
ld, epifi. cj. al,
16$. Aug. 11. cent,
fetjt. c. ult.
ld. 11,1. cont.
Cref. c. 6.3. n. 70.
XL.
Saint Optât écrit
contre les Donatiftes
. Hier, fcript.
Sup. I. xi. n. 46.
Optât, lib. 1.
Sup, /.ix. n. 34^
Sup* l. x. ». izl
x xG H i s t o i r e E c c l e s i a s t i qj j e.
Ton & les terres d’une femme de qualité ; & un autre
dans un lieu inconnu hors de l'Afrique. Ils furent protégez
en Afrique par Gildon frere de Firmus roi de Mauritanie,
qui fe révolta contre l’empereur Valentinien,
!k dont Gildon releva le parti après fa défaite. Un évêque
Donatiftc nommé Optât l’accompagnoit dans fes
violences, ce qui le fit nommer Optât Gildonien.
S. Optât évêque d eM ile v e , qui nous a confervé les
noms des évêques Donatiftes de Rome, écrivoit en ce
temps fous Valentinien ; & voici l’oeçafion qui le fit
écrire. Pàrmenien évêque Donatifte de Carthage & fuc-
ceifeur de Donat, aïant écrit contre l ’églife, plufieurs
catholiques avoient defiré une conférence des deux partis
: mais les Donatiftes l’a voient refufé, ne voulant pas
même parler aux Catholiques, ni approcher d’eux fous
pretexte de ne pas communiquer avec les pecheurs. Optât
répondit donc par écrit à Pàrmenien, ne le pouvant
faire autrement ; & montra qu’il avoit avancé plufieurs
chofes avantageufes à l’églife catholique, plufieurs contraires
à fon parti, plufieurs en apparence contraires à
le g l i f e , mais fauifes en effet, entr’autres que l’églife
avoit demandé des foldats contr’e u x , ce qu’Optat nie
ahfolumcnt.
L’ouvrage eft divifé en fix livres : car S. Jerôme n’en
reconnoît pas davantage, & on doute que celui qui
paffe aujourd’hui pour le feptiéme foit du même auteur.
Dans le premier, S. Optât fait l’hiftoire du fchifme des
Donatiftes, commencé un peu plus de foixante ans auparavant
, à l’occafion de ceux qui étant tombez dans
la perfecution de Diocletien , avoient été nommez
Traditeurs. Il conduit cette hiftoire jufques à la juftifi-
cation de Félix d’Aptonge. Pour montrer quels font
les fchifmatiques, il dit ces paroles remarquables': Ce
L i v r e s e i z i e ’m e . î î 7 -
n’eft pas Cecilien qui s’eft feparé de Majorin ton a ïeu l,
c’eft Majorin qui s’eft feparé de Cecilien. Cecilien n’a
pas quitté la chaire de Pierre ou de Cyprien ; mais Majorin
dont tu tiens la chaire , qui n’avoit point d’origine
avant Majorin même. Dans le fécond liv re , fuppofant
comme un principe accordé entre les Chrétiens, qu’il
n’y a qu’une églife ; il montre par la fuccefîion de l’é-
glife Romaine , que c’eft la catholique, & dit : T u ne t
peus nier que dans la ville de Rome la chaire épifcopale
a été donnée à Pierre le premier, qui s’y eft aflïs, lui
qui étoit le chef de tous les Apôtres, afin que tous gar-
daffent l’urtité par cette chaire unique ; que chaque
Apôtre ne prétendît pas avoir la fienne;& que celui qui
éleveroit une autre chaire, fût fchifmatique & pecheur.-
Donc dans cette chaire unique , Pierre seft affis le premier
: Lin lui a fuccedé,, à Lin Clement, à Clement
A naclet, puis Evarifte, Sixte, Telefphore, Hygin ,
Anicet, P ie , Soter , Eleuthere , Viétor ,. Zcphyrin ,
Calhfte, Urbain, Pontien, Antherus, Fabien, Corneille
Lucius, Eftienne,Sixte, Denis, Félix,Eutychien, Caïus
Marcellih, Marcel, Eufebe, Militiade,Silveftre, Marc,
Jules, Libéré , Damafe, qui eft aujourd’hui notre confrère
: avec qui tout le monde eft en communion comme
nous, par le commerce des lettres formées. Montrez
l’origine de votre chaire, vous qui voulez vous attribuer
leglife. Vous prétendez aufli avoir quelque part à la
ville de Rome, mais fi l’on demande à Macrobe où il
eft affis, peut-il dire qu’il eft affis dans la chaire de Pierre ?
Je ne fçai s’il l’a jamais vûë : il n’a jamais approché de
fon tombeau , où l’on voit les monumens des deux
Apôtres : dites s’il a pu y entrer, & y offrir le facrifice.
Il faut que votre confrère Macrobe avoue qu’il eft affis-
où étoit autrefois Encolpius ; & fi on pou voit interroger
F f ij.