
A n. 383.
Ambr. ep. 15,
& 16,
Ep. Innoc, coll.
tlep. 46»
Coll. Rom•
Holft p, 180.
tom. z . conc, p.
S64. E.
lhid.p. 9OO. B.
Theod. Y . hïjl. 9. 1U
Ils pafferent par la Macedoine, 8c arrivèrent à TheflTa-
Ionique, qui changea d’évêque cette même an née. Saint
Afcole mourut, 8c les évêques de Macedoine , 8c le
clergé de Theflalonique en écrivirent à S. Ambroife ;;
qui dans fa réponfe fit l’éloge de S. Aicole , 6: le fe-
licitade 1 eledtion d Anyfius ion difciple, qu’ils avoient
mis a fa place, 8c a qui il écrivit aulfi,l’exhortant à imiter
les vertus de fon prédeceffeur. Le pape S. Damafe
donna à Anyfius , comme il. avoit fait à S. Afcole , le
pouvoir de connoître de tout ce qui fe paffcroit dans
1 lllyrieOi ientale. Pendant que Paulin d’Antioche étoit
a Theflalonique, S. Damafe lui adrefla une le jt r e , qui:
commence ainfi : Je vous avois déjà écrit par mon fih»
V ita l, que je laiffois tout à votre jugement. € ’eft pourquoi
afin que vous nefaffiez point de difficulté de recevoir
ceuxqui voudrontfe réünirà l’cglife, nous vous
envoyons notre confeffion de foi : non pas tant pour
vou s , qui la tenez comme nous , que pour ceux qui fe
joindront a vous.. Donc après le concile de Nicée ,
& celui qui fur tenu a Rome par les évêques catholiques
; on a ajouré quelque chofe touchant le S. Efprit,
parce que quelques-uns ont avancé depuis, qu’il étoit
fait par le fils. C eft pourquoi nous anathematifons
ceux qui ne difent pas franchement, que le S. Efprita
la meme puiffance, & lameme fubflance que le pere
&■ le fils. Nous anathematifons les Sabelliens qui difent
que le pere eft le même que le fils : Arius & Eunomius
qui difent également, quoiqu’en différentes paroles ,
que le fils 8c le S. Efprit font des créatures : les Macédoniens
qui viennent d Arius fous un autre nom: Photin
qui renouvellant I herefie d’Ebion foûcient que N. S.
J- C. ne vient que de la Vierge Marie : ceux qui difent
qu il y a deux fils j l’un avant les fiecles , l’autre après
L i v r e d î x - h u i t i e ’ me . 443’
3'incarnation. Enfuite il y a un anathême contre Apollinaire:
8c un contre Marcel d’Ancyre , fans les nommer:
puis un canoncontre les tranflations fi fréquentés
dès lors en O iient ; puis les anathêmes continuent
contre diverfes propofitions des Ariens 8c des Macédoniens.
Le dernier défend de fe fervir du nom de dieux
au pluriel, en parlant des perfonnçs divines , quoique
l écriture le donne quelquefois aux anges 8c aux faints
hommes. S. Damafe ajoute enfuite, parlant à Paulin :
C ’eft pourquoi fi mon fils Vital 8c ceux qui font avec
lui veulent fe joindreà vous, ils doivent premièrement
fouferire la foi de Nicée ; enfuite, parce que l’on ne
.peut remedier aux maux futurs, il faut déraciner l’here-
fie que l’on dit avoir paru depuis en Orient ; 8c con-
feffer que la fagefle même , le verbe , le fils de Dieu a
pris le corps humain, l’ame Ôc l’entendement : c’eft-a-
dire, Adam tout entier, tout notre vieil homme fans péché,
Car comme en confeffant qu’il à pris un corps humain,
nous ne lui attribuons pas pour cela les paillons
humaines : ainfi en difant qu’il a pris l'ame 8c l’entendement
de l’homme, nous ne difons pas qu’il ait été fujet
au péché, qui vienc des penfées. On voit ici que 1 erreur
d’Apollinaire étoit clairement connue 8c condamnée
à Rome ; mais que Vital n’étoit pas encore convaincu
d’en être in fe é lé , quoiqu’il en fût foupçonne:
au contraire il avoic donné au pape Damafe une confeffion
de foi qui paroiffoit orthodoxe ,-8c le pape le
renvoy oit à Paulin pour s’en éclaircir.
On rapporte au même tems une lettre du pape faint
Damafe aux Orientaux, qui commence ainfi : Quand
vous rendez au fiege apofiolique l’honneur qui lui eft
dû, le plus grand avantage vous en revient a vous-
mêmes , mes crès-honorez fils. Enfuite il déclare qu il a
K k k ij