
A N. 3 6 4.
I.
More de Jovien.
Valentinien 8c
V ahns empereurs.
A mm. xxv. c. ult.
Socr. n i . c. ult.
km m . xx vi. c. i.
Victor, epit.
130 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
où J ésus - C h r i s t même lui apparut au milieu des
anges.
L I V R E S E I Z I E M E .
J Ovien ne demeura pas long temps à Antioche, & en
en partit avant la fin de l’année 3 63. au fort de l’hyver,
pouralleràC. P. Il paffaàTarfe,où il donna ordre d’orner
le fépulchre de Julien. Ilfetrouvaà Ancyre en Gala-
tiele premier jour de l’an 364. & y prit les ornemens
confulaires avec fon fils Vorronien encore enfant. Jovien
étant arrivé à Dadaftane aux confins de Galatie &
de Bithynie, fut trouvé mort la nuit du feize au dix-fep-
tiéme de Février. On crut quil avoit ete étouffé par la
vapeur du charbon que l’on avoit mis dans fa chambre
pour l’échauffer & en fecher les murailles. Oncrutauiïi
qu’il y avoit eu de l’indigeftion : car il mangeoit à proportion
de fa grande taille, & on l’accufoit d’être fujet
au vin. Il mourut en fa trente-troifiéme année , n’aïant
pas régné huit mois entiers : on envoïa fon corps à C.P.
pour être enterré avec les empereurs.
L’armée étant arrivée à Nicée, capitale de Bithynie ,
on élût empereur tout d’une voix Valentinien,qui com-
mandoit une compagnie nommée la fécondé des Scuta-
riens, & qui étoit demeuré à Ancyre. Il y eut dix jours
d’interregne , jufques à ce qu’il fût arrivé, & qu’il eût
pris folemnellement la pourpre : ce qu’il ne fit que le
vingt fixiéme de Février. Valentinien étoit né à Cibale
en Pannonie, d’une famille médiocre dans l’origine :
mais fon pere Gratien s’etoit eleve par tous les degrez
militaires, jufques à la dignité de préfet du prétoire.
Le fils avoit le courage ferme, l’efprit pénétrant, le vifage
agréable, le difeours poli. Julien le relégua, comme
il a été dit, pour fa hardieffe à confeffcr la foi,
quand il frappa le miniftre desidoles qui l’arrofoit d eau
luftrale. Le jour même de fon élection, comme fes fol-
dats vouloient l’obliger à prendre un collègue , il leur
dit : Il dépendoitde vous de me choifir pour empereur;
mais puifque je le fuis, c’eft à moi à juger ce qui eft du
bien public. Toutefois l’état de l’empire attaque de tous
cotez par les barbares, le fit réfoudre à prendre un collègue
; & comme il déliberoit fur ce choix , Dagalaïfe
qui coromandoit la cavalerie, lui dit : Si vous aimez les
vôtres, vous avez un frere ;fi vous aimez letat , cherchiez
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Sup.l. XV. n. 9*
en un autre. Il ne laiffa pas de prendre fon frere
Theod. IV. hi ft. cl
î-
Soz.. vi. c. p
Valens ; & étant arrivé à C. P. il le déclara empereur ,
un mois après qu’il le fut lui-meme , le cinquième des
calendes d'A vnl, c’eft-à-dire , le vingt-huitième de
Mars. Valens étoit chrétien comme fon frere ; mais il
n’étoit pas encore baptifé. Ilspartagerent.l empire,les qf-
ficiers & les armées ; enforte néanmoins que ,1a principale
autorité demeura.toujours a Valentinien , qui prit
A mm. XXVI. c. 4»
l’Occident pour lui, comme le plus violemment attaqué
parles barbares-, & laiffa 1 Orient a Valens. A pi es avoir
paffé l’hv ver a C . P. ils s avancerent enfe mble en Pannonie
jufqu’à Sirmium , ou ils fe feparcient. Valentinien
prit le chemin de Milan , & Valens 1 etoui na a C. P.
Dès cette année 364- marquée par le cenfulat dé Jovien
& de Varronien , ils firent plufieurs loix en faveur
Theod. Vf. c. lïi
■ du chriftianifme. Ils levèrent la defenfe d inftruire la
jeuneffe } le permettant à tous ceux qui s’en trouvoient
capables. Ils défendirent les facrifices mo&urnes & les
cérémonies magiques. Toutefois Prétextât quietoit pro-
conful en Grece, & fort zélé pour le paganifme , aïant
reprefenté que la vie feroit insupportable aux païens, fi
Am m . x x v i ’. c . f ils.
6. de med. &
prof. cod. Th. Ub
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L .f. c. Th. de ma*
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