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XIII.
Divinité du
Fils de Dieu»
n. 17*
418 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
pas. Tous les évêques dirent : Anathême.
Pallade dit : Je n’ai point vu Arius, Si je ne fai qui iî
eft. S. Eufebedit: On apyopofé le blasfême d’Arius, qui
nie l’éternité du Fils de Dieu : voulez-vous le condamner
avec fon auteur, ou le défendre; Pallade dit : Je ne
parle point hors d’un concile légitimé.S. Ambroife continuant
de demander les a v is ,s ’adreila aux députez des
Gaulois; & Conftantius évêque d’Orange dit : Nous
avons toujours condamné cette impieté, & nous condamnons
encore, non feulement A r iu s , mais quiconque
ne dit pas que le Fils de Dieu eft éternel. S. Ambroife
demanda l’avis de S. Juft en particulier , comme
député d’une autre partie de la Gaule; & S. Juft répondit
: Qui ne confeife pas le Fils de Dieu coëternel avec
lePere , foit anathême. Tous les évêques dirent: Anathême.
S. Ambroife demanda auffi l’avis aux députez
d’A fr iqu e , ôc l’évêque Félix répondit au nom de tous ,
qu’ils avoient déjà condamné cette erreur, ôc qu’ils la
condamnoient encore. Anemius comme évêque de Sir—
mium capitale de l ’Illyrie , prononça le même anthe-
me.
S. Ambroiie dit : Ecoutez la fuite. On lut dans la lettre
d’Arius ces paroles touchant le Pere: Seul éternel
feul fans commencement, feul faint véritable, feul ayant
l’immortalité. S. Ambroife dit: Condamnez encore en
ce point celui qui dit, que le Fils n’eft pas vray Dieu..
Pallade dit : Qui ne dit que le Fils eft vray Dieu ? S. Am-
b oife dit: Arius l’a dit. Pallade dit : puifque l’Apôtre
d i t , que J. C. eft Dieu par deffus to u t , quelqu’un peut-
il nier qu’il ne foit vray Fils de Dieu ; S. Ambroife dit :
Afin que vous fâchiez combien fimplement nous cherchons
la vé r ité , voyez , jedis ce que vous dites , mais
vous n'en dites que la moitié. Car en p atlantainiî, vous
lembliez nier qu’il foit vray Dieu. Si donc vous confef- An.
fez fimplement que le Fils de Dieu eft vray D ieu: dites
ces paroles dans le même ordre où je les avance. Pallade
dit: Je vous parle félon les écritures: je dis que le Seigneur
eft vray Fils de Dieu. S. Ambroife dit : Dites-
vous que le Fils de Dieu eft vray Seigneur ? Pallade dit :
Puifquejedis qu’il eft vray Fils, que faut-il plus? S. Am broife
dit : Je ne demande pas feulement que vous di-
fiez qu’il eft vrai Fils , mais que le Fils de Dieu eft vray
Seigneur. S. Eufebe de Bologne dit J .C . eft vray Dieu ,
félon la foi Catholique. Pallade dit: Il eft vray Fils de
Dieu. S. Eufebe dit : Nous fournies auffi fils par adoption,
mais il l’eft par la génération divine. Confeifez-
vousdonc que le vray Fils de Dieu foit vray Seigneur
proprement ôc par nature? Pallade dit : Je dis qu’il eft
vray Fils unique de Dieu. Eufebe dit : Vous croyez
donc que c’eft parler contre les écritures, fi on dit que
J. C. eft vray Dieu.Comme Pallade ne difoit mot, Saint "■10*
Ambroife dit : C elui qui dit feulement qu’il eft vrai F ils,
fans vouloirdirequ’ ileft vray Seigneur , femble le nier.
Que Pallade 1& confeife donc en cet ordre , s’il peut s’y
réfoudre, ôc qu’il déclaré s’il d it , que le Fils de Dieu eft
vray Seigneur. Pallade dit : Le Fils dit : Afin qu ils vous j«*«.*
connoiflent vous feul vray Seigneur, &c J. C. que vous
avez envoyé. Le dit-il par paffion ou en vérité? S. Ambroife
dit : S. Jean a dit dans fon épître : Il eft vray Dieu, i.?«»
Niez-le. Pallade dit: Quand je vous dis qu’il eft vray
F ils , je confeife auffi une vraye divinité. S. Ambroife
dit : En cela même , il y a delà fraude : car quand vous
dites une feule ôc vraye divin ité, vous ne l'attribuez
qu’au Pere & point au Fils. Si donc vous voulez parler
clairement, puifque vous me renvoyez aux écritures,
dites comme l’Evangelifte S. Jean : Il eft vray Dieu ,