
An 383 ^eurs f t^ atcurs. Ils fe recirerent triftes, & écrivirent
chacun a ceux de fa fcéte , de ne pas s’affliger du grand
nombre qui les quittoit pour embrafler la foi du confub-
ftanticl:parce,difoient-ils,qu’il y en a beaucoup d ’appel-
lez 8c peu d’élûs. Ce qu’ils ne difoient pas, dit Socrate,
lors que leur puiflance leur attiroit le plus grand nombre
du peuple.
coBtr. L’empereur lit alors plufieurs loix pour défendre aux
W Ê Ê M heretiques des'a(TemblerJ& il y fut excité par une aélion
t w . v . î . 10 . de iàinc Amphiloque évêque d’Icone. Peu de tems au-
paravant, c’eft-à-direau mois de Janvier de la même
ch.jtjfb.f, année 383. Theodofeavoit déclaré Augufte fon fils A r cade,
âgé feulement de fix ans. S. Amphiloque étant
venu au Palais avec quelques évêques rendit à l’empereur
les refpeéts ordinaires ; mais il n’en rendit aucun à
Arcade, quoiqu’il fût auprès de fonpere. Theodofecrut
que l’évêquen’y iongeoit pas, & l’avertit de faluër fon
fils. Saint Amphiloque s’approcha, &c leraréfiant du
bout du doigt, lui dit ¡B on jou r , mon enfant. L’empereur
irrité, commanda que l’onchaftacce vieillard de fa
prefence ; & o n le pouffoit déjà dehors lors que fe retournant
vers l’empereur, il lui dit à haute v o ix ; Vous
ne pouvez fouffrir que l’on méprife votre fils : ne doutez
pas que Dieu n’abhorre de même ceux qui refufent de
rendre à fon fils unique les mêmes honneurs qu’à lui.
Thecdofe admira la fageife de l’é vêque ; il le rapeila, lui
demanda pardon, & refolut aüffi-toc la loi qu’il lui de-
mandojt, pour défendre les allemblées des heretiques.
L. U .C . Th, de î : /ï* „ 1 . . ^ ^ \ Ur. ciret, nous avons une loi adrefiee a Pofthumien
prefet du pretoired’Orien t, &dattéede C .P . le huitième
des Calendesd’Août, fous le confulatde Merobaude
&c de Saturnin,c’cft-à direle vingt-cinquième de Juillet
383. & versletemps du concile, par laquelle il eft dç^
L i v r ï d i x - h U I T I e ’ m e." 4 5 5
Fendu à tous les hérétiques de tenir des afiemblces, même
dans les maifons particulières; & permis à tous les
catholiques de les empêcher. Par une autre loi adref-
fée au même Pofthumien, 8c dattée du troifiéme Septembre,
la même défenfe eft réitérée, ajoûtantles Apol-
linariftes aux Ariens & aux Macédoniens nommezdans
la precedente. Elle défend aux heretiques de s’affem-
; bler même à la campagne , 8c de faire des ordinations
d’évêques. Elle confifque les maifons où ils fefontaf-
I femblez ; &c ordonne que leurs doéfeurs & leurs minif-
I très publics feront chaffez 8c renvoyez aux lieux de
leur origine. Enfin elle menace les officiers desmagi-
ftrats, de répondre de leur négligence à l’obfervation
de cette loi- Mais elle ne fut pas rigoureufement exécutée,
puifque nous voyons encore ces défenfesréïre-
réesquatre mois après, par une loi du douzième des calendes
de Février, c’eft-à-dire du vingt-uniéme dejan-
vier de l’année fuivante. Car l’empereur Theodofe
n’ayant pour but que de réunir à l’églife Jes heretiques ,
cherchoit plutôt à les intimider qu’à les punir. Les Novatiens
ne font point compris dans ces loix, parce qu'ils
étoient d’accord avec les catholiques touchant la Tr in i-
îé ; 8c ils commencèrent à s’affembler dans les villes.
Vers le même temps, c’eft-à-dire le vingtième de
May , Theodofe fit une fécondé loi contre les fideles 8c
les catecumenes, quiresournoient au paganifme, leur
ôtant la liberté des teftamens. Valentinien le jeûne en
¡ Italie en fit une à peu prés de la même datte contre les
apoftats de trois fortes : c’eft-à-dire les Chrétiens qui de-
viendroient payens,Juifs ou Manichéens, & contre leurs
feduéteurs. L’année fuivante 384. Theodofe en fit une
pour défendre aux Juifs d’avoir des éfclaves Chrétiens,
ou de les rendre Juifs, fous peine de les perdre.
A n . 383.
L. 1 1 . ihid»
Ê * 1 5. ihid .
Soz*ytz,e, 12,
Socy.v.
L. i. C. J\
de apofl*
L* 3. cod,
L. j.G.Th.de
contr• emp*