
A n. 380. n ePrennent Polnc 1 n°m d!cglifes, réfervant ieurpunîi
nonpremierementa la vengeance divine, & enfuiteau
mouvement qui nous fera inipiré du ciel.Donné àThef-
laiomque le ttoifiémcdes calendes de Mars, fous le cinquième
oonfulat de Gratien «cleprcmier de Theodofe
c eft-a-dire, le vingt-huitième de Février 380.
Theodofe adrefla cette loi au peuple de C. P. afin.que
de la capitaledéfon empire,elle ie répandît plus promptement
dans les provinces. Il y déclarefii fo y , pour inviter
les Sujets à la fuivre, plutôt que les y contraindre:
n împotant encore aucune peine .aux hérétiques , & fe
contentant de les menacer, il .marqueJa.foy de Téglife
par la tradition de Téglife Romaine, reçue du prince des
apôtres : au pape Damafe, il joint Pierre d’Alexandrie,
comme I evêquedu fécond liegedu monde; maisiln’y
joint pas 1 evêque du troifiéme fîege,qni étoitAntioche,
parce que cette place était difputéeehtreMelece&iPan-
n ’ tous «e«* catholiques. Ilordonneque les feuls ado*-
rateurs de la Trinité porteront le nom des Chrétiens ca-
thohques, parce que les heretiques prenoient auffi le
nom desChretfenspSc quelquefois même decatholioues.
WÈÈËËm Par “ ne autre loi datéedu mêmelieuSc du même jour,
Th. de Epif% qui lemble n etre qu’une partie de celle-ci : Theodofe
condamne de facrilege ceux qui par ignorance , on par
négligence, violent la fainteté de laLoi divine :ceoue
%în% , | _ on entend des évêques, qui ne.s’oppofoient :pas atîez
ioigneulement aux herefies. Un mois après , & le fi-
xieme des calendes d’A v r i l , c’eft-à-dire , le vingt-fep-
tieme de Mars, étant encore à Theifalonique, il déc
r h n in d le f 16 t>enda0t tout le car‘ême les procédures
A Oni; omi« cnf vert ceTems-là à ««maître en-Occi-
^ c . r . Z . denc M e r c i* des Priicilliauiftps, :Sonf remier ;autmr
L i v r e k i x - s e p t i e ’m e . 375
fut un nommé Marc Egyptien de Memphis 8c Mani- Sev Sup. lib. 1,
1 / WÊa r r A - r • 1 ¡¡EU in fine. cheen , qui étant venu en Etpagne, eut pour diiciples mbr.adcufiph.
premièrement une femme de queLque co.nfidera.tion cÿd'ie vir m
nommée A g ap e , Si enfuite un reteur nommé Elpidius «■ *-■
attiré par cette femme. Us inftruifirent PrifçiUien, dont
la feéte prit le nom, c’étoit un homme noble, riche Sc
d’un beau naturel, d’une grande facilité à parler ; capable
de fouifrir la veille Sc la faim , vivant de peu ,
deiîntereffé ; mais ardent, in q u ie t, vain Sc enflé des
études profanes, aufquelles il s’étoit appliqué ; car i l
avoir beaucoup de leôture 8c une curiofitéinfinie, qui
Tavoit.porté,difoic-on,jufques dans la magie. Il attira
à fa doârine plufieurs perfonnes nobles, &: plufieurs du
peuple ; fur tout les femmes, naturellement curieuies,
peu fermes dans la foi , amatrices des nouveautez
accouroient en foule autour de lui ; &c il s’attiroit un
grand refpeét par fon extérieur humble , 8c fon vifage
compofé. Cette erreur avoir déjà infeété la plus grande'
partie de l’Efpagne, Sc même quelques évêques, entre,
autres Inftantius Sc Salvien, qui commençoient à former
un parti pour la foûtenir.
Le premier qui s’en apperçût, fut Hygin ou Adigin
évêque de Cordouë ; dont Inftantius Sc Salvien étoient *
voifins. Hygin en avertit Idace évêque de Merida, qui
entreprit avec ardeur de pouffer ces heretiques. Le fonds
de leur doétrine étoit celle des Manichéens mêlée des
erreurs de Gnoftiques, Sc de plufieurs autres. Ils difoienc
que les ames étoient de même fubftance que Dieu ; Sc
qu’elles defeendoient volontairement fur la terré au.
travers de fept cieux, Sc par certains degrez deprinci-
pautez , pour combattre contre le mauvais principe auteur
du monde, qui les femoit en divers corps de chaire
Ils difoient que les hommes étoient a tta che z ! certaines sup.im. nui»-