
A N . 388.
Tom. j . Sern». 51
Serm. 66,
X .
Maxime en
Italie;
Zofim. lib. 4.
/>. 766, 767,
1tujf. u .h i f i . €, 16,
Chron, Cod.
Th.
Jimbr. ep. 4 1 .
ad Thgod, n.
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Socr. y. e. i t .
S o z~ v ii.'c . 14.
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5 54 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e *
par. la conformité de la langue fyriaque , naturelle dans
le pais. Il expliqua auffi à Antioehe les pfeaumes ; les
évangiles entiers deS. Matthieu ôc de S. Jean v l'épître
aux Romains, les deux épures aux Corinthiens, les
deux àTimothée. Il marque qu’après Pâque il ne prê-
choit que les dimanches , & pendant le cours de l'année
environ une fois la femaine , quoiqu’il prêchât à
toutes les aiTemblées. T e l étoit le prêtre Jean , quicon-
fola le peuple d’Antioche allarmé de la jufte colere de
l ’empereur Theodofe.
Cependant Maxime amufant toujours Valentinien
par des propofitions de paix, &par une apparence d'amitié
, s’avança fans bruit vers l’Italie , paifa les A lpes,
ôc marcha à Aquilée , pour le furprendre ; mais
Valentinien s’embarqua avec Juftine fa mere,traverfa
la mer, & vint âTheifalonique , où il vint fe jetter entre
les bras de Theodofe, vers la fin de l’an 387. Maxime
fe rendit aifément maître de l’Italie, ôc de Rome
meme, il fournit auffi l’Afrique. Ayant appris que l’on
avoit brûlé à Rome une fynagogue, il y envoya un
édit , commepour maintenir la tranquillité publique.
Ce qui fit dire au peuple Chrétien ; Ce prince n’a rien de
bon à efperer: il eft devenu Juif.
Theodofe ayantappris que Valentinien étoitàTh e f-
falonique , alla l’y trouver ; laiffant fon fils Arcade à
C. P. Il dit à Valentinien : Vous ne devez pas vous é-
tonner du mauvais fuccès de vos affaires, ni despro-
grez de Maxime ; puifque vous combattez la vraie religion
, ôc qu’il la foûtient. Ainfi il délivra ce jeune prince
des impreffions que fa merelui avoit données,& le
ramena â la doétrine de l’églife. Il entreprit même de le
rétablir, & de venger la mort de Gratien : quoique fon
intérêt eût plutôt été de profiter du malheur de Valen-
L i v R e d i x * n e u v i e ’ m e . 55?
tinien, 8c de partager l’empire avec Maxime, qui é-
toit très-puiffant, & qu’il avoit ménagé jufques alors.
Theodofe fe déclara donc contre lu i , ôc fe prépara à
la guerre.
Pendant ce féjour à Theffalonique, Theodofe fit
une loi contre les hérétiques datée du dixième de Mars
l ’an 388. ôc adreffée â Cynegius préfet du prétoire d’O-
rient Elle porte commandement de les chaffer hors
des v ille s , particulièrement les Apollinaiiftes, ôc leur
défend d’inftituer des évêques ou des clercs, ôc de tenir
des aiTemblées ; ôc même de fe pourvoir devant
l ’empereur. Le quatorzième de Juin fuivant, les deux
empereurs étant à Stobe en Macedoine, firent une autre
loi adreffée àTrifolius préfet du prétoire d Italie ,
qui porte en général les mêmes défenfes , ôc femble
faire pour révoquer la loi que Valentinien , ou plutôt
fa mere Juftine , avoit faite en faveur des Ariens le
vingt-troifiéme de Janvier 386.
Quant à la loi contre les Apollinariftes, on croit
qu’elle fut l’effet du zele de S. Grégoire de Nazianze.
Sa retraite ne l’empêchoit pas de s’intereffer aux maux
de toute l’é g life , ôc de celle de C. P. en particulier. Il
en écrivit à l’évêqueNeétaire en ces termes : Ceux de
la fe£te d’Arius ou d’Eudoxe font oftentation de leur
h.éréfie, en tenant des aiTemblées , comme s’ils en a-
voient la permiffion. Les Macédoniens ont l’infolence
de fe donner le nom d’évêques, ôc fe vantent qu’Eleu-
fiuseft l'auteur de leurs ordinations. Eunomius notre
mal domeftique ne fe contente pas de vivre ; mais il
compte pour une perte, s’il n’attire tout le monde dans
fa pernicieufe doétrine. Et ce qui eft le plus infupporta-
b le , c’eft la hardieffe des Apollinariftes. Car je ne fai
comment votre fainteté a fouffert qu’ils fe ioient don-
A a a a ij
t . 14. C. Th.
de h&ret•
L iv • r y. ibid»
Slip. I. X Y I11* ftm
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X I.
Fin de S. Grégoire
de Nazianze.
Or. 4.6. p. 7 1 1 .
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