
A n. 381. broife dit: Les Juifs difoient : il eft bon. Lt Arius nie
Jo*,,. vit. i*. que le Fils de Dieu foitbon. Qui le peuc nier ? dit Pallade.
S. Eufebe dit : Le Fils de Dieu eft donc un Dieu
bon ? Pallade dit : Le Pere qui eft bon a engendré un
bon Fils. S. Ambroife dit : Il nous a aufli engendrez
bon s , mais non pas félon la divinité. Lt n’en pouvant
¡¡l]'!;!« ». js, tirer autre chofe, il dit : Anathême à qui ne confeiTe
pas que le Fils de Dieu foit un Dieu bon. Tous les évêques
dirent: Anathême.
s-si. On continua de lire : Seul puiflant. S. Ambroife dit :
Le Fils de Dieu eft-il puiflant ou non > Pallade dit:
Celui qui a tout fait n'eft-il pas puiflant f S. Ambroife
d it: Arius a donc mal dit : 1e condamnez-vous du moins
en cela? Pallade dit: Que fçai-je qui il eft ? Je vous réponds
pour moi. Enfuite il avoua que le Fils de Dieu
eft puiflant, mais il ne voulut pas avouer qu'il eft le
Seigneur puiflant. S. Ambroife dit : Les hommes auflï
f/.li. ;. puiffans : car il eft écrit : Pourquoi te glorifies-tu en
Cor.%i 1.10. ta malice ,to i qui es puiflant en iniquité ? Et ailleurs :
Quand jefuisfoible, c’eft alors que je fuis puiflant. Je
vous demande de confeffer que le Chrift Fils de Dieu
eft le Seigneur puiflant ; ou de prouver le contraire.
Car moi qui dis que le Pere & le Fils n'ont qu’une puif-
fance, je disque le Fils de Dieu eft puiflant comme le
Pere. Pallade d it: Je l’ai déjà dit-.Nous vous répondons
en cette difpute, comme nous pouvons. Vous voulez
feulsêtre les juges, vous voulez être les parties. Nous
ne vous répondons point maintenant : nous votfs répondrons
dans un concile général. S. Ambroife dit :
Anathême à qui nie que le Chrift foit le Seigneur puif-
fant. Tous les évêques dirent : Anathême.
xiv. ' On examina laqualité de juge , & Pallade avoua que
¿epieu!4“17118 le Fils de D ieu eft juge de tous. Mais il ajouta : Il y a
L i v r e d i x - h u i t i e’m ë ; 413
Celui qui donne & celui qui reçoit : voulant dire que le
Pere a donné au Fils le pouvoir déjuger. S. Ambroife
dit : L’a-t-il donné par grâce ou par nature ? car on le
donne auflî aux hommes. Pallade dit : Dites-vous que
le Pere eft le plus grand ou non? S. Ambroife voyant
qu’il vouloit-détourner la difpute par cet incident, qui
étoit le grand fort des A r ien s , lui dit : Je vous répondrai
après. Mais comme il s’opiniâtroit à ne point répondre
, fi on ne lui répondoit fur ce point, S. Eufebe
de Boulogne dit : Selon la divinité le Fils eft égal au Pere.
Vous voyez dans l’évangile que les Juifs le perfecu-
to ien t, parce qu’il difoit que Dieu étoit fon Pere, fe
faifant égal à Dieu. Ce que les impies ont confeflé en
le perfecutant, nous autres fideles nous ne pouvons le
nier. S. Ambroife ajoûca: Vous lifez ailleurs : Etant en
la forme de Dieu, il n’a pas crû que ce fût une ufurpa-
tion d’être égal à Dieu : mais il s’eft anéanti, prenant la
forme d’efclave. Voyez-vous comme il eft égal en la
forme de Dieu? En quoi donc eft-il moindre ? félon la
forme d’efclave,non félon celle de Dieu. S-Eufebe dit :
Comme étant en la forme d’efclave , il n’a pu être au
deffous de l’efclave, ainfi étant en la forme de Dieu,
il n’a pû être au deffous de Dieu. S. Ambroife dit : Ou
dites que félon la divinité le Fils de Dieu eft moindre.
Pallade dit : Le Pere eft plus grand. Selon la chair , dit
faint Ambroife. Pallade dit : Celui qui m’a envoyé eft
plus grandque moi. Lachair eft-elle envoyée ou le Fils
de Dieu? S. Ambroife dit : Vous voilà convaincu aujourd’hui
de falfifier les écritures : car il eft écrit : Le
Pere eft plus grand que moi , & non pas : Celui qui
m’a envoyé eft plus grand que moi : Pallade dit : Le
Pere eft plus grand. S. Ambroife dit : Anathême à celui
qui ajoute ou diminue aux divines écritures. Tous
A n. 3S1.’
C. j .
». 34.
Joan.x, ; 3:»
c. 18.
Philipp* 1 1 ^
». 3ÎV
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