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Guerre de
Theodofe contre
Eugene.
Soz,. VII. £; . 3,1.
Sup. n. 3 4..
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¿44 H i s t o i i l e E c c x e s i a s t rCLUÉ.'
nocent. S. Epiphane fait entendre que Paliade étoit en
Paleftine , lors que lui-même écrivoit à Jean de Jeru-
■falem, c’eft-à-dire en 391.
Evagre de Pont fous la conduite duquel Paliade s’é-
toit m is , paffoit aufli pour grand feéfcateur d’Origene.
Il fut ordonné leéteur par S. Bafile, 8c diacre par S. Grégoire
deNyiTe. Etant venu à Jerufalem, il y trouva l’ancienne
Melanie; 8c par fon confeil, il prit l’habit mo-
naftique vers l’an 384. Il paflaenfuite en Egypte ,8c demeura
au mont de Nicrieôc dans les Celles. Il y niena
une vie très-auftere; 8c comme il écrivait bien 8c vite ,
il s’occupoit à tranferire des livres pour fubfifter, 8c fe
rendit très-favant. Il mourut dans la folitude, âgé de
cinquante-quatre ans. On le croit auteur du fécond lir
vre de la vie des peres, qui commence par l’hiftoire de
S. Jean d’Egypte,où il parleprefque toujours comme témoin
oculaire. On attribue â Ruffin la tradition latine
de cet ouvrage,8c l’éloge d’Evagre même quis’y trouve
inféré. Il. eft certain qu’Evagre avec Paliade , Albin ,
Ammonius, ÔC trois autres moines, fept en to u t,a llè rent
voir le fameux S. Jean d’Egypte en venant de Jerufalem,
8c qu’ils apprirent deluila viéfoire de l’empereur
Tbeodofe tur le tyran Eugene, le même jour que la
nouvelle en fut apportée â Alexandrie; quoique le monaftere
de S. Jean fût près de Lycus ou Lycopolis en
Thebaïde à plufieurs journées de diftance.
Eutrope que l’empereur avoit envoyé à S. Jean d’E-
gypee ne put lui perfuader de quitter la folitude, mais
il p r é i i t , que l’empereur ferait viétarieux dans cette
guerre, non pas toutefois fans effuhon de fang., comme
dans la guerre contre Maxime : qu’il feroit mourir
le ty ran , 8c qu’après fa viftoire , il mourroit lui- même
en Italie, laiffanc à fon fids l’empire d Occident. Eutr<>
pe ayant rapporté cette réponfe, l’empereur continua . ^ ’
de fe préparer à la guerre , moins par les armes , que /
par les oeuvres de pieté, par les jeûnes, les prières, les C' !S'
veilles. Il vifîtoit avec les évêques 8c le peuple tous les
lieux d’oraifon : il fe proilernoit devant les tombeaux
des martyrs 8c des apôtres, implorant leur iuterceflïon,
comme le fecours le plus fidele. Il fit auffi plufieurs L . .
loix pour le foulagement des peuples. Il ôta les tributs *»»-& tnt.'
que Tatien prefet du pretoire avoit împofez ; 8c ordon- L,. lmC d
na que tous les biens^de ceux qu’il avoit fait proferirebm.frojcr.
leur leroient rendus, ou à leurs plus proches parens. Il L ^
défendit aux foldats de rien exiger de leurs hoftes, ni l8- t9.t0.Je
1 ' r C • • 1 - i a r ero£, m il. ann,- - de te taire payer en argent ce qui devoir leur erre tour- L.9.dejud.
ni en elpece. Il réprima le zele indiferet de ceux qui
fous pretexte de religion,entreprenoientde piller8cde
ruiner les fynagogues des Juifs. Enfin, il fit une ordon- £>7. c.
nance, pour empêcher que ceux qui auroient ofé mé-
dire de lui ou de ion gouvernement, ne fuflent pour-
fuivis comme criminels de leze majefté. Si c’eft par le-
gereté , dit fa lo i, il faut le mépriier .- fi c’efl: par folie,
on doit en avoir pitié : fi c’efl: par malice, il iaut le pardonner.
C ’eft pourquoi nous voulons que la chofenous
foit renvoyée en fon entiet : pour juger, fuiv-mt la qualité
des perfonnes, fi on doit la négliger ou la pour-fui-
vre. Toutes ces loix font datée., de C P. fous leconfù-
lat de Theodofe 8c d’Abondantius, c’eft à dire en 393.
Theodofe y pafla tout le refte de l’année , 8c le commencement
de l’année fuivance : fe préparant à laguerre:
pendant tout l’hyver.
Eugene s’y preparoit de fon côté ; mais bien, d i fife -
remment : car comme il éroit ioûtenu par les payens;,
il leur donnoit toute liberté On faifoit à Rome qu in-
tiré de facrifices,. on répandoit le. fang; des viôhmes,
M f f lm m i i j