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Bafîl. ep. ¿4. p.
850. A ,
£p-Wi.p. 1171.
B.
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9-
32.1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .’
Campenfes, S. Jerôme entend les fe&ateurs de S. Melece,'
comme il a été dit ; & par les heretiques de Tarfe , il
entend les difciples deSilvain Demi-arien, qui en avoir
été évêque : ou peut être Diodore, qui Pétoit alors, après
avoir été long-temps prêtre d’Antioche de la communion
de S. Melece. S. Jerôme étoit prévenu contr’eu x,
par le prêtre Evagre ôc les autres de la communion de
Paulin, à laquelle il fut toûjours attaché. N ’aïant point,
reçu de réponfe à cette lettre, il en écrivit une fécondé
à S. Damafe où il dit : D ’un côté les Ariens exercent
leur fureur, foutenus par la puiifance temporelle : d’un
autre côté l’éghfe divifée en trois partis me veut attirer :
les moines qui m’environnent, ufent fur moi de leur
ancienne autorité. Je crie cependant : Si quelqu’un eft
joint à la chaire de Pierre , il eft des miens. Melece ,
Vital & Paulin, difent qu’ils font unis à vous. Je le pour-
rois croire, fi un feul le difoit : mais il y en a deux qui
mentent, & peut-être tous les trois. C ’eft pourquoi je
conjure votre fainteté , de me marquer par vos lettres
avec qui je dois communiquer en Syrie. Ne méprifez pas
une ame pour laquelle J. C . eft mort. Ces lettres de faint
Bafile & de S. Jerôme, font voir nettement le point de
la difficulté d’une ou de trois hypoftafes. Les Orientaux
craignoientdeparoîtreSabelIiens, s’ils difoient une hy-
poftafe, & trois perfonnes, tria profopa: ils ne fe conten-
toient pas de la diftinétion des perfonnes : ils vouloient
que l’on reconnût,que chaque perfonne fubfiftoit dans
une véritable hypoftafe : les Occidentaux n’ofoient dire
trois hypoftafes, de peur de parler comme les Ariens ,
parce qu’ils rendoient en latin le mot d’hypoftafe par
fubftance ; & le mot de perfonne, qui ne contentoit pas
les O rientaux, leur paroiiToit fuffifant, parce qu’ils n’en
avoient pas de plus propre. S. Athanafe avoit fçû fe
L i v r e d i x -s e î t i e ’m e . 313
mettre au deffus des paroles étant alluré du fens: mais en
ce temps-ci, lesefprits étoient é loignez^ aigris j & c’eft
ce qui fit durer fi long-temps ce fchifme d’Antioche.
Quoique S. Bafile fût entièrement déclaré pour S.
Melece,ilnes’éloignoitpasdeS. Epiphane ;au contraire,
il avoit pour lui un grand refpeét* & le regardoiten fon
temps comme un exemple rare de charité. Venant à la
divifion de l’églife d’Antioche, il rend ainfi compte du
parti qu’il avoit pris : Comme le venerable Melece a été
le premier à combattre pour la vérité du temps de C011-
ftantius, & que mon églife étoit en commun avec lui :
je fuis demeuré dans fa communion 5 & j’efpere y demeurer
avec la grâce de Dieu. Car le bienheureux pape.
Athanafe étant venu.d’Alexandrie , étoit tout refolu
d’entrer dans fa communion, fi par un confeil malicieux
on ne lui eût fait remettre cette réiinion à un autre
temps, & ce fut grand dommage. Pour ceux qui font
venus les derniers, nous n’en avons encore admis aucun
à notre communion : non que nous les jugions, indignes,
mais parce que nous n’avons aucun fujet de condamner
Melece. Ce n’eft pas que nous n’aïons oüi dire
beaucoup de chofes contr’eux : mais nous ne nous y
fommes pas arrêtez, parce que nous n’avons pas oüi
les deux parties en prefence ; fuivant ce qui eft écrit :
Notre loi juge t’elle un homme fans l’entendre ? Ilferoit
digne de votre conduite pacifique, mon très-venerable
frere, nonderéiinir d’un côté, & feparer de l’autre, mais'
de ramener ceux qui font feparez à ceux qui étoient déjà
réünis. Au refte, j’ai été extrêmement confolé , de ce
que,vous avez écrit fuivant la bonne & exaéte théologie
: qu’il eft neceftaire de confeffer trois hypoftafes.
Enfeignez le donc auffi à nos freres d’Antioche : mais
fàns.doute, vous leur avez déjà ehfeigné, car vous n’ê-
Greg. Na z .
h . p. j j j . » .
X X X .
Lettre de S. Baille
à S Epiphane.
Ba/lep. }ij.
p. 1100. B.