
A n . 381. particulièrement foûmife, c’eft à dire, du vicariat de R ome.
Du refte de 1 Icalie y aiiifterent Eufebe de Boulogne,
d^Vi.^o.- dont faint Ambroife loue le zele à former & à conduire
des comrounautez de vierges.'Limeniusde Verceil fuc-
ceifeur de faint Eufebe : Sabin de Plailance, à qui (ont a-
Mtrtjrti.it. dreifées plufieurs lettres de faine Ambroife : Abondan-
tius de T ren te , Philaftre de Breife, celebre par fa fainte-
Martyr oU 19 . te 2c par ion livre desherefies: Maxime d Emone en If-
Ep™' niidu. trie: Baffien de Lodi, ami de S. Ambroiie: Heliodore
». 1. d’Aitino connu par l’amitié de S. Terome : Eventius de
Hier» 6p. p p • . • r i ‘ :/ rr*
Martyroi. ;. i icinum ou ia v ie , nomme aufh Juventius ; ces trois
’îunyroi. s. ^ont comptez entre les Saints : Exuperance d eT o r ton e ,
difciple de S. Eufebe de Verceil 8c confefleur : Diogene
de Genes. il y en aquelques autres nommez, fans marre
»-. ep. 43.. querleur fiege, ni même leur titre d’évêque. On y trouve
auffi le prêt re Chromace ami de S. ’Jerôme 8c depuis
évêque d’Aquilée. Voilà ceux qui affifterenc à ce conci-
Ambr. ep* io . |_ • r * i i , / 1 !, ,-
». x. ie> preique tous honorez par 1 eglife comme Saints. Delà
Parc des A r ien s , il ne s’y trouva que Pallade 8c Secon-
dien évêques, 2c un prêtre nommé A tta le , difciple de
Valens. eveque dePettau en Iliyrie : ce Valens fe tenoit
syndics,. alors cache à Milan. Le premier jour de Septembre les
^ ^ eveques s aiîemblerent dans l’églife d’A q u ilé e , preifez
^ î8' par les Ariens, qui s y rendirent même avant l’heure
marquée. Pour remonterai origine de la queftion , on
fit lire la lettred Ariusà S. Alexandre d’Alexandrie, 2c
on les voulut obliger à condamner les blafphêmes qu’elles
contenoient: cequ ils refuferenttoûjours, fans toutefois
vouloir fereconnoître Ariens. Après avoir difpu-
te long-cems fans rien avancer, on convint afin de les
pou voir condamner juridiquement, de faire dreifer des
adtes , faifant écrire en notes à mefure que l’on pafloit; 85
ces aèles commencent ainfi ••
L i v r e b i x - h u i t i e ’ m e , 4 1 5
r' Sous le confulat deSyagrius8c d’Eucher Ietrcifiéme
des nones de Septembre , c’eft-à-dire , le troifiéme du
même mois 381. dans l’ég life , les évêques étant affis;
fçavoirValerien , Amb roife, Eufebe 8c les autres qui
ont été nommez : l’évêque Ambroife a dit: Nous avons
long-tems parlé fans a á e s , mais puifque Pallade SeSe-
condien nous frappent les oreilles de tant de blafphêmes
, qu’on aura peine à les croire ; 8c de peur qu’ils n’u-
fent de quelque artifice pour nier enfuite ce qu’ils ont
dit : quoique l’on ne puifle douter du témoignage de
tant d’évêques ; il eft bon que l’on faife des arftes. Vous
devez donc, faints évêques, déclarer, fi vous le voulez.
Tous les évêques dirent: Nous levouîons. Enfuite
S. Ambroife fit lire par un diacre nommé Sabinien , la
lettre de l’empereur pour la convocation du concile.
Puis S. Ambroife dit : Voilà ce que l’empereür a ordonné.
Il n’a pas voulu faire tort aux évêques, il les a déclarez
interpretes des écritures, 8c arbitrés de cette dif-
pute. Ainfi puifque nous femmes aifemblez en concile,
répondez à ce qui vous eft propofé. La lettre d’Arius
a été lûë : on va encore la lire fi vous voulez : dès le
commencement elle contient des blafphêmes , elle, dit
que lepere feul eft éternel. Si vous croyez que le fils de
Dieu ne foie pas éternel, prouvez-le comme vous voudrez
: fi vous croyez cette propofttion condamnable ,
condamnez-la. L’évangiléeft prefent 8c S. Paul, 8c toutes
les écritures. Prouvez par oùil vousplaira, quelefils
de Dieu n’eft pas éternel,
Pallade dit : Vous avez fait enforte que le concile ne
fût pas general,, comme on voit par la lettre de l’empereur
que vous avez produite : nous ne pouvons répondre
en l’abfencc de nos confrères. S. Ambroife dit:
Qui font vos confrères £ Les évêques Orientaux , dit