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An. 381. les évêques dirent : Anathême. On continua à difputet
„.}7., fur ces paroles : Le pere eft plus grand. Pallade fe leva,
n. 58. & voulut forcir ; toutefois il demeura., Sc après qu’il
»-3?- eut encore un peu chicané fur ce p o in t, S. Ambroife
dit: Anathême à celui qui nie que le fils foit égal au
pere, félon la divinité. Tous les évêques dirent : Anathême.
«.*0. Pallade revint encore au même p o in t , difant que
».41. le fils eft fujet au p ere, 5c moindre par confequent ,
fans vouloir diftinguer l’humanité de la divinité; 5c re-
nouvellant de temps en temps fes proteilations , de
ne point répondre dans ce concile. Enfin S. Ambroife
reprit ainfi : Quand on lifoit les impietez d’A r iu s , on a
*.41. auffi condamné la vôtre qui y étoit conforme. Il vous
a plu au milieu de la leéture , de propofer ce que
vous vouliez : on vous a répondu comment le fils a
dit que le pere eft plus grand, à favoir félon la chair
qu’ilaprife. Vous avez auifi propoféque le fils de Dieu
eft fujet; 5c on vous a répondu qu’il l’eft félon la chair,
«.43. non félon la divinité. Vous avez nôtre déclaration :
écoutez maintenant le re fte , puis qu’on vous a répondu
, répondez à ce qu’on va lire. Pallade dit : Je ne
vous répons point ; parce que tout ce que j ’ai dit n’a
point été écrit. On n’écrit que vos paroles ; je ne vous
répons point. S. Ambroife dit : Vous voyez que l’on
écrit tout. Enfin ce qui eft écrit ne fuffit que trop
pour vous convaincre d’impieté. Dites vous que J. C .
eft créature, ou le niez-vous ? Pallade ne voulut poinc
répondre, 6c demanda de faire venir fes écrivains , ce
queSabin évéquede Plaifance fut d’avis de luiaccorder.
Mais Pallade revint à demander un plein concile.
«.44,43.* Alors S. Ambroife s’adrefl’aau prêtre Attale, qui étoit
aufti entre les Ariens, 5c le prefla de déclarer s’il n’avoit
L i v r e n i s -m*u 1 tte’ m ï ; j
Jiasfouicrit au concile deNiceé. Attale après avoir gardé
quelque tems le filence, ne parla que pour refufer de
-répondre, 5c l’évêque Sabin dit : Nous fouîmes témoins
qu’Ârtale a fouferit au concile de Nicée, 5 c qu’il ne veut
pas répondre, S. Ambroife de l’avis de tous les évêques,
fit continuer la-lecture de la lettre d’Arius, & dit à Pallade
; Je vous ai répondu fur le plus grand 5c fur le fujet :
répondez moi à votre tour. Pallade dit : Je ne vous répondrai
point, s’il ne vient des auditeurs après le dimanche.
S. Âmbroiiè dit : Vous étiez venu pour conférer;
ruais parce que vous avez veu la lettre d’Arius que vous
n’avez pas voulu condamner, 6c que vous ne pouvez
foutenir, vous fuyez maintenant, 5c vous chicanez.
Je la lis tout au long. Dites il vous croyez J. C. créé:
s’il a été un tems qu’il n’étoit pas : ou fi le fils unique de
Dieu a toûjours été. Pallade dit : je vous convaincrai
d’impieté, vous n’êtes point mon juge : vous eftes un
tranigrefleur. Sabin de Plaiiànce dit : Quelles impietez
reprochez-vous à notre frere Ambroife ? dites-les. Pallade
dit : Je vous l’ai déjà dit : je répondrai dans un concile
général , 5c devant des auditeurs. S. Ambroife dit :
Je veux eftre accule 5c convaincu dans l’aiïemblée de
mes freres.
Enluire S. Valerien d’Aquilée dit : Ne preflez pas tant
Pallade, il ne peut confeifer Amplement la vérité catholique
: il iè iènt coupable de deux herefies : il a été
ordonné par des Photiniens, 8c condamné avec eux ;
& il va eftre condamné comme Arien. Pallade dit :
Prouvez-le. S. Ambroife dit : Vous m’accufez d’impieté
: prouvez-le. Et un peu après tous les évêques dirent:
Nous dîfons tous anathême à Pallade. S. Ambroife dit ;
Confentez-vous, Pallade, qu’on life le refte de la lettre
d’Arius ? Pallade dit : Donnez-nous des auditeurs ; qu’il
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