
Zp.po.
t- sjc a. Dorothee a divers évêques qui la foufcrivirenc, & il fur
Ep. i St. fti. B.
Sup.l. z
Ep.yo.
envoie en Occident. S. Baiile écrivit en cette occafion
a tous les Occidentaux en général, & en particulier aux
. 70. p. evçques de Gaule &c d’Italie. Dans la lettre generale ,
il compte treize ans depuis que les hérétiques font la
guerre a 1 eglife : ce qui convient a l’an 373. en cornp-
:iv. ». 14. tant cette guerre depuis l’an 360. où commença la perp.
sîo. fecution pour la formule de Rimini Dans la lettre aux
eveques de Gaule & d’Italie,il dit : Nous demandons
fur-tout ,. que vous fafliez connoître à votre prince la
confufion où nous fommes ; & iî cela eft difficile , que
du moins il vienne de votre part quelques perfonnes,
qui voient de leurs yeux les fouffrances de l’Orient :
car il nous eft impoffible de vous les repréfenter par le
difcours. Nous fommes expofez à la perfecu tioa, & à h
plus violente de toutes les perfecutions : & ce qu’il y a
de plus fâcheux , c’eft que ni ceux qui fouffrent n’ont
point la confiance du. martyre , ni les peuples ne les-
honorent point comme martyrs,parce que les perfecu-
teurs portent le nom de Chréiiens. Car le fcul crime
que l’on pourfuit fi rigourcuferncnr, c’eft l’obfervation
exaéte des traditions de nos peres. C’eft pour cela que
les catholiques font bannis deleu-rs pais, & tranfportez
dans les fohtudes ; fans aucun refpedt pour les cheveux
blancs, ni pour la plus parfaite obfervance de la vie
afcetique. On ne condamne point un criminel fans l’avoir
convaincu : mais pour les évêques , on les prend
fur de fimples calomnies, & on les envoie au fupplice
fans aucune preuve. Quelques-uns n’ont pas même été
calomniez , mais enlevez de nuit par violence , & en-
voïez en exil. Il eft aifé de voir la fuite de ces maux :1a fuite
des prêtres, des diacres,& de tout le clergé : les larmes
des peuples qui fe voient privez de leurs peres. La joie
& f’allegreife fpirituelle eft ôtée, nos fêtes*font ¡changées
en deüil, les maifons d’oraifon font fermées, lés
autels inutileii On ne voit plus les patteurs prelidcr aux :
aifemblées des fideles, leur donner des inftrufifcioris
falutaires. Il n’ÿ a plus ni folemnitez ni chants nocturnes
; ni cette heureufe joie que goûtent les âmesfflffiiYla
communication des grâces ipirituelies.
Il eft à craindre, ajoûte-t’il, que cet embrafeffiéntiïe n
s’étende jufques à vous, & que comme le vangilè’a commencé
chez nous , l’ennemi ne veuilleaufii commencer
par rîou3, pour étendre l’erreur par toute la terre. Il
marque comme on attaque la divinité du fils & du
S. Efpric : & le péril où eft le peuple de s’acdoûtumer à
fuivre les herenques, les voiant en po'ffeÎTion de toutes
les fonctions ecclefiàftiqués-. Ils baptifène, die-il, ils enterrent
les morts, ils vibrent les malades, ils confolent
les affligez, ils affiftent les pauvres , fis donnent toutes
fortes defecours, ils admimftrent les facremens. Nous
devions „ ajoûte-t’fi, aller-vers vous en grand nombre ;
mais nous n’en avons p^as même la liberré : car pour peu
que nous quittions nos églifes, nous les laiiferons. ex-
pofées à nos ennemis. Mais nous vous avons feulement
envoie notre confrere le prêtre Dorothée.
Le prêtre Evagre d'Antioche-qui avoit été en Occi- fi-
dent avec S. Eufebe de Verceil, revint de Rome vêts *AnKO"
ce temps-là rapportant -un écrit que les' Orientaux'y Ept.adtuM.-
avoient envoie, & dont les Occidentaux les plus exaefts Sh{J' f* \ ***
n’avoient pas été Contents. Ils demandoientaux Orientaux
une lettre, qui fuivît mot pôur mot un écrit qu’E-
vrage leur apportoit ; & vouioient auffi que -les Orientaux
leur envoiaffent une dépftration' de perfonnes èon-
fiderables, afin d’avoir- ühe'oécafioU fpécifeùfe' defies
vifiter : &? c’cft peut-être ce qui obligea;famr Bifile à fa
tonte IV . Kk