
Aufon, 2.0* ini t.
Paul, po'èm. i J.
fub fine.
rAuf. ep.
Ad Auf. ep. 3 •
Poème. 12* ix*
L V L
Lettre de S.
Jeròme à faint
Paulin.
A d Vaulin•
flier» ep. 13.
6 6 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
nommé Pontius& Meropius, fort inftruit dans les lettres
humainespar le fameux Aufone, qui cultiva toû-
jours ion amitié 5 & il devint un des écrivains les plus
polis de fonfiecle, pour la profe & pour les vers. Il parvint
à de grandes charges, & jufqu’au confulat, quoique
Ion nom ne fc trouve point dans les Faftes: ià femme
avoitdes richefïès proportionnées aux fiennes ,& il
ne manquoit à leur profperité temporelle, que des en-
fans. Après en avoir long-tems fouhaité, il leur naquit
un fils commeilsétoientàComplute en Eipagne ;
mais il mourut au bout de huit jours ; & ils le firent
enterrer auprès des Martyrs. En cet état ils refol urent
après y avoir long-tems penfé , de renoncer au monde
, 8c de iè donner entièrement à Dieu : la femme loin
d’y refifter, y encouragea ion mari. .11 fut baptiie par
S. Delfin évêque de Bordeaux à l’âge d’environ trente-
huit ans l’an 3 5» 2. d’où il s’enfuit qu’il étoit de l’âge de
S. Auguftin, & né vers 354. Comme il avoir différé ion
baptême , jufques afonentiere converfion; ilembraflà
auffi-rôt la vie monaftique, & fe retira en Eipagne avec
ion épouiè , qu’il ne regarda plus que comme ià ibeur.
La retraite d’un homme fi illuftre fit grand bruit dans
le monde : plufieurs le blâmèrent, & entre-autres fon
ami Aufone , qui lui reprocha de fe laifler gouverner
paria femme, & d’être devenu atrabilaire : mais iaint
Paulin içut bien lui répondre, & en vers comme Aufone
lui écrivoit.
Vigilance prêtre de l’églife de Barcelone allant à
Jeruiàlem : S. Paulin le chargea d’une lettre pour S. Jérôme
, où il coniultoit fur la. maniéré dont il devoit
vivre dans ià retraite ; & le felicitoit du bonheur qu’il
avoit de vivre dans les iàints lieux. Il lui envoyoit en
même t'ems un difcours, qu’i l . avoit fait à la priere
d’un
L i v r e d i x - n e u v i e ’ m ï ,
•d un de fes amis, pour la défenfe de l’empereur Theo-
dofe, contre la calomnie des payens , mais il ne l’avoit
pas publié. Vigilance fe trouva en Paleftine , dans le
tems du tremblement de terre, que l’on croit être l’un de
ceux qui precederent la mort de Theodofeversla fin de
l’année 5 94. S. Jerôme répondit à S. Paulin, ôc lui dit entre
autres chofes r^Ne croyez pas que rien manque à vòstre
foi,-parce que vous n’avezpasvû Jerufalem inique
j ’en fois meilleur pour demeurer à Bethlehem. La différence
des lieux qui convient à vôtre defTein,c’eft de quitter
les villes ôc demeurer à la campagne. Jerufalem eft
une grande ville qui a un confeil public, une cour, des
officiers , des comédiens, desboufons, des courtifan-
nes, tout ce qui eft dans les autres villes : une grande
foule de peuple, ôc un concours continuel de tous les pais
du monde. Ainfi vous y trouveriez tout ce que vous
fiuïez ailleurs.
Il lui marque enfuîte la différence de la clericature i
Se de la vie monaftique : Si vous voulez, dit-il, exercer
la fonétion de prêtre ou d’évêque, vivez dans les
villes 8c les bourgades, 8c travaillez à vôtre falut en
procurant celui des autres. Mais fi vous voulez mériter
le nom de moine que vous portez , c’eft-à-dire de
fol i taire : que faites-vous dans les villes, qui font les
habitations de la multitude? Chacun a Ces modèles ;
les evéques 5e les prêtres doivent imiter les apôtres
8c les hommes apoftoliques : nos chefs font les Pauls,
les Antoines, les Hilarions; 5c pour remonter à l’écri*
turc, Elie 5c les enfans des prophètes 5c les Recabites.
Je vous prie donc, parce que vous êtes attaché à vôtre
faintefoeur , 5c que vous n’êtes pas entièrement libre
: fuyez les aiferhblées, les repas 5c les devoirs de
civilité. Ne mangez que le foir, ôc des chofes viles,
Paul,ep.$.al.z
ad Sever. Gen
nad. in Paul.
Hier, in Vig* c.
Id.ep. ly i . z .