Catholiques 3 & làns exiger rigoureulèment la
punition du palfé, il lè contentoit d’ôter lesobftaclesà
la prédication' delà vérité. Il étoit de facile accès aux évêques
, traitoit familièrement avec eux, prévenoit leurs
demandes, &failbitde grandes liberalitez pour la con-
ftruébion, & l’ornement des églilès. Mais afin que l’on R B | Th/ er
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n abusat pas du relpect ae la religion, il fit cette année
3 g t. le cinquième de Mars une lôy qui défend aux juges de¡JJ.' '* '
d’alleguer pour prétexte, qu’un criminel leur ait été arraché
par les clercs un autre le dix-huitiéme d’Oébobre,
portant que ceux qui fe réfugient dans les églifes, pour
éviter le payement de leurs dettes, en doivent être tirez ;
à moins que les évêques ne veulent fe charger de pay er
pour eux. Ce que S. Auguftin pratiqua depuis étant évê- x6i-
que. Le huitième de Novembre de la- même année 3^2. "'Hiic.n.
il fit une loy contre les payens, portant défenlè à toute ***"'
perlbnne, en quelque lieu que cefoit, d’immoler des
viélimes aux idoles :- d’offrir du vin ou de l’encens aux
dieux Penates, ou au Genie, d’allumer des lampes, ou
fulpendre des feftons en leur honneur. Celui-qui aura
immolé des animaux ou conlùlté leurs entrailles, lèra
fraite comme criminel de leze - majefté. Si l’on a offert