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*f>. Soc, n i, c.
Hier . C h r . ai
ap. A than. toi r,
Eptph, h&ref. 73;
» • 54-
Epiph. h&ref. 77,
K. 3J0. 2.Ï .
ç t f H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
pour confirmer la foi de Nicée , comme avoit fait le
W concile d’Alexandrie ; m aislemot de confubftantiel n’y
* eft pas expliqué fi nettement. Voici comme en parle le
concile d Antioche : Le fils a été engendré de la fub-
ftance du pere, & il eft femblable au pere en fubftance.
Non que l’on imagine aucune paffion dans la generation
ineffable, ou que l’on employé le nom de fubftance
- félon l’ufage de la langue grecque : mais pour
renverfer ce que l’impie Arius avoit ofé dire, que J C .
étoit tire du néant : & que les Anoméens difent encore
avec plus d’infolence. Le fymbole de Nicée eft aulii
rapporté tout au long, dans cette lettre.
Q tl°ique fon expolîtion de foi foit catholique : toutefois
elle fut blâmée par ceux du parti oppolé à Melece
de la communion de Paulin, comme favorifant les de^
mi-A riens & les Macédoniens nous avons encore un
. petit é c rit, qui tend a la détruire fous, ce titre : Réfutation
de l’hypocrifie de Melece & d’Eufebe de Samofete
qui ont de mauvais fentimens fur le confubftantiel. Le
prétexte d’accufér cette expofition eft qu’elle emploie
le mot de femblable en fubftance, comme une explication
du confubftantiel j Si qu’elle ne dit rien de la divinité
du S. Efprit. Ce qui eft certain, eft qu’une partie de
■ceux qui communiquoient avec S. Melece Si avec fon
concile tenoientle S. Efprit créature, quoiqu’ils n’euf-
lent point d’erreur touchant le fils. Pour Acace de C e faree,
fa conduite précédente donne grand fujet de douter,
qu’il crût fîneerement le confubftantiel & il y en pou-
voit aVoir quelques autres.dans la même difiimulation.
On accuibit aufti Paulin d Antioche des erreurs de Sa-
bellius & d’Apollinaire ; & pour s’en juftifier auprès de
S. Athanafe,.il lui donna, tandis qu’il étoit à Antioche,
une confeftion de foifuivant la formule que S. Athanafe
lui avoir écrite de fa main, conforme à la définition du “
conciled’Alexandrie de l’année précédente 362,. En voi- ‘ ^
ci les termes -, Moi Paulin évêque , je croi, comme j’ai
appris, un Pere fubfiftant parfait, Si un Fils fubfiftant
parfait, & le S. Efprit fubfiftant parfait. C ’eft pourquoi
je croi l’explication écrite ci-deffus , de trois hypoftafes
ôc d’une hypoftafe ou fubftance. Car on doit croire &
confeffer la Trinité Si une feule divinité. Quant à l’incarnation
du verbe: je croi, comme il eft écrit ci-deffus,
que le verbe a été fait chair, félon S. Jean -, non qu’il ait
fouffert du changement, comme difent les impies : mais
il s’eft fait homme pour nous, engendré de la fainte Vier-
ge Si du S. Efprit. Car le Sauveur ri’avoit pas un corps
fans ame, fans fentiment, ou fans entendement, puif-
qu’il s’eft fait homme pour nous. C ’cft pourquoi j’ana-
thématife ceux qui rejettent la foi de Nicée , & qui ne
confeffent pas que le fils eft de la fubftance du pere Si
confubftantiel : j’anathématife aufficeuxqui difent,que
leS.Efprit eft une créature faite parle fils.J’anathématife
encore Sabellius Si Photin & toutes les herefies.Telle fut
la confeftion de foi que Paulin donna à S. Athanafe
écrite de fa main. S. Athanafe vouloit auffi entrer dans
la communion de S. Melece: mais par le mauvais confeil *4 l et■ ni1
, , 1 /■■■ I f . i o a .C . de quelques-uns, il remit cette reumona un autre temps.
Les purs Ariens cependant étoient divifez entr’eux. . FJ1
r - • r • 1 1 Divilïon entre Euzoïus n avoit ràit aucune diligence, pour executer le les Ariens,
décret de fon concile d’Antioche , pour la juftification miofi.mi.c.i..
d’Aëtms : c’eft pourquoi Aëtius Si Eunomius fe mirent *
à la tête du parti, Si ordonnèrent desévêques pour plusieurs
églifes, même pour C . P. où ils étoient, &oùp lu-
iîeurs fe feparoientd’Eudoxe & des chefs des autres fec-
te s , pour fe joindre à eux. Eudoxe aïant ainfi perdu
toute efperance de réiinion, devint leur ennemi irre