
Ep, 24 ,*4 Mar
xell.
Et>.i $ ,ad Mar-
edi.
Martyr, Rom»
Paule & le dernier de fes enfens fut nommé comme
fon pereToxotius. Il époufa Leta fille d’Albin , pa'ien
<& pontife des idoles, mais qui le convertit en fa vieil-
lefle , à la perfuafion de là fille & de fon gendre. Du
mariage deToxotius&de Leta vint la jeune Paule, au
iujet de laquelle S. Jerôme écrivit à Leta déjà veuve,
uneinilruétion pour la maniéré de l’élever chrétiennement.
Telle fut la famille deiàinte Paule.
S. Jerôme nous a encore lailïe les éloges de deux veuves
Lea & Fabiole, & de la vierge Afel le. Lea gou ver-
‘ noit un monaftere de vierges, quelle inftruifoit plus par
fon exemple que par fes paroles : elle palfoit les nuits
en prières, fonhabit&fa nourriture étoient trés-pau-
vres, toutefois fans oftentation. Elle étoit fi humble ,
qu’elle paroilfoit la fervante de toutes, elle qui avoit eu
autrefois grand nombre d’eiclaves. L’églilè honore là
mémoire le vingt-deuxième de Mars. S. Jerôme aprit là
mort un matin, comme il expliquoit à fàinte Marcelle
' le pfeaume 72.ee qui lui donna occafion de lui envoïer
fon éloge. Deux jours après il lui envoïa celui de fàinte
Afelle, foeur de Marcelle même qui vivoit encore.
Elle avoit été confàcrée à Dieu dès l’âge de dix ans. A
douze ans elle s’enferma dans une cellule, couchant à
terre, ne vivant que de pain & d’eau , jeûnant route
l ’année, & pafïànt fouvent deux ou trois jours fans
manger : en carême les ièmaines entières. Elle avoit
deia cinquante ans , & lès aufteritez n’avoienr point
altéré fafanté. Elle travailloit de fes mains, nefortoit
p o in t , fi ce n’étoitpour aller aux églifes des martyrs,
mais làns être vûë. Elle n’avoir jamais parlé à aucun
homme, & à peine fa ioeur la voïoit-elle. Sa vie étoit
fimple & uniforme, & elle gardoit au milieu de Rome
une parfaite folitude. L’églife en fait mémoire le fixiéme
de
de Décembre. Fabiole étoit de l’illuflre famille Fabia.
Elle avoit époufé un homme de moeurs fi déréglées ,
que ne le pouvant fouffrir,ellele quitta; mais fetrou-
yant encore jeune, elle ufa de la liberté que lui don-
noient les loix c iv ile s , & fe remaria à un autre. Après
la mort de ce fécond mari elle rentra en elle- même ,
& reconnoiiTant que ce mariage avoit été contre la loi
de l’évan g ile , elle en fit pénitence publique ; & la
veille de Pâque elle fe prefenta à la bafilique de La-
tran avec les pénitens, les cheveux épars, & dans le
trille état des autres, tirant les larmes de l’évêque, des
prêtres & de tout le peuple. Elle demeura hors de l’ég
life , jufquesàce que l’évêque l’y rappellât, comme il
l’en avoit chaffée. Enfuite elle vendit tout fonbien , 8c
fut la première qui établit à Rome un hôpital de ma-
lades, oùelle lesfervoit de fes propres mains. Elle fai-
foit de grandes liberalitez aux clercs, aux moines, aux
vierges, non feulement dans R ome, mais dans toute la
côte de Tofcane, o ù ily avoit déjà plufieurs monalte-
res. On juge avec vrai-femblance que ces liberalitez des
dames Romaines, & des autres Chrétiens riches, atti-
roientà Rome un grand nombre de mendians. Et on y
rapporte une conftitutiondeValentinien le jeune , a-
drelféeau préfet de Rome en 382. par laquelle il ordonne
d’examiner leur âge & leurs forces: d’aififter les invalides
, êc pour les valides, les donner au dénonciateur;
s’ilsjfontjjde condition iervile; & s’ils font libres, les
attacher â la culture des terres. Auffi les Saints ont toujours
été d’a v is , qu’il y eût du choix dans les aumônes,
pour ne pas entretenir l’oifiveté &c l’avarice des vaga-
bons, au préjudice des vrais pauvres.
S. Epipnane & Paulin d’Antioche ayant paifé l’hy ver
àRome, retournèrent enOrient l’année fuivante 383.
Tome IF", I K k k
L.XJn. C. i i
mend, val»
Ambr. O^wvïxï
c, 1 6,
XXII.
Lettres de D a-
mafe contre
Apollinaire. Scc»