
Hom. 4./». tfj.C,
Ibid* p* f 3 ;
Conjt, etpofl, lib.
I I . Cm Z t .
Horn. 7»p-9 }'T£.
Triodium Gr,
Hom, 1 5. initm
Horn. 18. initm
534 H i s t o i r e E c c l e s i a s t ’i q j j t )
difance, leblafphcme, contrelequel il avoit commencé
de parler, & continue pendant ces vingt homelies. Il
eft aifé de v o i r , que le malheur prefenc de la ville les
excitoic a ces pechez. Il attaqua les juremens en particulier
la première femaine , pendant laquelle il parla
tous les jours. Il marque le bon effet que produifoit en
ce peuple l’affliétion & la crainte. Laplace publique eft
vu ide , dit-il , mais 1 eglife eft pleine: dans la ville on
cherche des hommes comme dans des folicudes , dans
1 eglife on eft prefle par la foule : tout le monde s’y réfugié
, comme dans un port pour éviter la tempête.
Pendant quatre jours, il ne fie que les confoler & les
exhorter a prendre patience , & à fe convertir, parles
exemples de Job, des trois enfans dans la fournaifp &
des N inivice s, dont on fe fervoit d’ordinaire pour exciter
a penitence. Il ne commença que le cinquième jour
a leur expliquer la Genefe, que l’on lifoic depuis que l’on
etoit en careme; dans l’églifeGrecque cette leëlure commence
le lundy de la première femaine à l'office du foir;
car ce jour eft chez eux le premier du jeûne. Saint Jean
Chryfoftome continue cette explication les jours fui-
vans; mais il la tourne toûjours àla confolation & aux
motifs de penitence.
Dans un de ces difeours, il marque l’abus qui regnoic
dês-lors , de fe précautionner contre le jeûne par de
grands repas avant que d’y entrer, & après en être forti,
comme pour réparer une perte.Dans un autre, il reprend
ceux qui fe réjoüiifoient comme d’une grande viëtoire ,
de ce que la moitié du carême étoit paifé: & ceux qui
s’inquietoient par avance du carême de l’annéefuivante.
Tou t cela v ien t, dit- i l , de ce que nous faifons confifter
le jeûne dans la feule privation de la nourriture, & non
pas dans la converfion des moeurs. Ailleurs il reprend
L i t r D i x-n e u v i e ’ m e ; 535
ceux qui fai foient fcrupule de venir a l’ égl ife après avoi r
mangé. Peut- être,di t - i l , la foiblef ie de vot re famé vous
excuie du jeûne : mais elle ne vous difpenfe pas d’écou-
ter la parole de Dieu -, & les repas des Chré t iens doi vent
être fi iobres, qu’ils n’empêchent pas l’application
aux choies lerieutes. Ce di ieours fit fon effet ; & dans le
fu ivantS. Chry fof tome f é l i c ité tes audi teur s , de ce que
ceux qui ne jeûnoient pas, ne lai ifoient pas d e v e n i r à
l’égl ife après avoir dîné : car le fermon ie fai foi t l e f o i r
en c ar ême , &î le facr if ice enfui te. Ce faint prédicateur
ne comptoi r pour rien les applaudiifemens que le peu-*
pie lui donnoit quelquefoi s : il ne regardo i t que la
conver f ion effcëfcive. Il ne fe contento itp as de par l e r :
il s’informoi c exaëbement du profit que fes auditeurs
fadoient , comme un médecin s’ in forme de l’état de feS
maladesi il en étoit continuel l e ment occupé. Delà v i ent
que dans fes homelies, il revie nt toûjours aux juremens ,
& ne veut poi n t ceifcr qu’il n’en ait guér i fon peuple.
Il leur avo i t fouvent parlé cont re les fpeétacles : mais
la crainte fit plus que tous les di feours. Ils s’ien r e t i rèrent
d’eux-même s dans c tems d’affhëtibn , & non feulement
les C h r é t i e n s , mais les payensqui t toient le thea-*
tre & l ’h ip p o d fome , pour veni r à l’ égl ife chanter les
loüanges de Dieu. Tout e la vi l le fe purifioit de j our en
•jour. Au l ieu des chanfons diffoluës & des éclats de rire,
do nt les ruës & les carrefours retentilibient auparavant ,
on n’en t en doi t plus que des gemi {Terrien s , des pr ières ,
des bénédi c tions ; les boutiques étoient fermées, & toute
la vi l le étoit devenuë uneégl i le.
Cependant l’empereur apprit la fédition d’Antioche,
comme il étoit encore à C. P. au commencement de
l’année sB7. [| ne l’apprit d’abord que p ir le bruit commun,
à caufe du retardement des couriers y Si dans le
Hom, 9- Î* *®7#
D.
Hom. 10. initm
Hom. iniù
Hom* i$.p. 169,
11 r*
Arrivée des
Commiffaircs
de l’eropereur»
Gothof. Chr„
Cod. HjeOiL