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5 7 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e
pour éviter les fuites fâcheufes du mariage. Prêchant
une do&rine il commode, il ne manqua pas d’avoir à
Rome beaucoup de fectateurs ; plufieurs perfonnes de
l ’un & de l’autre ièxe, après avoir vécu long-tems dans
la continence & la mortification , iè marioient & reve-
noient a une vie molle & relâchée. Mais aucun évêque
neièlaiflà ieduire àjovinien.
Il trouva même de la réfiftance dans des laïques il-
luftres par leur naiflànce & leur pieté , entre lefquels
on nomme Pammaque. Ils portèrent au pape Sirice un
écrit, dans lequel Jovinien avoit publié iès erreurs, &
lui demandèrent fon jugement. Le pape alTembla fon
clergé : cette doétrine fut trouvée contraire à la loi
Chrétienne , & de l’avis de tous ceux qui étoientpré-
lèns, tant prêtres que diacres, & autres clercs, on
condamna Jovinien avec huit autres, qui font nommez
, comme auteurs d’une nouvelle hérefie, & on
ordonna qu’ils demeureroient féparez de l’églife pour
toûjours.
Jovinien & les autres condamnez s’en allèrent à Milan
, où l’empereur étoit retourné. Mais le pape Sirice
y envoya trois prêtres, Crefcent, Leopart & Alexandre
, avec une lettre à l’égliiè de Milan, qui contenoit
la condamnation de ces heretiques , & la réfutation
fommairc de leurs erreurs. Auffi y furent-ils rejettez
de tout le monde avec horreur , & les légats du pape
les firent chalïèr de la ville Les évêques qui iè trouvèrent
alors a Milan avec S. Ambroife, les condamnèrent
conformément au jugement du pape , à qui ils en
écrivirent une lettre fynodale. Ils y loüent d’abordfa
vigilance paftorale, & eniùite réfutent par l’écriture
les erreurs de Jovinien , s’étendant particulièrement à
prouver que la iàinte mere de Dieu eft toûjours de-
L i v r e d i x -n e u v i e ’ m e . 5 7 7
meurée vierge. Cette lettre eft fouicrite par fept évêques
5 Eventius de Ceno, Maxime d’Emone, Félix de
ladres, Baifien de L o d i, Théodore d’Oélodure, Conf-
rantius d’Orange , 8c par le prêtre Aper au nom de
Geminien évêque deModene. On juge de leurs fieges s"f' XYI:I'
par le concile d’Aquilée où fe trouvent les mêmes
noms.
En ce concile de Milan, ou dans quelque autre qui
lefuivit de près, & où les évêques de Gaule iè trouvèrent
, on confirma la condamnation d’Ithace 8c de
ceux de fon parti faite l’année précédente. Car l’ordination
de Félix de Treves , où ils avoient dominé, trou- cl,r' *”•
bloit toute la Gaule ; & il fut iéparé de la communion, cm c . t m i -.c. t .
par les lettres du pape & deiàint Ambroife; ce qui arriva
incontinent après la défaite de Maxime , protecteur des
Ithaciens. Ithace fut non-ièulement dépofé del’épifco-^.^^vj/.
pat, & excommunié; mais envoyé en exil, où ilm o u -*^ * '1-
rut fous Theodoiè 8c Yalentinien ; c’eft-à-dire, au plus
tard deux ans après. Pendant que S. Ambroife tenoit ce
concile, il apprit la trifte nouvelle dumafTacre de Thefi r’ ‘l’ 5"
iàlonique, dont voici fhiftoire.
Botheric qui commandoit les troupes en Illyrie , & Mifcc <k
refidoit à Theflalonique , fit mettre en priion un co-
cher du cirque , qui avoit voulu corrompre un jeune R“i- 18*
homme de fes domeftiques. En un fête où il devoit
y avoir des courfes magnifiques , le peuple crut ce cocher
neceflâire pour la beauté du fpeétacle , & demanda
avec empreftement qu’il fut mis en liberté. Ne
pouvant l’obtenir , il s’emporta , & e n vint à une féd i-iw . t . t . : 7 .
rion fi furieufè, que quelques officiers furent aflommez
à coups de pierres, 8c traînez par les rues; & Botheric
même y fut tué. A cette nouvelle , l’empereur Theo-
dofe naturellement prompt, entra en une furieufe co