
de oh• Valent% n.
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Epi 14. ». y 6.7.
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Ep. 40. «g
45*
XXIX.
Pourfuites d’I-
thace.
Sup.xv 1. ».y 8.
§ev.Sulpdiv,i.
458 H i s t o i r e E G c l e s i a s t îq u è.
comme Ariéne, eût concre'S. Arnbroife, elle' eut recours
à lui en cette oeéafion, &. lui mitentre les mains les intérêts
de fon fils. Il entreprit ce Voyage tout périlleux
qu’il é co it6 c paffa tout l hy ver auprès de Maxime , en
attendant le retour du comte V ié to r , que Maxime avoit
envoyé de fori côté vers Valentinien. Enfin faint Am-
broifeobtint la paix qu’il defiroit i empêcha Maxime
depaiTer en Italie ,,'Se donna du. temps à Valentinien
pour pourvoir à fa feureté. Pendant ce fé jour à Treve s,
faint Ambroife ne communiqua point avec Maxime I
parce qu’il le regardoit comme le meurtrier de fon maître.
L’évêque Ithaceétoit toujours à Treves applique r
poürfuivre les Prifeiilianiftes.il avoit évité d’être conduit
en Efpagne,fuivant l’Ordre de l’empéreur Gratien,
furpris par MaGedònius-i 5c fi-tôc qu'il apprit que Maxime
étoit reconnu empereur en Bretagrie , &i qu’il alioit
paflerenGaule¿il refolutde fe tenir en repos jufques.
à ion arrivée. Quand Maxime fut entré-viàiorieux dans,
T r e v e s , Ithacelui preferirà Une requête pleine' d’accu-
fatibris contre Prifeiilién,'&fês fedléierirs-. '^laxiiSie cju®
faifoit profeffion du Chriftianifme, &c hors fori ambition
avoit des fentimens de probité , fut touché de cette
reduête v Si écrivit air prefèt des Gaulés & au vicaire
dés Efpagnes de faire’ conduire à Bourdeâux tous ceux
geriefalémerit qui fe trOuvôiëricinféèfez de cette erreur^
pour y être ju g e z par un concile, lnftantiùs & Prif-
cillien y furent amenez: on fit parler lnftantiùs le premier,
& comme il fb défendoit m a l, il fut déclaré indigne
de l’épiicopat. Prifcillien de peur de répondre
devant les évêques, appella à l’emperéur; &c ils eurent la
foibleffede le fouffrir, au lieu qu’ils dévoient, dit §ulpice
Severe ¿Le condamner par contumace i. ou s’ils lui
étoient fufpeêis, avec quelque fondement, ¡referver ce
jugement à d’autres évêques; & non pas b iffer a 1 empe-
reurlc jugement de crimes fi manifeftes. C eft ce que
nous favons de- ce concile de Bourde,aux.
On mena donc à Treves devant Maxime tous ceux
qui étoient envelopez dans cette accufation : le? eve-
ques Idaçe & Ithace les fuivirent comme accusateurs.
Ce qui déplaifoit aux gens de bien , voyant qu i 's ag|f*
foient plutôt par paffion de réüffir dans leur entreprue,
que par le zele de la juftice: particulièrement Ithace,
qui n’avoit ni là fainteté ni la gravité d’un évêque. Il
Il étoit hardi jufques à l'impudence, grand parleur, de-
penfier , adonné à labonne chete , ôc traitoit de Pfiicil-
lianiftes ceux qu'il voyoit jeûner , ôt s appliquer a la
lecture. S. Martin fe trouva alors a Trêves , ou il etoit
venu pour folliciter la grâce de quelques malheureux.
Il ne ceffoit de reprendre la conduite d Ithace , & le
preffoit de fe défifter de cette accufation, & d’un autre
côté il prioit M a x i m e d’épargner le fang des coupables.
difant que c’étoit bien affez , qu étant déclarez hérétiques
par le jugement des évêques, on les chailat des
églifes: enfin qu'il étoit fans exemple , qu’une caufe eç-
clefiaftique fût foûmife à un juge feculier. Ithace loin
de profiter des avis de S, Martin, oiabien 1 accuféT ui-
même d’herefie: comme il en faifoit le reproche a tous
ceux donc la vie lui paroifïoit trop auftere. Mais
pereur Maxime eut tant d égard aux remontrances du
S. évêque, que tant qu'il fuc à T rê v e s , ce jugement .fut
différé : & en partant il eut l’autorité d’obliger Maxime
a lui promettre, que l’on ne repandroit point le fang es
acculez. •’ r , .r
M us après que S Martin futparti, ^empereur e ai,
fa entraîner aux mauvais çoofeils des e êques Magnus M m m i)