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R f . i. t .
T h e e d . u i . c. y .
Socr. lu. c. 14.
S«x,om% y. 6 . c , 1 y
7 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
l’âge de vingt ans. Il continue ainfi fa lettre aux Alexandrins.
Si vous voulez demeurer dans la doétrine de ces im-
pofteurs : accordez-vous enfemble, & ne defirez. point
Athanafe. Il y a pluiïeurs de fes difciples capables de
contenter par leurs difcours impies , la dèmangeaifon
de vos oreilles. Que iî votre aftoétion pour lui a pour
fondement fon habileté dans les autres chofes; car j’apprends
que c’eft un grand fourbe , fçachez que c’eft pour
cela même que je le chafle de votre ville: un petit homme
de rien, comme celui-ci, qui fe mêle de beaucoup
d affaires,& fait gloire d’expofer fa v ie ,n ’eftproprequa
cauier du defordre.
Julien écrivitenfuiteà Ecdiciusprefet d’Egypte, pouf
preifer 1 exécution de cet ordre : Quand vous n’auriez,
d it-il, autre chofe a me mander , vous devriez au moins
m’écrire touchant Athanafe l’ennemi des dieux. Je jure le
grand Serapis, que fi avant les calendes de Décembre , il
ne fort d’Alexandrie , ou plûtôt de toute l’Egypte , je ferai
paier a la compagnie de vos officiers une amende de
cent livres d’or. Il ajoûtade famain : Je fuis fenfiblement
afflige du mépris des dieux ; 8c jamais vous ne me donnerez
de plus agreable nouvelle ,que d’avoir chaifé d’Egy pte
cefcelerat, quia oféfous monregne baptiferdes femmes
grecques & nobles.
Il fallut donc encore faire marcher des troupes contre
S. Athanafe , attaquer l’églife & en venir aux violences.
La grande églife d’Alexandrie, qui étoit la Cefarée ,
fut brulee par les païens 8c par les Juifs : Julien avoit
même donné ordre de tuer S. Athanafe : tous les fideles
allarmez 1 environnoient avec larmes ; mais il leur dit :
Ce neft qu un nuage qui fe diffipera bien-tôt. Il prit
congé d’eux , recommanda l’églile aux plus capables
d’entre
SiÊiiÊÊÊkÊÊBÊÊÊ^dSàÎd^S(ÉiÊiàS^inÊàd&Éi^'Æ!StMÎtiijf?.fiia^Si^Si
L i v r e q t t i n z i ê ’m e . ' .73
d’efttre fes amis ; & fijachant que ceux que l’on avoit en- ■ *
Voïez contre lui étoient arrivez, il entra dans un bateau ^ N‘ 3 6 ».
qu’il trouva fur le bord du N i l , &c remonta vers la The-
baïde. Celui qui avoit ordre de le tuer , atant appris £â
fu ite , le pourfuivit en diligence : mais il fut prévenu ,
& un ami avertit S. Athanaie qu’on le fuivoit à grande
force. Ceux qui l’accompagnoient, lui confeillerent de
s’enfuir dans le defert : lui au contraire, fit tourner le
bateau & redefeendre promptement vers Alexandrie :
pour montrer, difoit-il^ que celui qui nous protégé eft
plus grand que celui qui nous perfeeute. Quand ils rencontrèrent
le meurtrier, il demanda fi Athanafe étoit
bien loin , 8c où ils l’avoient laiifé > Ceux qui l’accompagnoient
, répondirent : Il eft proche ; & vous le joindrez
bien-tôt, fi vous vous prelfcz. Le meurtrier paifa
outre, fe preifant envain ; & S. Athanafe rentra dans Alexandrie
où-il demeura caché jufquesàla mort de Julien.
Eleufius évêque de Cyzique étoit un des chefs des xxxV.
Macédoniens, qui commencèrent fous le regne de Ju- des°“™edo'Tcr,"f
lien à porter ce- nom , & à faire un corps à part. Eufta- 1 J'
the de Sebafte en Arménie, & Sopbroniusde Pompeïoc
polis en Paphlagonie étoient avec Eleufius à. la tête de
ce parti. Se trouvant en liberté à la mort de Gonftani- «
tiu s ,ils raifemblerent ceux qui avoient été dans leurs
fentimens à S e leu c ie ,& tinrent quelques conciles :: où
ils condamnèrent le parti d’Acace avec la formule de
Rimini,&confirmèrent celle d’Antioche, qu’ilsa voient
deja confirmée a Seleucie. Comme on leur demandoif ,
ce qui les di vifoit alors des Acaciens, avec qui ils avoient
été auparavant unis dé communion : ils répondirent ainfî
par la bouche de Sophronius : Les Occidentaux tenant
le confubftantiel, confondent mal à propos les deux
hypoftafes du pere & du fils : en Orient Aëtius qui tient-
Tome IV . ]£