
A N. 384.
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tournoie qu’au profit des facrificateurs, s’employe àafife
tilité publique; 5c voilà ce qu’ils allèguent pour caufe
des calamitez. Enfuite il réfute la calomnie deSymma-
q u e , qui imputoit la famine ail mépris de fa religion :
en montrant que ces accidens font arrivez de tout tems,
5c que celui de la derniere année n’avoit affligé que
l’Italie. Il répond auiïi au malheur deGratien , par les
exemples des princes payens,. 5c particulièrement de
Julien ; qui montrent que ce font les viciffitudes ordinaires
des chofes humaines. Ces deux mémoires de faint
Ambroife furent lus dans le confiftoire de Valentinien,
en prefence du comte Bauton maître de la milice , 5c de
Rumoride revêtu de la même dignité Sc payen ; 6c
l’empereur touché de ces remontrances ; n’accorda rie»
aux payens de ce qu’ils demandoient.
Symmaque éprouva dans cette même année de fa
préfeélure la juftice des Chrétiens. Il fut acculé auprès-
de l ’empereur Valentinien d’en avoir maltraité quelques
uns, à l ’occafiond’une commiffion qu’il avoit reçue
,pour la recherche de ceux qui auroientendomma*
g è le s murailles de la ville, Ohdifoit qu’il avoit fait enlever
des Chrétiens du fond des églifes pour leur donner
la queftion ; & qu’il avoit fait amener des évêques de
plufieurs villes voi fi nés 8c éloignées, pour les mettre
enprifon. Nous avons la lettre qu’il écrivit à l’empereur
pour fe juftifier. Il y allégué le témoignage des officiers
qui fervoient fous lui „ ôc qui marquoient qu’il
n ’y avoir aucun Chrétien dans les fers ou en prifen &
quoiqu’il y eût divers criminels. Mais il infifte principalement
fur la lettre du pape Damai-' J qui témoi-!
gnoit qu’aucun Chrétien n’avoit été maltraité ni em*
prifonné en cette occafion. Le pape faint Damafe mou-
tu t cette même année 384, l’onziéme de Décembre, âgé
L i v r e d t x -h c i t i e ’mb.1 467
j e près de quatre-vingt ans, ayant tenu le faint fiege
dix-huit ans , depuis l’an 366.On lui attribue plufieurs
miracles de fon vivant & après fa mort. Il avoit voulu
fe faire enterrer en un lieu où étoient les reliques de faint
Sixte, & deplufieurs autres martyrs : mais il en fut détourné,
par lacrainte de troubler leurs cendres. Il fut
donc enfeveli dans une églife qu’il avoit fait bâtir aux
catacombes, furie chemind’Ardée, auprès de fa mere
& d e fa feeur la vierge Irene , dont il avoit fait l’épita-
phe : Il fitauffi la fienne, où il marque fa foi fur la re-
furreétion. Il bâtit ou repara l’égliie de S. Laurent auprès
du théâtre, où il avoit fervi après fonpere; & elle
porte encore fon nom. Il la fit orner de peintures d’hi-
lloires faintes, que l’on voyoit encore quatre cens ans
après; ôc y donna une patene d’argent du poids de quinz
e liv re s , unvafecifelé de dix livres ¡cinq calices d’arg
ent de trois livres piece, cinq couronnes d’argent à
porter des cierges de huit livres piece : des chandeliers
de cuivre de feize liv re s , des maifons autour del’églife
du revenu de cinquante-cinq fous d’or; une terre du
levenu de deux cens vingt fous, une autre de cent trois,
un bain près de l’é g life , rapportant v in g t -fept fous
d’or. Tout ce revenu monte à quatre cens cinq fous
d’or, qui à huit livres la piece font trois mille deux cens
quarante livres de notre monnoie; ôc les vafes d’argent
à douze onces la livre Romaine ; reviennent à quatre-
vingt marcs fans les façons. S. Damafe fit auifi ralfem-
bler l’eau des fources du V a t ic a n , qui moüilloit les
corps qui y étoient enfevelis, 6c de cette eau il y fit des
foncs baptifmaux. il laiifa quelques écrits, entre autres
plufieurs épitaphes , Ôc d’autres inferiptions en vers : Sc
on en a recueilli jufques à quarante.
A fa place fut élu Sirice Romain de naiflance , fils
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