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^evoltve. de Procope
& fa more.
S u p . I . XV. » . 4 4 .
Idac.faft.
Am m . xxvi. c. 9.
id a c . fa f i .
1 4 0 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Ainfi quand les députez de Lampfaque s’adrefferent à
lui, il les exhorta à n’avoir point de différend avec Eu-
doxe : Si comme ils s’en défendoient, Si fe plaignoient
de la furprife, dont on avoit ufé à C. P. & des artifices
avec lefquels on avoit renverfé les décrets de Seleucie :
il fe mit en colere, les envoïa en exil, & fit donner les
églifes à ceux du parti d’Eudoxe.
Il commença ainfi à perfecuter les Demi- Ariens & les
catholiques : mais cette première perfecution fut interrompue
par la guerre civile contre Procope. C ’étoit ce
parent de Julien qu’il avoit deftiné à régner à fa place,
Si qui avoitpris foin de fa fepulture. Il s’étoit caché.de-
puis ce temps-là ; Si demeura quelque temps prqs de
Calcédoine, dans une maifon de campagne de l’here-
tique Eunomius. De-là il paifa fecretement à C. P. &
profitant dé l’abfcnce de Valens qui étoit en Orient, &
de la haine que lui attiroit l’avarice & la cruauté de Pétrone
fon beau-pere, il fe fit reconnoître empereur le
vingt-huitième Septembre cette même année 363. Valens
avoit marché vers la Syrie pour s’oppofer aux Per-
fes, en cas qu’ils vouluifent rompre la trêve , & s’étoit
arrêté à Cefarée en Cappadoce. Il revint fur fes pas :
Procope eut d’abord quelques avantages ¡ mais il fut
enfin abandonné parles liens dans, la bataille qui iè
donna près de Nicolie en Phrygie : d ’où s’étant fauvé
dans lgs bois, il fut arrêté par deux de fes capitaines, Si
amené à Valens .qui lui fit trancher la tête le vingt-
feptiéme de Mai 366. autrement le dixième des calendes
de Juin , fous le confulat du jeune Gratien, fils de
Valentinien avec Dagalaïfe.
Valens étant en Orient, voulut punir le philofophe
Maxime : celui qui avoit perverti Julien Si l’avoir gouverné
jufques à la finpar fes Ululions Si fes impoftures.
H avoit aulfi accufé auprès de lui Valentinien , comme A n
aïant commis des'impietez contre le paganifme. Valens
fe fit donc amener Maxime avec Prilcus, qui n’étant pas
trouvé coupable fut renvoie, Si s’en retourna en Grece. £*»<4.
Pour Maxime, le peuple crioit contre lui dans les theâ- *'? ’
très, Si plufieurs le plaignoient à l’empereur de fa mauvaise
conduite:il fut condamnéàune très-groffeamende,
parce que l’on étoit perfuadé qu’il avoit beaucoup
pillé. On lui fit aulfi fouffrirde cruels tourmens ; &pour Libm.ar.fu»;
s’en délivrer, il chargea fa femme qui étoit préfente, de
lui acheter du poifon. Elle en voulut boire la première
Si en mourut : Maxime n’en but point, mais il fut délivré
par Clearque , qui fut fait proconfuld’Afie dans le
temps de la révolté de Procope ; Si qui perfuada même
à l’empereur Valens de le lailfer en liberté, après avoir
modéré l’amende. C’eil ainfi que Maxime fefauva pour e«»«p.onW-
cette fois. Le médecin Oribafe,autre confident de Julien, f,l7î'
futdépoüillédefonbien & banni chez les barbares.
La guerre civile n aïant duré que fix mois, Valens vi. I 5 A \ ' 1 1 • » / • Valens loutienc recommença bien-toc a troubler ceux cjui necoient pas les Ariens, dans fes fentimens fur la religion. Il étoit extrêmement c.s.
irrité contre les évêques du concile de Lampfaque, parce
qu’ils avoient condamné les Ariens Si la formule de
Rimini. Dans cette colere, il fit venir de Cyzique Eleu-
fius, Si aïant affemblé des évêques Ariens, il le preffa
d’embraffer leur communion. D’abord Eleufius refifta
courageufement : mais la crainte de l’exil Si de la perte
de fe's biens, lui fit faire ce que l’on voulut. Il s’en repentit
auffi-t-ôt : Si étant retourné à Cyzique, il con-
felfa fon péché devant tout le peuple ; fe plaignant avec
larmes delà violence qu’on lui avoit faite , Si les exhortant
à choifir un autre évêque : mais le peuple de
Cyzique avoit tant de rcfpect pour fa vertu, qu’ils ne >