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Retraite de S*.
Grégoire d eN a -
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ques d’Occident. Le plus confiderable des évêques de
Macedoine étoit Afcolc deTheffalonique. Les évêques
d’Egypte 8c deMacedoine étant arrivez à C. P. parurent
fort échauffez contre S. Grégoire 8c contre les Orientaux,
qui de leur coté ne l’étoient pas moins. Les Occidentaux
, car les autres regardoient comme tels les
Egyptiens 8c les Macédoniens, fe plaignoient que l’on
n’avoit pas obfervé les canons, en ordonnant évêque
de.C. P. Grégoire qui l’étoit déjà d’un autre fiege. Mais
il dit que ces canons n’étoient plus gueres en vigueur : il
y avoir long-tems qu’il avoit quitté fon fiege de Safime;
8c pour Nazianze il n’en avoit jamais été évêque : quoiqu’on
lui en fie le reproche. Les Egyptiens 8c les Macédoniens
fe plaignoient ainfi plutôt par oppofition aux
Orientaux, que par averfion contre S. Grégoire, ou par
defir de mettre un autre à fa place , comme ils lui di-
foient en fecret.
Pour lui il embraffa cette joye en cette occafion, d’obtenir
la liberté , qu’il defiroit depuis fi long-temsr II
entra dans l ’affemblée, 8c dit qu’il ne fouhaitoit rien
tant, que de contribuer à l’union de l’églife. Si mon
éleftion C3ufe du trouble, ajoûta-t’il, je ferai Jonas:jet-
tez-moidans la mer pour appaifer la tempête : quoique
je ne l’aye point excitée. Si les autres fufvoient mon
exemple, tous les troubles de l’églife feroient bien tôt
appaifez. Je fuis affez chargez d’années 8c de maladies,
pour me repofer : je fouhaite que mon fucceffeur ait
affez de z-ele pour bien défendre la foi. Il fortit ainfi de
l ’affemblée , joyeux de s’être déchargé d’un fi pefanc
fardeau, mais m ite de quitter fon peuple qu’il aimoic
tendrement. Tous les évêques confentirent à cette pro-
pofition, plus facilement qu’ils nefembloient le devoir
faire. S. Grégoire.alla enfuite trouver l’empereur, 8c ce»
L i v r e d i x - h u i t i e ’ m e . 397
prefence de plufieurs perfonnes, il lui dit : Seigneur , "*
j ’ai une grâce à vous demander, auflï bien que les au- ^ N* î8 l ‘
très. Ce n’eft ni de l’or , ni du marbre , ni des étoffes
précieufes pour orner la table facrée , ni des charges
pour mes parens : je crois mériter quelque choie de
plus grand. Accordez-moi de ceder à l’envie : je fuis
odieux à tout le monde, même à mes amis; parce que
je ne puisavoir d’égard pourperfonne, que pourDieu.
vous /avez combien c’eft malgré moi, que vous m’avez
mis dans ce fiege. L’empereur loiiacedifcours;8ctous.
les alfiftans y applaudirent : mais Grégoire obtint fon
congé.
Les raifons publiques des évêques, pour accepter fi
facilement cette démiffion, furent le trouble que cau-
foit l’éleétion de S. Grégoire 8c fesinfirmitez corporelles.
Mais les raifons fecrettes, étoient la jaloufie de fon
éloquence 8c de fa doétrine : 8c la feverité de fes moeurs.,
qui condamnoit leur fafte 8c leur luxe. Quelques-uns , cam<v.p. $»
même des catholiques, étoient choquez, qu’il prêchât C’
fi ouvertement la divinité du S. Efprit.. Mais plufieurs
ne purent fouffrir de le voir ainfi abandonné ; 8c dès
qu’ils virent que l’on prenoit cette réfolution , ils fe
bouchèrent les oreilles, frappèrent des mains , 8c s’enfuirent
de l ’affemblée, pour n’avoir pas la douleur devoir
un autre fur fon fiege. Pour les conibler aufli bien
que fon peuple 8c fon clergé , il prononça dans la grande
ég lifedeC. P. en prefence des évêques du. concile,
ledifcours célébré qui eft fon adieu. Il le ur rend compta
de fa conduite : il reprefente l’état déplorable oùf il a
trouvé cette églife , 8c l’état floriflant où-il la laiffc : il M“ *
montre la doctrine qu’il, a enfeignée, par une expofi.-- 513,.
tion fommaire du myftere de la Trinité : ou.pour ter»
üniaer toutes les diiputes,. il employais mot de pex.~
< D d.d. ilj,