
An. 386.
1 1, De ord.c.z8*
I . Retr. c. 4.
ï . Cont. Acxd.
£ . ds ord■ c• 8«
». 16.
I I . Cont. Acnd%
c. 4.
lbld. c . 3.
I I I . c. I .
I* de ord. c. 3»
». 8.
ï . Cont. A end.
c. 3. n. 8.
i.</é wvk r. 10.
3 1 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
la matière étoit trop élevée pour ceux à qui il parloir,
il fe reduifità leur parler de l’ordre des études. Le quatrième
ouvrage font les foliloques, où S. Auguftin par-
Je avec fa raifon, comme fi c’étoient deux perfonnes.
Dans le premier livre , il cherche quel doit être celui
qui veut acquérir la f.igeffe -, 8c prouve à la fin que ce
qui eft véritablement eft immortel : dans le fécond il
traite.de l’immortalité de l’ame; mais cet ouvrage demeura
imparfait. Voilà les quatre traitez que S. Auguftin
compofa à Cafficiac, pendant fà. retraite fur la
fin de l’an 386.
Les trois premiers font les fruits des favantes con-
verfations qu’il avoit avec fes amis, 8c qu’il faifoit en
meme tems écrire en notes, pour en conferver enfuite
ce qu’il j ugeroit à propos. On y voit un grand détail de
la maniéré libre 8c g a y e , dont ils vivoicnt enfemble.
Trigetius &c Licentius qui étoient les plus jeunes , con-
tinuoient leurs études d’humanitez ; & Auguftin leur
expliquait tous les jours avant le fouper la moitié d’un
livre de Virgile. Licentius fuivoit fon inclination pour
la poëfie, 8c faifoit des vers fur la fable de Py rame 8c
T h ifb e ; & S. Auguftin travailloit à le détacher doucement
de ces bagatelles. Quand le tems étoit beau, ils
s’entretenoient affis dans une prairie : quand le tems
etoit mauvais, ils s’enfermoient dans le bain. Dans
ces converfations ils ne fe preifoient pas de répondre j
mais fouvent ils demeuroient long - tems à penfer ce
qu ils devoient dire : 8c quand ils croyoient s’être trop
avancez, ils revenoient de bonne foi. Car ce n’étoic
pas de vaines difputes , pour montrer del’e fp r it, mais
un examen folide de la vérité. Une fois Trygetius s’étant
mépris , vouloir que ce qu’il avoit avancé, ne fût
pas écrit. Licentius infiftoit à le faire écrire. S. Augu-
L î v r e d i x - h o i t i V m e . } i f .
ftin le reprit fortement de cette émulation puerile ; & ^ N
comme Trygetius rioit à fon tour de la confufion de
l’autre, il leur fit à tous deux une fevere réprimande,
qu’il finit en leur demandant qu’ils fuffent vertueux ,
pour recompenfe du foin qu’il prenoit de lesinftruire.
Sainte Monique étoit prefente à la plupart de ces con-
verfatio’ns, entrant aifément dans roue ce qui regar-
<doit la morale Scia religion , quelque relevé qu’il fût.
S Auguftin paiToit environ la moitié de la nuit à me- !•*»»■</. c . j .
diter ces importantes veritez; & le matin il faifoit de
I • / i l « | — ibid. c* 8. r.10« longues prières, accompagnées de larmes : la leiture
des pfeaumes le touchoit fenfiblement. IX' Conf-e‘ *''
Les vacances étant paffées, il manda aux citoyens de ••s-
Milan de fe pourvoir d’un autre profeifeur d’éloquence.
II écrivit à S. Ambroife pour lui faireconnoître feséga-
remens paffiez 8c fesdifpofitions prefentes, le priant de
lui indiquer ce qu’il devoit lire des faintes écritures ,
pour fe préparer au baptême. S. A mbroife luiconfeilla
le prophète Ifaïe : mais S. Auguftin n’ayant pas entendu
la première ledture qu’il en fie, remit à le lire, quand
il feroit plus exercé dans le ftile de l’écriture. Le tems a,(i c,e'
étant venu auquel il devoit donner fon nom entre les
competens, pour fe préparer au baptême ; il quitta la
campagne & retourna à M ilan; c’eft à-dire vers le Carême
de l’an 387. Ce fut là qu’il écrivit le traité de l’imr
/ 1 1* * , / , . 1 Retratf.c. pï mortalité de 1 ame, qui n etoit qu un mémoire pour
achever les foliloques. Il entreprit pendant ce même c. s.
tems d’écrire fur les arts libéraux, c’eft-à-dire,la grammaire,
la dialeétique, la rhétorique, la geometrie , l ’a-
rithmetique 8c laphilofophie. Il acheva le traité de la
grammaire 8c le perdit depuis : il compofa fix livres de c- tl*
la mufique , qu’il n’acheva que deux ans après en A fr ique
. i l ne fit que commencer tout le refte, & nous n’a-
T 11 ij