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2.0 ' H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
de J.C.Car fous la figure du pain le corpsvous eft donné;1
&c le fang fous la figure du vin : afin que participant au
corps Sc au fang de J.C- vous deveniez un même corps 8c
un même fang avec lui. Et enfuite : Ne t’arrête pas aux
fens, n’en juge paspar le goût, mais par la foi -, 8c fois indubitablement
perfuadéquetu as l’honneur de recevoir
le corps 8c le fang de J. C. Et encore : Sois perfuadé, que
ce qui paroît du pain , n’eft pas du pain , quoiqu’il le
fernble au goût, mais le corps de J .C . Et que ce qui parole
du v in , n’eft pas du v in , quoique le goût le veuille
ainfi,mais le fang de J. C . Au commencement de la
cinquième catechefe il marque diftinéfcement les trois
facremens,en difant : Nous avons fuffifamment parlé
du baptême, de l’onétion 8c delà réception du corps 8c
du fang de J .Ç . il explique enfuite toutes les cérémonies
du faint facrifice. Le diacre donne à laver à l’évê-,
que 8c aux prêtres qui entourent l’autel, Sc on y appli-
Æ que ces paroles du pfeaume vingt-cinquième : Je laverai
mes mains avec iesjuftes, 8c le refte. Le diacre crie :
Embraflons-nous les uns les autres: on fe donne le bai-
fer de paix. Le célébrant dit : E levez vos coeurs, 8c le refte
de la préfacé , comme nous ia difons encore : Il demande
qu’il plaife à Dieu d'envoyer fon S. Efprit fur les
dons propofez, afin qu’il faife du pain le corps de J. C.
8c du vin fon fang. Après avoir accompli ce facrifice
fpirituel 8c non fanglant, on prie ppyr la paix de toute
l ’églife , la tranquillité du monde , les ro is , les gens
de guerre , 8c pour tous ceux qui ont beioin de £e-
cours. On fait mémoire des dérunts, premièrement
des Saints ,„afin que par leurs prières Dieu reçoive les
nôtres ; enfuite on prie pour tous les autres,.croyant
quelapriere qui accompagné Je redoutable facrifice fera
d’une grande utilité à leurs ames, On dit l'oraifon
L i v r e d i x -h u i t i b ‘ m e .1 j i ï
dominicale , le peuple répond : Amen. Le prêtre dit : ---------
Les chqfes faintes pour les faints. On vient à la com- * 7 *
munion. En vous approchant, dit S. C y r ille , n’éten-
dez pas les mains, 8c n’écartez pas les doigts ; mais mettez
votre main gauche fur la droite pour lui fervir de
trône, puifqu’elle doit recevoir ce grand roi, 8c creu-
fant la main, recevez le corps de J. C. en difant, Amen.
Sanétifiez vos yeux par l’attouchement de ce faint
corps, communiez, 8c prenez garde de n’en rien perdre.
Si vous aviez dans les mains de la poudre d’o r , avec
quelle précaution la tiendriez-vous? ceci eft bien plus
precieux que l’or ni les pierreries ; gardez-vous donc
bien d’en laiifer tomber ia moindre parcelle. Après \ir.14j.
avoir communié du corps de J. C. approchez-vous aufli
du calice fans étendre les m tins , mais inclinez-vous
comme pour l’adorer, 8cen difant : Amen, fanôtifiez-
vous par la communion du fang de J. C. Pendanc même
que vos lèvres en font encore humeêtées, portez y
la main pour confacrer vôtre front , vos yeux 8c les autres
organes des fens. Retenez ces traditions dans leur
pureté, ne vous privez jamais des iaints myfteres par vos -
pechez.
S. _Auguftin après fon Kaptême , ayant examiné en l v i .
quel lieu il pourroit fervir Dieu plus utilement, refolut teMonique.3"1*
de retourner en Afrique avec fa mere, fon fils, fon fre- Cm-1't,e'
re , 8c un jeune homme nommé Evodius. Il étoit auffi
de Tagafte : étant agent de l’empereur, il fe convertit,
reçût le baptême avant S. Auguftin; 8c quitta fon emploi
pour fervir Dieu. Etant arrivez à O ftie , ils s’y re- c.io.
poferent le long du chemin qu’ils avoient fait depuis Milan,
8c fe prepai oient à s’embarquer. Un jour faint Au-'
guftin 8c fainte Monique fa mere, appuyez enfemble
fur une fenêrre, qui regardoit le jardin de la maifon 4
Tome LV. V vy,