
A N. 387.
S x . "Cenf. 4.
n. 7.
f b id . s . 6 ,
l t V .
Tra ité de faint
Ambroife des
myfteres.
i x . A t/g. Conf.
c. 6. .
Ambr. ep. 1 3.
w» 15.
TAm br . de myft.
Ti'iod. Gr&c.
y . Admonit.
t« lib. dejofeph.
'5 1 6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . !
vons plus de tous ces traitez que celui de la mufique.
Son deffein dans fes ouvrages étoit d’élever à Dieu fes
amis , appliquez à ces fortes d’études , 8c de les faire
monter par degrez des chofes fenfibles aux fpirituelles,
comme l’on voie dans le fixiéme livre de la mufique.
Car depuis fa converfion, il confacra toutes fes études
au fervice de Dieu. Alypius fepréparoitauftiau baptême
par une fincere humilité , & un grand courage à
dompter fon corps , jufques à marcher nuds pieds pendant
l’hyver en cette partie de l’Italie : pays froid pour
des Africains.
Enfin S. Auguftin fut baptifé par S. Ambroife avec
fon ami Alypius & fon fils Adeodat âgé d’environ quinze
ans. Ils furent baptifez la veille dePâque , qui cette
année 387. fe rencontra le feptiéme des calendes deMai,
c ’eft-à-dire, le vingt-cinquième d’Avril , comme faint
Ambroife le décida , étant confulté par les évêques de la
province d’Emilie. Ce fu t , comme l’on croit en cette
occafion, que S. Ambroife fit aux nouveaux baptifez
l ’inftrudion qui compofe fon livre des myfteres, ou de
ceux qui y font initiez. Elle avoit été précédée pendant
le Carême, des inftrudians morales qu’il faifoit tous les
jours iur la vie des patriarches, 8c fur les proverbes. Ce
qui fait voir que l’on lifoit alors à Milan la Genefe 5c les
P roverbes de Salomon,. comme font encore les Grecs à
l’office du foir. De ces fermons fur la Genefe font venus
divers ouvrages de S. Ambroife. L’hexameron & les livres
fuivans, particulièrement ceux d’Abraham,d’lfaac,
de Jacob 8c de Jofeph, que l’on rapporte avec vrai-fem-
M an f e à cette année 387. quoique l’on ne doive pas douter
, que pendant tout le tems de fon épifeopat il n’ait à
peu près crairé tous les ans les mêmes matières, à l’occa-
fion des mêmes ledures.
L i v r e d i x - h u 1 t i e ’ m e . 5 1 7
Dans le livre des myfteres , S. Ambroife explique aux ^ ^ r
nouveaux baptifez la nature 8c les cérémonies des trois N'
facremensqu’ilsvenoient de recevoir : le baptême , la
confirmation 8c l’euchariftié. Ce qu’il n’avoit pu faire Bemyji.c.ï.
auparavant, parce , dit-il, queç’eût été trahir le feciet
des myfteres, plutôt que les expliquer, jjl marque donc
les principales cérémonies du baptême : premièrement
d’ouvrir les oreilles du cathecumene, en difant: Ephéta:
puis de le faire entrer dans le faint des faints, c’eft-à-
dire, dans le baptiftere : la prefence du diacre, du prê- c' **'
tre Scdel’évêque: les renonciations au démon 8c à fes
oeuvres,au monde 6c à fes plaifirs. En renonçant au monde
, le cathecumene étoit tourné à l’Occident, comme
pour lui réfifter en face; puis il fe tournoit à l’O r ien t,
comme pour regarder J. C. S. Ambroife explique enfui-
tela bénédidiondes fonts, en relevant tous les myfteres
de l’eau marquez dansles ledures de l’ancien ôt du
nouveau teftament, que l’on avoit faites-pendant le Carême,
6c principalement le famedy faint: la création,-
le déluge , le pailage de la mer rouge, la nuée, les.eaux
de Mara : Naaman, le paralytique de la pifeine. Au-*.
ibrtir des fonts on faifoit aux baptifez ljondion fur la
tête : puis on leur lavoit les pieds, 6c on les r-evêtoit d’habits
blancs. Enfuite ils recevoient le feau 6c le gage du
S .E fp r it, avec l’expreffion des feptdons; c’eft-à-dire,
le facrement de confirmation. Puis ils marchoient vers s',
l’autel, en difant, comme nous difons encore en y arrivant:
J’entrerai à l’autel du Seigneur, àDieuquiréjoüit A m t-
ma jeuneffe.Ils trouvoient l’autel préparé, 8c affiftoient.
pour la première fois au faint facrifice.
Ici S. Ambroife leur explique les anciennes figures de
l-’euchariftie: le facrifice aeMelchifedec,lamane, l’eau
delà pierre; puis il ajoute: Vous direz peut-être : Je
T t t i i j