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410 H iSTO IR B E c c l e s i a s t i q u e .
données cette même année 381. en faveur de la religion;:
Il y en a une datée du quatrième des ides, c’eft à-dire
dudixiéme de Janvier; par laquelle il ôte aux hérétiques
toutes les églifes, nonobftant les refcrits qu'ils au-
. roienc pû obtenir par furprife. Il y condamne nommément
les Photiniens, les Ariens 8c les Eunomiens : il recommandé
la foi aie Nicée, 6c défend toutes les affem-
bléesdes hérétiques au dedans des villes. Cette loi eft a-
dreffée à Eutrope préfet du prétoire d’Orient, dont faint
Grégoire de Nazianze lotie ladoôbrine, 6r_la vertu. Par
une autre loi adreffée au comte d’Orient,. 6c datée du
quatorzième des calendes d’Août ,c ’eft-à-dire, du dix-
neuviéme de Juillet, l’empereur Theodofe défend aux
Eunomiens , aux Ariens 6c aux Aëtiens debatir des égli-
fes dans les villes, ni à la campagne, fous peine de eon-
fifcation des lieux: C’eft-à-dire, qu’il ordonne l’execu-
tion de ce qui avoit été réfolu dans le concile pour les
quinze provinces, comprifes dans le diocefe d’Otienr,
où les Ariens avoient principaNfment dominé , 5t ou
Eunomius & Aëtius avoient enfeigné..
Vers le même terres; c’eft-à-dire, le huitième de Mat
de la même année38i.il fit une loi contre lesManichéens,,
qui confírmeles défenfes qui leur étoient déjà fiâtes»
de rien donner au recevoir entre eux par teftament ou
par donation, 6&de tenir des aflemblées : 8c cela fous
quelque nom qu’ils fe déguifent, d’Encratites, d’Apo-
tadfitesjd’Hydroparaftatesou deSaccophores.C’étoient
des hérefies plus anciennes Sc moins odieufes, dont les
Manichéens empruntoient les noms pour fe garantir de
la haine publique. Ils £e nommoient Eneratites oucon-
tinens, parce qu’ils condamnoient le mariage :Hydro-
paraftaces ou Aquariens » parce qu’ils n’employoient que
L i v r -e B i x - a t f i T t s ’ M i . 4 1 1 .
àeTeau dans l’euchariftie, condamnant toutl’ufagedu jg I<
vin. La p.rofeffion qu’ils faifoient de pauvreté, leur fai-
foit prendre le nom d'Apotaélites, ou renonçans; 8c de
Saccophores ou portefacs ; mais ils raifembloient toutes
les erreurs de chacune de ces feétes, 8cen avoient
de plus capitales. Cette loi eft encore adieftée à Eutrope
préfet du prétoire d’O rient, à qui eft ad reliée auifi
une loi contre les Apoftats datée du même mois, 5c peut- L l c n
être du même jour ; qui ôte la faculté de tefter à ceux * *t»a,
oui de Chrétiens fe font payens, 6c cafte leurs teña- b-7' C T2’%. a H H H „ r 1 i , - . . . . . . . , V:«î«n.. & éi* mens. A la fin de la meme annee 6c le treizième des,
¡calendes de Janvier, c’eft-à-dire , le vingtième de Décembre,
Theodofe fit la première loi que nous ayons
de lui contre les payens, contrelefquels nous n’en trouvons
point auparavant depuis Cor.ftantius 6c l’an 3 56. -
Cette loi dé Theodofe leur défend de faire des fâcrifi-
ces de jour ou de nuit, fous peine de profeription. Mais
il ne fit pas encore fermer les temples ; 6c il donna l’année
fuivante 382.. un refetit pour permettre expreffé-
ment de s’affembler dans un temple fameux d’Oidroë- L- 8< nd’
ne , quoiqu’il y eût des idoles 5 à la charge toutefois de
n’y point faire de facrifices. La même année 381. il fit
une loi contre les Manichéens, plus fevereque la pré- x c -t¿
cedente ; par laquelle confirmant à l’égard de tous la de h&rej\
peine de ne pouvoir difpofer de leurs Biens, il ajoute
la peine de mort contre ceux qui prennent les noms
d’Encratites , de Saccophores ou d’Hydroparoftates ; 6c
ordonnne à Florus préfet du prétoire d'Orient, d’établir
des inquifiteurs pour les rechercher ; 6c c’eft la première
fois que nous trouvons dans les loix le nom d’in-
quifiteurs contre lès hérétiques.
L’empereurTheodofe ayant appris cequiétoit arrivé Sw-y- *•
à faint Paul évêqué de C P. que le préfet Philippe avôit *.. 1«."
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