
j iS H i s t o i r e E c q l e s i a s t i q j j e .
en a qui portent de longs cheveux par dévotion ; mais
cette pratique n’eft pas conforme au precepce de S. Paul.
Il y a pluiîeurs autres dévotions particulières obfervées
dans l’éghfe : comme de s’abftenir de la chair de toutes
fortes d’animaux, des oeufs & dufromage. Quelques-uns
ne s abftienncnt que des animaux à quatre pieds, d’autres
retranchent auiïi les oifeaux, d autres les poiilons.. D ’autres
s abftiennent meme dès oeufs, d’autres du fromage :.
dauties du pain meme ou des fruits, ou de toutcequieft
cuit.Plufieurscouchenr aterre,plufieurs vontnudspieds.
D autres portent un lac en fecret & par penitence : mais-
il eft indecent de le porter a découvert, ou d’avoir le coir
charge de chaînes, comme font quelques-uns. La plupart
s abftiennent du bain. Quelques uns aïant renoncé
au monde , ont invente des merites.fimples &c faciles,
pour eviter_ 1 oilivete & n’être à charge perfonne. La
plupart s exercent continuellement à la pfalmodie, à la
priere, a la ledure &i a la recitation des faintes écritures.
L eglife catholique enfeigne a tout le monde le fruit
de 1 hofpitalite, de l’aumône, & de toutes les oeuvres de
charité envers tout le mande. Elle s’abftient de la communion
de tous lesheretiques. Elle bannit la fornication,
1 adultéré, limpudicite, l’idolâtrie, le meurtre & tous
les crimes ; la magie, lempoifonnement, l’aftroiogie, les
augures, les fortileges,les enchantemens, les caraderes.
Elle defenj les théâtres, les courfes des chevaux , les
combats des betes , les ipedacles de mullque : toute
medifance, toutesles querelles, les difputes, les injures ::
les injuftices, 1 avarice, l’ufure. Elle n’approuve pas les
gens d’affaires, mais elle les met au dernier rang de
tous:elle ne reçoit les offrandesque de ceux qui vivent
félon lajuftice.TelieetoitfelonS.Epiphaneladifcipline ■
Lgjhfe catholique. I l conclut le livre des herefies,,.
L i v r e d i x - s e p t i e ’m e . 319
en faifant les recommandations d’Anatoliüs, qui en
a v o i t écrit les minutes en notes, & du diacre Hypatius,
qui lavoir mis au net en des cahiers.
Le parti de Paulin d'Antioche fût alors relevé pat
des lettres de Rome, qui lui accordoient le titre d’é vêqiie
d A n tio ch e , & rejetcoient S. lylelece. Sur cela les feda-
teursde Paulins’adrefferent au Comte Terence, qui étoit
alors à Antioche avec grande autorité , & qui avoit un
grand zele pour l’égliie ; & le prièrent de travailler à
réunir avec eux les fedateurs de S. Melece. qui étoit . I
toûjours en exil, S. Bafile l’aïant appris, écrivit au comte
Terence pour le prier de ne s’en point mêler. Je ne m’étonne
pas, d it-il, dû procédé des Occidentaux : ilsigno-
rentabfolumentcequifepaffeki ; & ceux qui paroiffent
le fça vo ir , leur en font un rapport plus paffionné que
véritable. Ils ignorent ou ils diifimulent la raifon, pour
laquelle le bienheureux évêque Achanafe refolut d’écrire
à Paulin : mais vous avez des gens qui peuvent vous
raconter ce qui paffa entre les évêques fous l’empereur
Jovien , & je vous prie de vous cninftruire. Au refte,
nous nous réjotiiffons avec ceux qui ont reçu ces lettres
de Rome ; &: fi elles contiennent quelque témoignage
avantageux , nous fouhaitons qu’il foit véritable.Maiî
cela 11e pourra jamais nous perfuader, de méconnoître
Melece, ou de croire que les queftions qui ont été la
fource de cette divifion foient peu importantes. Pour
moi je ne crois pas devoir me relâcher, parce qu’un
homme a reçûune lettre qui le rend fier : quand il vien-
droit du c ie l, s’il ne marche félon la faine dodrin e, je
ne puis-l’admettre à ma communion.
Confiderei,je vous prie,que les Ariens n’ont point d’au«
tre prétexte pour ne pas recevoir la dodrine de nos per es,
que le- mauvais fens qu’ils donnent au mot de confub-
X X IX .
Queftion d’une
on de trois hypo-
(tafes.
Bafi. ep. j4j>. ad
Terent.
Epift. 171. ad
Melet»
Sup. I. XV. n. jf.
Epifl. />.
I II}. Jj»