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l ’églife ou aucun clerc, ni de leur rien biffer par legs-
par fideicommis, ou par aucune derniere volon té , à peine
de nullité. Il défend encore de recevoir dans l’églife
les femmes qui fe coupoient les cheveux, fous pretexte
de relig ion , à peine aux évêques qui le permettoient
d ’être dépofez. C ’eft l’execution d’un canon du concile
de Gangre. Cette loi eft adreffée à Tatien préfet du prétoire
d’O rien t, 8c dattée du onzième des calendes de
Juillet à Milan , fous le quatrième confulat de Va-
lentinien avec Neoterius ; c’eft-à-dire, du vingt-unié-
mede Juin 390. Mais deux mois après le vingt- troifié-
m e d ’A o û t, elle fut révoquée en partie par une autre
lo i, qui permet aux diaconeffes de donner entre -vifs
aux clercs, o u à l’é g life , leursefclaves 8c tous les autres
meubles, même leursjoïaux.
Theodofe fit dans le même tems une loi contre les
moines, qui leur enjoint de fe retirer dans les lieux de-
ferts , 8c d’habiter les folitudes. Elle eft dattée du troifié-
me de Septembre la même année 390. 8c adreffée au
même Tatien préfet du pretoire d’Orient. C e qui fait
croire qu’elle regarde principalement les moines d’Egypte
8c de S y rie , qui fous pretexte de zele, venoient
dans les villes importuner les juges, en demandant la
grâce des criminels, jufques à exciter des feditions, 8c
faifoient une guerre ouverte aux payens, en abattant les
idoles 8c les temples. Nous avons vû comme Theodofe
s’en plaignoit à faint Ambroife. Toutefois il révoqua
cette loi environ v ingt-mois après, étant revenu àC . P.
par une autre loi du dix feptiémed’ Avril 392..adreffée au
même T atien, par laquelle il attribue la défenfe prece-
dente àla vexation des juges,8c permet aux moines d’entrer
librement dans les v illes. L’empereur Theodofe aïant
paffé près de trois ans en Italie, y laifla le jeune Valen-
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îin ien , 8c retourna avec ion fils Honoriusà Ç. P. où il socr.v.e.xs.
rentra le dixième de Novembre fous le confulat de Ta -
tien 8c deSymmaque, c’eft-à-dire l’an 391.
Entre les moines vagabonds qui troubloient alors l’O- xxv,
rient, on peut compter les heretiques Maffaliens, qui MJrai“f.c dcs
faifoientprofeflion de renoncer au monde, quoiqu’en
effet ils ne fuffentpas tous moines. On les nommoiten
fyriaque Maffalins ou Meffalins,en grec Euchy tes, c’eftà
dire,prians,parce qu’ils faifoient confifter dans la prière
feule l’effence delareligion. On les nommoit auffi en
fyriaque Abin 8c Paanin,c’eft-à-dire,pervers. Il y en eut
de deux fortes ; les plus anciens étoient payens, 8c n’a-
voient rien de commun avec les Chrétiens ni avec les
Juifs. Quoiqu’ils reconnuffent plufieurs dieux, ils n’en
adoroient qu’un, qu’ils nommoient tout puiffant;on
croit avec vrai-femblance, que ce font les mêmes que
d’autres appellent Hypfiftaires ou adorateurs du Très-
haut. Leurs oratoires étoient desbâtimens vaftes, 8c découverts
en torme de places publiques. Ils s’y affem-
bloientle foir 8c le matin; 8c à la lumière de plufieurs
lampes, chantoient certains cantiquesàla loüange de Eiith-n-i'
Dieu. D 011 on les appella auffi en grec Euphemites.
Quelques magiftrats en firent mourir plufieufs, parce
qu ils corrompoient la vé r ité , 8c imitoient les ufages de
1 eglife fansetre Chrétiens. Les Euphemites prirent les
corps de ceux d’entre- eux que l’on avoit fait mourir , 8C
les enterrerent en des lieux où ils s’affemblerent pour
prier ; d’ou ils prirent le nom de Martyriens. Quelques-
nns confiderant la grandeur 8c la puiffance du démon
pour faire du mal aux hommes, s’adreffoient à lu i, l’ado-
roient 8c le prioient pour l’appaifer; d’où leur vint le
nom de Sataniens. Tels étoient lesMaffaliens payens.
Ceux quiportoient le nom de Chrétiens, commen-
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