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g \ î . H i s t o i r e E g c i e s i a s t i < ï _ ü £ . demeureroit le lendemain, 8c jufques au troifiéme jour
s’il vouloit venir : mais l’evêque Jean ne vint point.
Jean accufoit S. Jérôme 8c les autres moines de déchirer
l’églife , à quoy S. Jerôme lui répond : Nous déchirons
l’égtife, nous qui verslapentecôte, il y aquel-
ques mois, quand le foleil fut oblcurci, 8c que tout le
monde crut avec frayeur , que le juge alloit venir,. pre-
fentâmes à vos prêtres quarante perfonnes d’âge Se de
fexe différent, pour être baptifez ? Cependant ily avoit
cinq prêtres dans le monaftere qui avoient droit de bap-
tifer : mais ils ne voulurent rien faire qui pût vous choquer
, Se vous donner pretextede ne pas vous expliquer
fur la foi. Ne déchirez-vous pas plutôt l’églife, vous qui
avez défendu à vos prêtres â Bethléhem de donner le
baptême à pâqoes â nos competens ; que nous avons
envoyez à Diofpolis à l’évêque Denis confeifeur pour
les baptifer?
Saint Jerôme écrivit auffi à Théophile d’Alexandrie*
pour répondre à une lettre, par laquelle il les exhortoit
à la paix. Il défend l’ordination de fon frere Paulinien,
en ce qu’elleavoit été faite dans le monaftere de S. Epi-
phane,au territoire d’Eleutheropolis & non d’Elia,c’eft-
à-dire de Jerufalem ; 8c que Paulinien n’étoit point trop
jeune,puifqu’il avoit trente ans. Qu’ils choififient,ajoute
-t’il tiînous fommes bons, qu’ils nous laiffent en paixi
fi nous fommes méchans, pourquoi cherchent-ils nôtre
communion? Il a demandé depuis peu, 8c obtenu
qu’on nous envoyât en exil; 8c plût à Dieu qu’il eût pût
l’executer. L’églife a été fondée par ceux qui ont répandu
leurfang , Ôc iouffert des affronts. C’eft ce que S. Jérôme
écrivit fur le différend avec Jean de Jerufalem.On
l’accufa de n’avoir pas traduit fidellement la lettre de
S. Epïphane à Jean; Sc pour s’en juftifîer, il écrivit une
L i v r e D i x -n e ü v i e * m e . ¿45 lettre â Pammachius, où il montre que la meilleure maniéré
de traduire, eft de bien exprimei le fens, Sc non
pas de rendre mot pour mot Mais il n’écrivit cetce lettre
que deux ans après.
Ruffin Sc Paliade,queS. Epiphine marque comme les
principauxOrigeniftes,étoienc alors en Paleftine. Ruffin
y vint avec Melanie dès l’an 373. comme il a été marque,
& y demeura vingt-cinq ans. Il avoit été amis intime de
S. jerôme, mais l’attachementàOrigeneles divifa;ôc il
fut depuis cetemps-cy ion plus grand adverfaire. Pal-
lade étoit de Galatie : à l’âge de vingt ans, il vint àA-
lexandrie, fous le fécond confulatde Theodofe, c’eft a-
direl’an 388. il tomba d’abord entre les mains du piètre
Ifidore, qui étoit alors âgédefoixante Sc dix ans, 8c
en vécut encore quinzejufques en 403. C eft le même
Ifidore, dont S. Jerôme fe plaint, ifidore mit Paliade fous
la conduite d'un anacorete nommé Dorothee, qui vi-
voit depuis foi xante ans dans une caverne près d’Alexandrie;
5c qui lui ordonna de demeurer trois ans avec
lui, pour apprendre à dompter fes paillons. Paliade
ayant vécu deux ans Sc demi avec ce vieillard, tomba
malade Sc lequitta, pour mener une viemoins auftere.
il vifita les moines du mont de Nitrie , 8c y pafla une
année. Enfuite il fe retira dans ledeiert de Celles , Sc y
converfâ trois ans avec S. Macaire d’Alexandrie, qui y
failoit la fonètion de prêtre. Il y fit connoiflance avec
Evagre de Pont, 8c avec cinq autres moines étrangers.
Le defert des Celles fut pendant neuf ans la demeure
ordinaire de Paliade: mais il fit quelques voyages pendant
ce tems. Il vifica le monaftere de Scetis, Sc con-
fulta un ancien moine nommé Pachon : il pafla en Paleftine,
8c demeura à Bethléhem avec un moine nommé
Poifidonius, Sc au mont des Olives avMecm lme mpr êijcre Ia-
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Paliade*
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