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1 T ,EmPefeur Theodoiè n’ayant rien plus à coeur
c^diedec.P. 1 / que la réünion des églifes, avoir réfoludés le
Théo A. v c. 6 • 1 /■» «. /y*' , ..
sccK.».¿.g commencement de ion regne , d affembler à Conftan-
tinople tous les évêques de ion obéiflance. Il falloitun
paileur à cette grande ville : iàint Grégoire de Nazian-
M*rciU. chr. ze vouloir quitter : l’ordination de Maxime éfoit irréan
3 51. . . . . . . . r c
chr. Ps/ch. guliere ; mais il ne lainoit pas d’avoir iès partiiàns : le
“ J°4' fchiime d’Antiocheduroit toujours. On eiperoir auili
réunir les Macédoniens. Le concile fut donc affemblé
par les ordres de Theodoiè au mois de Mai, fous le con-
I■ i I . at û’Eucher & de Syagrius, c’eft-à-dire l’an 3 81 • Il s’y
trouva cent cinquante évêques catholiques , dont les
•fkeod.v.kift. principaux étoient iàint Melece d’Antiocheaccompagné
de les prêtres Flavien & Elpidius. Hellade de Ceiàrée'
en Cappadoce , fucceifeur de iàint Baille ;S . Grégoire
de Nyflè;S. Pierre de Sebafte ion frere ; S. Amphiloque
d’Icone;Optime d’Antioche en Pifidie;Diodore de Tarie
; iàint Pelage de Laodicée 5 S. Euloge d’Edeife 3 Acace
deBerée en Syrie; Iildore de Cyr ; S. Cyrille de Jerufà-
lem & ion neveu ; Gelaiè de Çèiàrée en Pâleftine. On
trouve encore dans les foufcriprions Denis de Diofpolis
en Pâleftine; Yitus de Carres en Mefopotamie; Abraham
deBatne ; Antiochusde Samoiàte , neveu & fucceflèur
de S.Euièbe; Boiphore de Colonie en Cappadoce; Otrée'
de Melitine en Arménie, tous connus d’ailleurs, principalement
par les lettres de S. Baffle, fans compter les
éveques d’Egypte &de Macedoine qui vinrent eniuite«.
Theodoiè y appella auiïi les évêques de la feéte de Ma-
cedonius, ne defefperant pas de les réünir à l’églife ; & ils;
y vinrent au nombre de trente-ffx, la plûpart de l’Hel-
L i v r e d i x - h u i t i e ’ m ë . 3g i
iefpont ; les principaux étoient Eleufius de Cyzique 8c
Merçien de Lampiàque. Ceux qui ont compté cent
quatre-vingt évêques au concile de C. P. y ont apparemment
compris ces Macédoniens. Ce concile n’étoit
affemblé que de l’Orient , parce que Theodofe qui
l’avoit convoqué n’y appella que les évêques de fon
obéïftànce , 8c que les herefies que l’on y vouloit reprimer
, n’avoient cours qu’en'Orient, 8c on ne voit
perionne qui y ait affifté de la part de S. Damafe &des
autres Occidentaux ; toutefois il ne laiflè pas d’être reconnu
pour le fécond concile écumenique ou univerfèl,
parle conièntement que l’Occident a donné depuis à ce
qu’il avoit décidé touchant la foi.
Saint Melece préfida d’abord au concile ; & il reçût
déshonneurs extraordinaires de l’empereur Theodpfe.
Ilfe reffouvenoit, qu’après avoir remporté une grande
viétoire fur les barbares, il avoit vû en longe S. Melece
qui le revêtoit du manteau impérial, & lui mettoit
la couronne fur la tête, Le matin il raconta ce fonge à
un de Es amis, qui lui dit, qu’il étoit clair &fàns énigme
; en effet peu de jours après , il fut aflocié à l’empire
par Gratien. Quand donc les évêques aftèmblez pour
le concile de C. P. vinrent au palais fàluer Theodoiè ,
il défendit que perfbnne lui montrât Melêce ; mais il le
reconnut fans peine, & lailfant tous les autres, il courut
à lu i , l’embraffà , lui baifà les yeux, la bouche , la
poitrine , la main qui l’avoit couronné, & raconta la
vifion qu’il avoit eue. Il témoigna auili beaucoup d’amitié
à tous les autres, 8c les pria comme iès peres de
délibérer fur les affaires de l’égliiè.
La plus preffee étoit de donner un évêque à C. P.
On commença par prononcer fur l’ordination de Maxime
, qui fut déclarée nulle 5 8c on en fit un canon
A n. 381.
Trofp. Chr. an
381. Theod» y *
c. 6. 7.
V. Vag. an. 3 S le
n. 4. 5 .6•
T lw d . y . C. S.
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