
Xpiph. her. 6$,
13. ».88.
L. XX. C. Th. à
ep.ifc.
XL1Ï.
Mar tyrs ch*z les
Gots.
Tufe.b. v i t .U l . *.7; ' So c r . i l . c . 4 T ..
C y r ill. C a te ch .
10 . p. j x . C a te ch .
16. p. 186.
23° H I S T O I R E E C C L E S I A S T I QJJ E,
>• magiciens faite à Rome en 37;. & en 371. Car les Manichéens
étoient accufez de magie, & d’emploïer des ligatures,
des charmes Si d’autres preftiges.
e ^ Valentinien avoit fait une autre loi honteufe au cierge,
mais neceifaire. Elle défendoit aux ecclefiaftiques
Si aux continens, ceil-a-dire aux afcëtes ou religieux ,
d aller aux maifons des veuves ou des filles orphelines, &
permettoit aux parens ou aux alliez de les déférer aux
tribunaux publics. Elle ordonnoic de plus, qu’ils ne
pourroient ritn recevoir de la femme à qui ils Te feroienc
particulièrement attachez, fous prétexte de religion, ni
par aucune forte de donation, ni par teilament ; non pas-
meme par une perfonne interpofée : le tout fous peine
de confilcation ; fi ce n etoit qu’ils fuifent héritiers naturels
de ces femmes, par droit de proximité. Cette loi fut
adreffée au pape S Damafe, & lûë dans les églifes de
Rome le troiiiéme des calendes d’Août,fous le troifiéme
confulat de Valentinien & de Valens : c’eft-à-dire le trentième
de^ Juillet370. On peut croire que le pape l’avoit
demandée lui même, afin de réprimer par le fecours de
la puiffance feculiere , l’avarice de plufieurs clercs, qui
faifoient la cour aux dames Romaines, pour profiter de
leurs richeifes imraenfes.
^Leglife fut alors perfecutée chez les Gots, & y eut
même des martyrs. La religion Chrétienne étoit depuis
long-temps établie parmi cette nation, que les anciens
ont quelquefois confonduë fous le nom de Scythes &
de Sarmates. Théophile leur évêque affilia & fouferivit
au conciledeNicée, fuivant le rapport dcSocrate. S. Cyrille
de Jerufalcm témoigfte que dès fon temps il y avoit
eu des martyrs chez les Gots, auffi bien que chez les
Perfes ; & ailleurs il compte les Gots Si les Sarmates
entre les nations qui outre les fimples Chrétiens, avoient
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des évêques, des clercs, des moines Si dçs vierges. Phi-
loilorge rapporte que fous le grand Conftantin, une grande
multitude de Getes, c’eft-à-dire de Gots, furent chaf-
fez de leur païs, à caufe de la religion , Si que l’empereur
les logea dans la Mefie. Il fait remonter l’origine
de leur converfion aux courfes qu’ils avoient faites dans
l’Afie mineure fous l’empereur Galien ¡ particulièrement
dans la Galatie Si la Cappadoce.
Du temps de l’empereur Valens, les Gots étoient di-
vifez Si obéiifoient à deux rois, Fritigerne Si Atharanic.
La plupart etoiçnt encore païens, & plufieurs Chrétiens
des fujets de Fritigerne foufrirent le martyre , quoiqu’il
fût allié des Romains. Mais fous Atbanaric qui étoit
leur ennemi, la perfecution fut bien plus grande. Il en
fit mourir plufieurs par divers fupphçes : les uns à caufe
de la hardie (Te avec laquelle ils répondoient aux juges,
les autres fans même les écouter. Car il fit mettre une
idole fur un chariot, que l’on promenoit par les cabanes
de ceux qui étoient dénoncez comme Chrétiens, Si on
leur commandoit de l’adorer & de lui facrifier : s’ils re-
fuloient, on brûloit les cabanes & ceux qui érorent dedans.
Pour éviter cette violence, plufieurs perfonnes de
tout lexe & de tout âge, jufques à des enfans à la mamelle
, fe réfugièrent dans la cabane où étoit leglife :
mais les païens mirent le feu à la cabane & les brûleront
tous. Atbanaric en aïant fait tuer un grand nombre, &
aïnnt horreur de faire mourir lerefte, les chaifa après
les avoir fait beaucoup fouffrir, Si les fit paffer fur les
terres des Romains. Ces martyrs étoient catholiques,
au rapport de S. Auguitin, & il n’y avoit point encore
alors d’Ariens chez les Gots.
De tant de martyrs, il y en a peu qui foient connus
en particulier. On nomme Barthus Si Verea prêtres,
Vhilo fl. n . c. f .
Sup. I. Yii. c» j8.'
Socorrí, v i . c. 37J
Socr. iy . c, 33.
Hier . C hr . a nm
]fid. C h r . Æra. 407-
A u g . xvi il. c i v i t .
c. 5 1 .
Am br . in ü u c lib.
i l . ».37.
V. Ru in a r t , ac.
m ariy r.p. 671.
Mcnolog. x 6.
A l a r t.