
A n . 3 6 6
Si>z.om. v i, c. 5
VII.
Députation de
Orientaux en Oc
cidenr.
Socr. iv. c. ii
Sozem. v i . f . ïo
•Ajtwi, x x 7-1. ¿r. j
lv. c.
142. H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
purent fe refoudre à lui donner un fucceffeur, Les catholiques
de C. P. ceft a-dire ceux qui fuivoient la foi
r de Nicée ne furent pas mieux traitez que les Demi-
Aricns. Les N-ovatiens furent envclopez avec eux dans
la perfecution, comme aïant la même foi fur laTrinité :
les uns Si les autres furent chaifez de la ville. L’empereur
fit fermer les eglifes des Novatiens : car pour les
catholiques-ils n’en avoient plus depuis qu’elles leur
avoient été ôtées par Conftantius.
Les Demi-Ariens fe voïant ainfi perfecutez par Eudo-
- xe Sc parles purs Ariens, Si n’aïant pas la liberté de s’af-
fembler en un feul lieu, tinrent divers petits conciles &
| Smyrne, en Pifidie, en Ifaurie,en Pamphylie & en Ly-
cie ; convinrent enfemble qu’il falloir en cette extrémité
avoir recours à l’empereur Valentinien Si au pape
Libéré, & qu’il valoir mieux embraifer la foi des Occidentaux,
que communiquer avec le parti d’Eudoxe. Ils-
envoïerent donc Euftathe de Sebafte, Silvaio de -Tarie
Si Théophile de Caftabale en Cilicie:avec ordre de ne
point difputer avec Libéré furla foi, mais de communiquer
avec 1 eglife Romaine, Si d’approuver la créance
du confubftantiel. Les lettres- dont ils les chargèrent ,
. s’adreifoient au pape Libéré Si aux évêques d’Occident,.
comme à ceux qui aïant confervé la foi pure depuis les
apôtres , étoient plus obligez que les autres à la maintenir.
Les députez étant arrivez en Italie , trouvèrent que
l’empereur Valentinien en étoit parti fur la fin de l’an
■. 3 6$. pour aller en Gaule faire la guerre aux barbares. Ils
ne jugèrent pas à propos de le fuivre d'ans un païs où-
les chemins n’étoient pas libres à caufe de la guerre :
ils demeurèrent à Rome, Si rendirent au pape Libéré
a# les Lettres ,.dont ils étoient chargez. D ’abord le pape ne
L i v r e s e i z i e ’ m e . 143
vouloit point les recevoir : les regardant comme des
Ariens qui avoient aboli la foi de Nicée. Ils répondirent,
qu’ils étoient revenus de l’erreur, Si qu’ils avoient
rejetté depuis long-temps la créance des Anoméens ,
& confeffé le fils femblable au pere en toutes chofes :
qu’il n’y avoit point de différence entre le femblable
Si le confubftantiel. Libéré leur demanda leur confef-
fion de foi par écrit, Si ils la donnèrent telle que nous
l’avons encore.
Ils y déclarèrent comme députez du concile de Lampfaque
vers le pape Si vers tous les évêques d’Italie Si
d’Occident, que l’on doittenirinviolablementlafoidu
concile de Nicée : que le confubftantiel y a été mis fainte-
ment Si religieufement contre l’erreur d’Arius. Ils condamnent
Arius Si fa doétrine impie , avec fes difciples
Si fes adherans. Ils condamnent tous les heretiques: les
Sàbelliens, les Patropaifiens, les Marcionites, les Photi-
niens, les Marcelliens Si Paul de Samofate : leur doctrine
Si tous leurs adheransenfin toutes les herefies
contraires à la foi de Nicée. Ils condamnent particulièrement
l’expofition qui fut lûë au concile de Rimini ; Si
qui aïant été apportée à C. P. de Nicée en Thrace, fut
fouferite par ceux que l’on avoit feduits avec parjure.
Or notre foi, difent-ils, Si celle des évêques dont nous
fommes députez eft telle : Nous croïons un feul Dieu,
Si le refte. Ils tranferivent tout au long le fymbole de
Nicée, mettent leurs fouferiptions, Si ajoutent : Si quelqu’un
après cette expofition de foi veut intenter contre
nous ou contre ceux qui nous ont envoïé quelque accu-
fation : qu’il vienne avec des lettres -de votre faintète
devant les évêques orthodoxes, que vous aurez approuvez
; qu’il y foit jugé avec nous ; Si que celui qui fera
convaincu foit puni. L’original de cette déclaration demeura
en dépôt à Rome.
A n . 3 6 c,
Ibid. c. 12,
zom. TI. 6. JI.
8 1
0
Hafil. ep. 82. p,