
A « - 3 7 4-
i. Of c. i. n. i .
IV.A
ug. Con f e ff.
VI. f . 3.
Ambr. ep* 19.
Iren.
Hier 1. in Ruff.
Aug. tbid.
Ambr. ep. 20.
». 5.
Hier. Chr. an.
376.
Theod. iv. hiß.
PH
Baf. ep. ¡s.
3 0 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s T i Q û e .
temporels, il fe donna tout entier à fon minifterc. Premièrement
il s’appliqua avec un travail aflidu à l’étude
des faintes écritures ; car jufques-là il n’avoit guère
lû que les auteurs profanes. Il emploïoit à la ledture ,
tous les momens qu’il pouvoit dérober aux affaires : &
même une partie de la nuit. Outre l’écriture , il lifoit
les auteurs ecclefiaftiques , entr’autres Origcne &
S. Bafile, qui fut celui de tous à qui il s’attacha le plus.
I l enfeignoit à mefure qu’il étudioit. Il prêchoit tous
les dimanches, & offroit tous les jours le S. Sacrifice.
Son application à inftruirc eut un tel fuccès, qu’il ra-
mena toute l’Italie à la foi orthodoxe, & en bannit
l’Aiianifme. Peu de temps après fon ordination, il fe
plaignit à l’empereur Valentinien de quelque chofe ,
que les magiftrats avoienr fait contre les réglés ; Si
l’empereur lui répondit : Je connoiffois depuis longtemps
votre liberté.â parler, & cela ne m’a pas empêché
de confentir à votre ordination : ainfi continuez
d’apporter à nos pechez les remedes qu’ordonnedaloi
divine. Vers ce même temps S. Ambroife écrivit à S. Bafile
, qui lui témoigna par fa réponfe unè extrême joie de
leconnoître;& d’apprendre qùeDieu eut confié fon trou*
peau à un-homme tiré, comme il dit, de la ville régnante,
établi pour gouverner une province jconfiderable parla
fplendeur de fa naiffance, l’éclat de fa vie | la force de
ion éloquence & l’experience des affaires temporelles :
qui a quitté tous les avantages de la vie, 5i les a comptez
pour des pertes, afin de gagner J. C . Courage donc,
continuë-t’i l , ô homme de Dieu ;puifque vous avez reçu
l ’évangile, non des hommes, mais du Seigneur lui-
même , qui vous a tiré des juges de la terre pour vous
mettre fur la chaire des apôrres ; foutenez le bon combat,
remediez aux maladies du peuple, s’il y. en a
quelqu’un
L i v r e d i x s e 1? t i e’ m e . 303
quelqu’un frappé du mal del’Arianifme 5 Sc entretenez
aveenous la charité par des lettres fréquentes, qui fup-
pléent à la diftance des lieux.
Saint Ambroife ne fut pas le feul en ce temps-là qui
voulut éviter l’épifcopat,en donnant mauvaife opinion
de fes moeurs. On fut obligé de réprimer ces excès
d’humilité dans un concile tenu en Gaule la même an-
néede fon ordination. C ’eft le concile deValence datte
du quatrième des ides de Ju illet, fous le confulat de
l’empereur Gratien & d’Equicius : c’eft-à-dire , le douzième
de Juillet 3 74. Il y avoit au moins vingt évêques,
fçavoir d ix-neuf nommez dans les foufcriptions, entre
lefquels Florentins de Vienne eft le premier ; & de plus-
Fegadius nommé le premier en tête des lett res ,; qui {érable
être S. Febade d’Agen. On y trouveauffi ConcordiuS
évêque d’A r le s , Artenius évêque d’Embrun , Vincent
évêque de Digne,Eortrus, quel’on croit être S. Evortius
ou Euverte d’Orleans : on ne connoît pas les fieges desautres.
Ce qui nous refte de ce concile,font deux lettres
& quatre canons. La première lettre eft adreffée aux
évêques de la Gaule & des cinq provinces. On croit que
ces cinq provinces féparéesidu refte , étoient celles qui
avant la conquête de Cefar , compofoient l’ancienne
province de Gaule , c’eft-à-dire , la Viennoife,les deux
Narbonnoifes, les deux des Alpes. Le premier canon
porte , qu’à l’avenir les bigames ne pourront être ordonnez
clercs: fort qu’ils fiaient tombez dans ce cas avant
ou après leur baptême. Pourlepaffé, on ne touche point
aux ordinations, déjà faites. Les filles qui après s’être
voüéesà.Dieu fe font mariées, ne ,feront pas reçues
aufli-tôt à pénitence ; & quand elles y auront été reçues,
on leur différera la communion , jufqu’à ce qu’elle? ,
aient pleinement fatisfait à Dieu. Ceux qui après leur
Time IV . Q/q
xxn.
Concile de.ViF*
lence.
Tom'. 2. cono, pl
904.
V . Vagi. an.y[4¡T
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