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Jepulchr. viol,
Paul. ». xy.
Aug. de opere
vionach. c- 18.
Exbort. v if g»
C.Z*
TauUn. *8.
¿ 4 8 H i s t o i r e E c c l é s i a s t i q u e corps. Il n’étoit pas même ordinaire de les transférer. Il
y aune loi de Theodole de l’année 386. qui défend de
tranfporter un corps humain d’un lieu à un autre, ni de
vendre ou acheter un martyr : permettant feulement de
faire tel édifice que l’on voudra pour honorer fon fepul-
cre. C’eft qu’il y avoit dés lors de faux moines, qui cou-
roient les provinces avec de prétendues reliques.
De Boulogne S. Ambroife alla jufques à Fayence , &
y demeura quelques jours : pendant lefquels, il fut invité
par les Florentins d’aller en Tofcane, ce qu’il fit ; Ô£
porta à Florence les reliques de S. Vital, qu’il avoit de-
ftinées pour d’autres. Illesplacafousl’auteld’une égli-
fe qu’il y dédia, & que l’on nomma la bafilique Ambro-
fienne Une fainte veuve nommée Juliene i’avoit fait
bâtir , 5t elle avoit trois filles, qui fe confacrerent à
Dieu : c’eft pourquoi le fermon que S. Ambroife fit a
cette dédicacé, porte le titre d’Exhortation à la virginité:
étant principalement employé à l'inftruétion de ces
filles, il demeuroit à Florence dans la maifon d’un citoyen
très-cçnfiderable,nommé Decence& Chrétien,
dont le fils encore enfant nommé Panfophius , étoit
tourmenté du malin efprit. Le faint évêque le guérit,
en priant fouvent pour lui, & lui impofant les mains :
mais quelques jours après, l’enfant mourut fubitement.
Sa merequi étoit très-pieufe l’apporta du haut de la maifon
dans un appartement bas ou logeoit S Ambroife,
& le coucha fur fon lit, pendant qu’il étoit dehors.-
S. Ambroife étant dç retour, & trouvant cet enfant
mort couché fur fon lit, fut touché de la foi de la mere;
& imitant Elifée, il fe coucha fur ie corps, & obtint par
fes prières qu’il reffufeitât. Il le rendit vivant à la mere,
& compofa depuis un jretit livre , qu’il adreifa à cet
enfant: afin qu’il apprît un jour en le lifant, ce que
l i v r e d i x - n u e v i e u t . ’ 643;
fon âge ne lui permetton pas encore d’entendre. Nous
m'avons plus cet ouvrage, mais nous favons qu’il n’y falloir
point de mention du miracle. Il revint à Milan ,
quand il fçut qu’Eugene en étoit parti., pour marcher
contre Theodofe. Ainfi il rentra vers le commencer
ment d’Août 394. & y attendit l’empereur, avec une
grande confiance, que Dieu lui donneroit la viètoire.
Theodofe ayant paifé tout l’hy ver à fe préparer à la
'g u e r r e , fit perdu Çalla fa première femme, qui mourut
en couche: laiffa à C. P. fes deux fils Arcade &
Honorius, avec Ruffin prefet du prétoire, pour gouverner
les affaires d’Orient. Il avoit donné à Honorius
letitre d’Auguftele dixième Janvier 393- Il partit de
C . P, au printemps de l’année fuivante 394. fous le con-
fulat d’Arcade pour la troifiéme fois, & d’Honorius pour
la fécondé. Au fortirde C, P. il s’arrêta à l’Hebdomon ,
dans l’églife qu’il avoit fait bâtir en l’honneur de S. Jean-,
Baptifte« à qui il recommanda 1 heureux fuccés de fes
armes , l’invoquant à fon fecours. Ce lieu étoit nommé
Hebdomon parce qu’il étoit à fept milles de C. P. On
dit que Theodofè y apporta le ch e f de Saint Jean Bapti-
fle , 1 ayant trouvé à un village près de Calcédoine : où
il avoit été apporté du temps de Valens, & étoit gardé
par un prêtre nommé V in c en t, & une vierge nommée
Matrone, tous deuxdelafeèie des Macédoniens.
Matrone demeura dans fon erreur, mais Vincent fe
con v e rtit, & fuivit l’empereur à C. P.
Theodofe étant arrivé en Italie, força le paffage des
Alpes , & trouva toute l’armée d’Eugene raflemblée
dans laplaineprès d’Aquilée, Il fit avancer d’abord les
barbares auxiliaires commandez par Gainas : qui après
un combat fort difputé ne purent foùtenir l’effort des
ennemis commandez par Arbogafte. Dix mille Gachs \
T°me I V , N n n n
Paul, ». 3 r»
Ambr. ep .d i,
n, 1 . 1,
XLIX.
Viftoire de
Theodofe.
Zof. lib 4«
M 777-,
Socr. T. c. i l
Claud. de 3 9«
conf. Hou»
Soz,. y u . c . 14,
Soz,. v i i . f i , 1 1 +
Chr Pafc.
an. 391.
Zof. lib, 40
p. 77S.
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