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yS H i s t o i r e Ec c l f. s i a 5 t 1 q u e .
•divine : 8e non pas Une nature du Pere, à laquelle tçeUe
du Fils 8e du S. Êfpait foie étrangère. -Ceux -qui adrnet-
toient trois hypoftafes, :s’accordèrent avec ceux-ci 5 i&
ceux qui m’en admettoient qu’une, convinrent de l ’explication
des premiers : tous les deux partis anathéma-
tifcrcnt Arias, Sabelhus, Paul de Samofate, V a len titi,
Bafilide 8e Manés. Tous convinrent que la confeffion
de foi de Nicée étoit la meilleure & la plus cxaétc..:
qu’il falloir à l ’avenir s’en contenter , 8e fe-fervir de fcs,
paroles. Au relie Le mot hypojiafîs étoit inconnu aux anciens
philofophes, 8e aux autres bons auteurs de la langue
grecque , du moins en ce fens : les nouveaux philofophes
l’avoient introduit, 8e s’en fervoient fréquemment
au lieu A’ou fia , qui fignifie eifence ou fubftance,
Ofius avoit traité cette queftion dans le concile qu’il tint
à Alexandrie, du temps du grand Conftanrin : mais le
concile de Nicée qui vint incontinent après, n’en fit aucune
mention.
On traita auffi du myftere de l'InCarnation dans le
concile d’Alexandrie : on interrogea ceux qui difpu-
toient fur ce fujet, & on les fit convenir de part 8c d’autre,
qu’il ne faut pas mettre J. C . feulement au rang des
prophètes, &c ne le regarder que comme un faint homme
, venu à la fin des fiécles. Car il eft dit Amplement
des prophètes, que la parole de Dieu leur a été adrelfée :
mais il eft dit de J. C . que la parole ou le verbe lui-même
a été fait chair ; 8e qu’étant dans la forme de Dieu ,
il a pris la forme d’efclave: qu’il s’eft fait homme, 8e eft
né de Marie , félon la chair à caufe de nous : 8e qu’ainfi
le genre humain , entièrement 8e parfaitement délivré
du péché par lui , 8e affranchi de la mort, eft introduit
dans le roïaume des cieux. Ils confeiferent auifi que le
Sauveur n’avoit pas un corps fans ame , fans fentiment
ou fans peafée, 8e que cela neft pas poftible, puifqu’il
ne nous a pas feulement procuré le falut du corps, mais
suffi de l’ame. Etant vraïement Fils de. D ieu, il eft devenu
auffi Fils de l’homme ; 8e étant le Fils unique de
D ie u , lui-même eft devenu le premier né entre plu-
ficurs freres. C ’eft pourquoi le Fils, de Dieu qui étoit
devant Abraham, n’eft pas un autre. que, celui qui eft v e nu
après Abraham ; &c celui qui a reflufeilré Lazare,
n’étoit pas un autre que celui qui demandodt où on l’a-
voit mis: c’écoit le même, qui demandoit comme un
homme où il étoit, 8c qui le reflufeitoit comme Dieu.
C ’étoit le même qui crachoit par le corps comme homme
, & qui par l’efprit, comme Fils de Dieu ,. gueriffait
l ’aveugle né : qui fouffroit en fa chair, comme dit faint
Pierre ; 8c qui comme Dieu ouvrait les fepulçhres & ref-
fufeitoit les morts. Ceux quidifputoient au fujet de l’Incarnation,
convinrent d’expliquer ainfi tout ce qui en
eft dît dans l’évangile.
Cette doélnne n’étoit pas nouvelle, maisj.conforme
à la tradition ecclefiaftique 8c aux écrits des anciens.
S. Irenée,S. Clement d’Alexandrie, Apollinaire d’Hie-
rapolis qui vivoit fous Marc, Aurele , Serapion d’An-
tioche avoic écrit la même, chofe , que le Verbe incarné
avoit une ame. Origene la v a it enfeigné , 8c le.concile
tenu de fon temps au fujet. de Berylle évêque de
Boftre en Arabie en avoit écrit de même. S. Athanafe
lut dans le concile d’ Alexandrie l’apologie, qu’il avoit
écrite long-temps auparavant j pour jultifier fa fuite
contre les calomnies de Leonce d’ Anrioche8îdes autres
Ariens. Enfin le concile écrivit à Lucifer, à Cymatius
de Palte en Syrie, 8tà Anatolius d’Eubée, qui éibient à
Antioche, pour leur rendre compte de e trepi Vétoit
paffé ; 8c cette lettre qui eft connue fous le nom d.e lettre
H ij
A n . 3
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Joun. x i. 3 4*.
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Sup. iv . ». 4
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Sup. I. v i . ».
Socr. n i . c.
Sup. I. x iii.
f ap Athan.
p. y. tom. z.
p. 810.