
A n . 378.
Sorr. iv. c. ult.
Soz,) VI, C, ult.
Theocr TV. hijt*
n• 3 6.
XXXVIII.
Ouvrage de S-
Ambroife.
Ambrof. m .d e
fide Prolog,
Lib. 1« c. '1 .
5 4® H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q ü ë ;
taille, le cinquième des ides d’Aouft, c’eft à-dire , le
neuvième du mois : les Romains y furent défaits, 8c à
peine fe iauva-t-il le tiers de leur armée. L’empereur
lui-meme y périt: mais on ne trouva point fon corps;
8c il pafla pour confiant qu’aïant été blefte d’un coup
de fle ch e , il fut porte dans une cabane qui fe trouva
proche , fuivi de quelques-uns de fes gardes 8c de fes
eunuques. La comme on le panfoit , les ennemis fans
fçavoir qui étoit dedans voulurent enfoncer la porte
qu ils trouvoient fermée , les Romains tirèrent fur eux
du haut de la roaiion ,8c les barbares pour ne pas perdre le
tems de piller ailleurs, amaflerent du bois , des fafeines
& delà paille, 8c brulerent ce petit bâtiment 8c tous
ceux qui etoient dedans »excepté un des gardes de l’empereur
qui fe fauva par une fenêtre , 8c raconta depuis
la choie. Ainfi périt l’empereur Valens âgé de près de
cinquanteans, après en avoir régné quatorze, quatre
mois 8c quelques jours. Sa mort fi funefte fut regardée
comme une punition divine de la perfecution qu’il avoit
faite aux catholiques. Comme il ne laifla point de fils »,
tout l’empire revint à fes deux neveux, 8c toute l’autorité
a Gratien : Car Vaientinien n’étoit pas encore en
âge d’agir par lui même.
Gratien fut toûjours fincerement attaché à la foi ca-
tholiq ue. Etant prêt à marcher au fecours de Valens ,
il vouloir fe munir d un prefervatif contre les mauvàf-
fes dodrines qui avoient cours en Orient, il s’adrefla à
S. Ambroife,8c lui demanda untraitéqui établit la divinité
de J C.--S. Amhroife compofa pour le fatisfaire ,,
les deux premiers livres intitulez delà foi. Dans le premier
il montre d’abord en quoi confifte la foi catholique
, etabliffant 1 unité delà nature divine 8c la trinitc
des perfonnes : il prouve la d ivinité de J. C.puis il refut.e
L i v r e D i x - s e p t i e ’ m e ,'. 341
les principales erreurs des Ariens : que le fils fût dif-
femblableau Pere , qu’il eût commencé, qu’il fût créé.
Il continue dans le fécond à montrer que les attributs
de la divinité conviennent au Fils : il explique comment
il eft envoie par le Pere , comment il lui eft fournis,
comment il eft moindre: il diftingue ce qui lui
convient comme Dieu 8c comme homme, ôc entre-autres
les deux volontez. Il finit en promettant à l’empereur
la v id o ir e fur les Goths, dont il efpere que la pro-
tedion de l’églife fera le fruit. Ces deux premiers livres
de faint Ambroife fur la fo i, ont été fort célébrés dans
l’antiquité.
Il y avoit à peine trois ans qu’il étoit évêque , 8c déjà
on le regardoit comme le principal dodeur de l’églife
latine. Sa réputation s’étendoit jufques en Mauritanie,
8c en attirok des vierges qui yenoient à Milan recevoir
le voile de fes mains. Il envenoit auffi des villes voifi-
nes , de Plaifance 8c de Boulogne ; ôc e’étoit le fruit des
fréquentes exhortations qu’il faifoit fur cette matière.
Mais elles avoient moins de fuccez à Milan oû il prê-
choit : plufieursfeplaignoientqu’il relevoit trop la virginité
; ÔC les meres enfermoient leurs filles , de peur
qu’elles n’affiftaflenc à fes inftrudions, ou qu’elles n’ai-
lafientfe confacrer entre fes mains. Les difcours qu’il
avoit fait fur cette matière aïant eu tant de fuecez »
fainte Marcellïne fa fceur qui avoit depuis long tems
fait voeu de virginité à Rome, l’en félicita par lettres:
8c le pria de 1 es lui envoïer, puifqu’elle ne pouvoir le
venir entendre. Ce fut donc à fa priere qu’il recüeillit
en trois livres in titu le z , des vierges , les fermons qu’il
avoit fait fur ce fujet : dont le premier contient l’éloge
de fainte Agnès, parce qu’il fut prononcé le jour de fa
fefte.il y marque que les vierges de Boulogne étoienS
V u iij.
A n. 378.
c. 6. 7.&c,
Lib. i 1. c, 9 ,10,
c. 8.
L ik .u .c .y .
c. 16,
i i .d e virgitlit.
c• 10.
x l.d e virginit*
c, 1 o.