
r?.4. /• i *99-
1 . Cor• i l * 14.
ibid. p. 17®©.
mm Ariens chaflez
de C .P . Socr. v. f. 6.
A? arc eli. C h r .
an. 380.faft.
Idac. an. 380.
Çbr. Vafçh. p. 3-0 3.*,
5/x,. v . 1. p.
384 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Egyptiens qui venoient de l’ordonner, & lui demanda
fa protection, pour être maintenu dans le fiege de C.P.
mais Theodofe le rejetta avec indignation. S. Aicole&
cinq autres évêques de Macedoine,- écrivirent au pape
Damafe,tout ce qui s’étoit pafle au fujet de l’ordination
de Maxime. Le pape leur témoigné dans fa réponfe,
qu’il étoit fenllblement touché de la témérité des Egyptiens
, d’avoir ordonné un homme, qui ne devoir pas
même paifer pour Chrétien, portant un habit dephi-
lofophe&d’idolâtre,&iur-tout de longs cheveux,contre
la défeniè exprefle de iàint Paul. Il ajoute: Et comme
j’ai appris que l’on doit tenir un concile à C. P. je
vous avertis défaire enforte que l’on y éliièun évêque
làns reproche, afin d’établir une paix folide entre les
Catholiques. Je vous avertis encore de ne point fouffrir
qu’un évêque pafle d’une ville à une autre , contre les
ordonnances de nos ancêtres. Ecrivant à S. Afcole en
particulier, il lui recommande encore de faire enforte
que l’on mette à C.P. un évêque catholique. Maxime
chafle par l’empereur Theodofe,retourna àAlexandrie;
& ayant gagné par argent quelques vagabonds,il preiïa
l’évêque Pierre de le faire jqüir du fiege de C.P. le menaçant
de le chafler lui-même de celui d’Alexandrie.
Mais le prefet d’Egypte craignant les fuites de cette en-
treprife, chaflâ de Ja ville Maxime, qui demeura pendant
quelque tems en repos.
L ’empereur Theodoiè vint enfin à C. P. fur la fin de
l’année 3 8o.c’eit-à-dire le vingt-quatrième de Novembre,
après avoir remporté divers avantages fur les barbares.
Son premier foin fut de rendre'.la paix à l’églife,
& de réünir les efprits. Il fit donc auili-tôt içavoir à De-
mophile évêque des Ariens, que s’il vouloit embraflèr
la foi de Nicée, il n’avoit qu’à réünir le peuple, & vivre
en
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en paix. Demophile rejetta cette, propofition ; & l’empereur
lui fit dire : Puiique vous fuyez la paix & laconcorde
, je vous commande auifi de quitter les lieux de
priere. Demophile ayant reçû cet ordre, &voïant qu’il
ne pouvoit y refifter, aifemblale peuple de fa communion
& fe levant au milieu de l’aflfemblée , il dit : Mes
freres, il efl: écrit dans l’évangile : Si on vous pouriuit
dans cette ville fuyez dans l’autre; puis donc que l’empereur
nous chafledes églifes , fâchez que demain nous
nous aifemblerons hors de la ville. Ayant ainfi parlé,
il lôrtit, & fit depuis des afïèmblées hors des portes de
C. P. Lucius le faux évêque d’Alexandrie, qui en étant
chafle , s’étoit retiré à C. P. iortit avec Demophile , qui
fe retira eniuite à Berée, & mourut au bout de fix ans.
Ainfi deux jours après l’entrée de Theodofe, c’eft-à-dire
le vingt-fixiéme de Novembre 3 go. les Ariens furent
chaflfez des églifes de C. P. qu’ils avoient poifedées quarante
ans,depuis l'an 3 40. & l’intrufion d’Eulèbe de Ni-
comedie à la place de S. Paul.
S. Grégoire de Nazianze voulut aufll iè retirer , fatigué
de ce qui s’étoit pafle depuis ion arrivée dans cette
ville, particulièrement de l’ordination de Maxime.
Ce n’efl: pas qu’il ne fût bien traité de l’empereur ; à la
premiere entrevûë, l’empereur lui rendit de' grands
honneurs, lui donna de grandes loüanges, & voulut
le mettre lui-même en poflèifion de la grande églife.
Une multitude infinie de peuple Arien s’aflembla à ce
ipectacle , toutes les rues en étoient remplies. La crainte
de l’empereur retenoit la colere dont ils étoient animez
contre iàint Grégoire, & qui ne produifoit que
des gemiiTemens & des larmes. S. Grégoire marchoit au
milieu des ioldats avec l’empereur , levant les yeux au
ciel, & fi hors de lui, qu’il fe trouva dans l’églife fans.
Tome 1 V, C c c
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Sup. / .x i r .« . 7.
Carin. 1. p. n »
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