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Schifine ¿ ’A n t
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¿ e Capouë. Soin v. e. i 5.
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2-7 3 • .
Theod. y. r. 15.
5 ?£ H i s t o i r e E c c l e s i a s t î q u e ï
voifine de cette province , en délivra le pais, & afTem-
bla contre eux un concile à Side métropole de la Pam-
phylie , où vingt-cinq évêques fe trouvèrent avec lui.
Ils écrivirentàS.Flavien d’Antioche une lettre fynodale,
pour l’informer de ce qui s’étoit paffé. Dans les aétes de
ce concile, S. Amphilioqueavoit fait inferer les propres
paroles des hérétiques,qui montroient clairement la différence
de leurdoétrine. Letoïus évêque de Melitine en
Arménie, écrivit à Saint F lavien, pour s’informer des
Malfaliens, & apprit comme ils avoient été condamnez
en ce concile. Sur quoi Letoïus animé de ze le , &
voyant plufieurs monafteres in fed e z de cette erreur, les
brûla ôcchaffa les heretiques. Mais ils trouvèrent de la
protedion auprès d’un autre évêque d’Arménie, à qui S.
Flavien futobligé des’en plaindre.
Le fchifme d’Antioche duroit toûjours. L’évêque
Paulin mourut vers l’an 389, mais le peuple de fon parti
ne voulut pas pour cela reconnoître Flavien : ils avoient
un autre évêque, fçavoirle prêtre Evagre ami de faint
Jerome, fils de Pompeïen, d’une famille illuftre à An-
'tioche. Paulin feul l’avoit établi dès fon v iv an t, violant
en cela plufieurs canons. Car il étoit défendu à un évêque
d’ordonner fon fucceiTeur : tous les évêques de la
province devoient être appeliez à l’ordination, & trois
au moins devoient y affilier. Les O ccidentaux ne biffèrent
pas de reconnoître Evagre pour évêque d’Antioche
, &c de communiquer avec lu i , comme ils avoient
fait avec Paulin. Car ceux de ce parti reprochoient toûjours
à Flavien qu’il avoit violé fon ferment : prétendant
qu’étant prêtre , ila voitjuréa ve cle sautre s, denepoint
donner de fucceiTeur à Meleee pendant la v ie de Paulin.
Ainfi départ & d’autre, chacun s’appuïoit plus furies
4éfauts de l’prdinacionde fon compétiteur, que fur la
régularité-
L i t r e d i x-rN e u v iæ’m e. 3
régularité de la fienne. U fç tint un concile à CapoQc lM-g
en Italie , où on accorda la communion à tous] ceux
qui profefloienc la foi catholique ; & quant au différend
d’Evagre&de Flavien, on renvoya l’examen a Théophile
d’Alexandrie & aux'évêques d’Egypte: parce qu’il?
ne paroifloient point prçôccupez, 11 ayant embrafie la
communion d’aucun des deux.
Le même concile, de.:Capqüe répyoya' le jugement ep iji. fy^d.
de Bonolè évêque de, Sardique aux évêques yqifins É v. Not. in c . y .
principalement à-ceux de Macedonie^yec Anyfiùs de dc
Thelfaloniqueleur métropolitain. Bonofe attaqupit
comme Jovinien la virginité, perpétuelle de .Marie , dijrert. 'de u.
prérendant qu’elle avoit eu d autres enfans après la ^ Il8
naiflance de J. Ci dont il nioit même la divinité comme *>*• »• 4°-
Phorin, en forte que les Photiniens furent depuis nommez
Bonofiaques. Les:évêques de Macedonie voulu- Ge„„ait.
rent renvoyer aux évêques d ’Iralie le jugement de Bo- ai Au'
nofe. Mais ceux-ci leur répondirent : Puis que le concile
de Capoüe vous a donnez pour juges, nous, ne le
pouvons plus être:c’eft vous qui avez 1 autorité du concile.
On voit ici un exemple de la déference des evê-
ques pour leurs confrères, & de leur crainte d entreprendre
les uns fur les autres ; & cet exemple eft d’autant
plus remarquable , que quelques-uns. même entre
les Romains, attribuent au pape Sirice cette lettre des r . p. no.
évêques d’Iralie. Anyfius de Theffalonique & lçs autres 1™"’ ’’ ‘e‘ “ ’
évêques de Macédoine, jugèrent enfin la caufcde Bonofe
; & reiblurent que l’on recevrpit ceux qu ifayoit
ordonnez par attentat,après avoir été interdit de fes fondions.
Les évêques de Ma ce loine firent ce décret contre
les réglés, parla necefliti du temps : de peur que
fes clercs demeurant avecBonoiç , n augmentaient le
fcandale. . tas
Tome i y . F f f f