
A n. 381.
' 4 2 8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Car il avoit été ordonné évêque à Peteau après le iàinÉ
hommeMarc, dont la mémoire eft en admiration ; &
maintenant il demeure à Milan après la ruine de fa patrie.
Us demandent donc qu’il foit chaflfé d’Italie & renvoyé
chez lui. Que les empereurs écoutent favorable*
ment les députez du concile, & les renvoyent promptement
après leur avoir accordé leurs demandes. Enfin
qu’en exécution des loix précédentes, les aiïemblées des
Photiniens fôient défendues : parce qu’ils en tenoient
encore àSirmium.
jp.Ambr. 'ep. La fécondé lettre aux empereurs, ou plûtôt à Gra*-
tien, regarde l’antipape Urnn.Les évêques avoient reconnu
dans ce concile, qu’il s’étoit joint aux Ariens;
particulièrement avec Yalens dePeteau, pour troubler
î ’églife de Milan , tenant des aiTemblées fecrettès avec
eux', tantôt devant les portes de la fynagogue , tantôt
dans les maifons des Ariens, & leur donnant des inftruc-
tionspour troubler la paix de l’églife. Les évêques prient
donc l’empereur , de ne -le plus écouter , & de refifter
avec fermeté à toutes iès importunitez : non- feulement
parce qu’il a 'favorifé les heretiques, mais parce qu’il a
: voulu troubler l’églife Romaine capitale de tout l’empire,
d’où le droit delà communionferépendfur tou*-
tes les autres égüfes ; ce font leurs termes.
af.Amhr.èfi ' La troifiéme lettrc du concile d’Aquilée aux cmpe-
**•- reurs, eft proprement pour Theodoiè , puis qu’elle regarde
1-’Orient. Les évêques y parlent ainfi en iubftan-
ce: Dans tout l’Occident il ne reftoit que les deuxlèuls
hérétiques que nous venons de condamner, & qui trou-
bloient feulement deux coins de la Dacie & de la Mefie;
Dans tout le refte jüfques à l’Ocean, tous les fideles font
en une même communion. Mais en Orient, quoique
les heretiques foient réprimez, nous apprenons qu’il y
a de fréquentes divifions entre les catholiques. On dit
que Timothée d’Alexandrie & Paulin d’Antioche, qui
ont toûjours été dans notre communion, font inquiétez
par ceux dont la foi n’a pas toûjours été ferme. Nous
fouhaitons de les réünir, mais iàns préjudice de l’ancienne
communion que nous confervons avec les autres.
Il y a long-tems que nous avons receu des lettres des
deux partis, & principalement de ceux qui étaient divi-
fezà Antioehe; & nous avions réfolu d’y envoyer quelques
uns des nôtres, pour eftreles médiateurs de la paix :
mais nous en avons été empêchez par l'irruption des ennemis
& le tumulte des affaires publiques.
C’eftpourquoi nous vous prions d’ordonner que l’on
tienne encore à Alexandrie un concile de tous les évêques
catholiques, pour-décider à-qui il faut accorder
la communion & avec qui il la faurgardèr. C ’eft ce qui
fe paifa au concile d’Aquilée ; 8c cette derniere lettre
montre clairement que les évêques qui yaffifterent , 11e
tenoient pas pour écumenique le concile qui venoit de
fe tenir à C. P. ou qu’ils ne fçavoient pas encore ce qui
s’y étoit pafle.
Il paroît même que les évêques d’Occident changèrent
d’avis: caron ne voit point qu’ilfe foit tenu alors
de concile à Alexandrie ; & il eft certain qu’ils demandèrent
que le concile univerièlfetîntàRome, & que l’empereur
Gratien l’ordonna. Mais avant qu’il ie tînt, il
y en eut un autre en Italie oü préfida S. Ambroife, &.
dont nous avons deux lettres à l’empereur Theodoiè.
Dans la première, ifs difent : Nous avions écrit il y a
long-tems, que les deux évêques d’Antioche Paulin 8c
Meîccc que nous eftimons catholiques , s^accordaifeut
entre-eux : ou du moins, que fl l’un mouroit avant l’autre;
on ne mît perfonneà la place du défunt. Mainte-
H-!ï h iij:
A n. 381»
X V I I .
Autre concile
d’Italie.
Soz.. vu. c . ir.
Hier. ep. zy.aet
Eujtoch» c, 1.
Ap. Ambr.e-pr
i}.« 14-