
A n . $66.
Hier- epijl. é i- ad
F xm m a ch . c. 3.
E p . conc. Rom-an.
278. to. i conc. p.
ip o t -
ALmbr. ep. 21. ad
V a le n tin . a l - i y
t u t . 3 u
IX.
Concile de Tyane.
1 4 6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .’
enfin on y trouva les corps de cent trente-lept perfon-
nés tuées , de l’un & l’autre fexe. Le préfet Juverttius
ne pouvant appaifer la fédition , fut contraint de fe
retirer à une maifon de campagne.
Ammian Mareellin auteur païen , qui vivoit alors ,
rapportant cette hiftoire, blâme également l’animofitç
des deux partis, & ajoute : Quand je confidere la fplen-
deur de Rome, je ne nie pas que ceux qui défirent cette
place, ne doivent faire tous leurs efforts pour y arriver
/puifqu’e!le leur procure un établiffement fur , où
ils font enrichis des offrandes des dames s ils fortent
dans des chariots vêtus fplendidement, & font fi bonne
chere , que leurs tables furpaffent celles des rois. Ils
pourraient être véritablement heureux, fi méprifant la
grandeur de Rome, ils imitoientla vie de quelques préfats
des provinces , qui par la frugalité de leur nourriture
, la pauvreté de leurs habits Sc la modeftie de leurs
yeux baiffez vers la terre , fe rendent recommandables
au Dieu éternel Si à fes vrais adorateurs. Ces derniereç
paroles d’Ammian méritent plus de créance , que ce
qu’il dit' des papes. Il falloir toutefois que leur vie eût
quelque éclat extérieur, puifqu’au rapport de S. Jerôme
, Prétextât qui fut depuis préfet de Rome, difoit par
piaifanterie_ au même pape Damafe : Faites-moi évêque
de Rome , & aulfi-tôt je ferai chrétien. Dès le
commencement de ce fchifme, Valentinien ordonna
que lévêque de Rome examinerait les caufes des autres
évêques,avec fes collègues ; Si en gênerai il ordonna
par une loi, que dans les caufes de la foi, ou de l’ordre
ecclefiaftique, le juge devoit être d’une dignité égale :
c’eft-à-dire, que les évêques feraient jugez par des évêques
, Si non par des laïques.
Euftathe ôrles autres députez des Orientaux , étant
L i v r e s ê i z i e ’ -m e . 1 4 7 partis de Rome avec la lettre du pape Libéré, s’en allèrent
en Sicile, & y firent affembler un concile des évêques
du païs, devant lefquels ils approuvèrent la foi de
Nicée,S i le,terme de confubftantiel , comme ils avoient
fait à Rome ; & les évêques dé Sicile leur donnèrent
des lettres conformes à celles de Libéré. Euftathe en
particulier alla en Illyrie ; Sc ce fut lui apparemment
qui fit revenir du pur Arianifme Germinius évêque de
Sirmium. Car nous avons une profeffion de foi , oû il
déclare qu’il croit le Fils de Dieu femblable au Pere, en
•divinité, en puiffance, en gloire , en fageffe, en tout.
Les autres évêques Ariens d’Illyrie, dont les principaux
étoient Valens, Urface S i Pallade , furent allarmez de
cette rétractation de Germinius,& lui en écrivirent plu-
fieursjettres , dont l’une eft dattée du quinzième des
calendes de Janvier , fous le confulat de Gratien S i de
Dagalaïfe , c’eft-à-dirc, Je dix-huitième Décembre 3 66.
mais Germinius perfifta à foutenir le Fils femblable au
Pere en tout,excepté l’innafeibilité.
Les députez du concile de Lampfaque étant revenus
en Orient, trouvèrent un concile affemblé à Tyane, oû
étoient Eufebe évêque de Cefaréeen Cappadoce, Atha-
liafe d’Ancyre, Pelage de Laodicée, Zenon deTyr.Paul
d’Emefe, Otrée de Melitine , le faint vieillard Grégoire
de Nazianze, & plufieurs autres qui avoient aflifté
au concile d’Antioche fous Jovien en 363. oû fut établie
la foi du confubftantiel. En ce concile de Tyane ,
on lut les lettres de Libère & des évêques d’Italie , de
Sicile,d’Afrique S i de Gaule, que les députez avoient
apportées ; S i l’on peut croire que les Occidentaux les
avoient données volontiers, pour effacer la honte du
concile de Rimini. Les peres du concile en eurent une
îrès-grande joie : ils rétablirent Euftathe de Sebafte,
m
A N . 3 6 6 .
Socr. iv . c. 12,
E pi fi. I llyr. apv
Theod. i v . c. 9.
Hilar. fragm. ï j *
14. î j .
Sup. I. x f . ». ff*
R a f. ep. 7 4 .p: