
j i 6 H i s t o i r e E c c l h s i a s t i q j / e .
ie marier après la mort de fa femme, & à une femme
après la mort de fon mari. La fource de tous ces biens ,
cil le facerdoce , q u i f e donne à des vierges pour la
plupart, ou à ceux qui ont vécu dans le célib at, ou
qui s’abiliennénc: de leurs femmes , ou qui font veufs
après ùn feul mariàgei.Mais celui qui s’eft remarié, ne
peut être reçu dans le facerdoce, foit dans l’ordre de -
vêque,„de prêtre, de diacre ou de foudiacre. Après le
facerdoce , .vientd’ordie des: le:£teurs, qui fe prend de
tous les états: : delà virginité, du célibat, de la continence,
de la viduité, du mariage, même en cas de ne-
cefficé, de ceux qui fe font remariez. Car le leéteur n’a
psünt de part au:facerdoce. Il y a aufli des diaconeffes
établies pour le.fervice des femmes feules, à caufe de
la bienféànce dans le baptême & les autres occafions
femblables. Elles doivent être aufli dans la continence,
la: viduité: aprèsuri.:feul mariage , ou la virginité perpétuelle.
Enfuitè font les exorciftesples interprètes pour
expliquer d’une langue en l’autre, foit les le&ures, foit
lesiermons. Relient les Copiâtes, qui enfeveliffent les
morts ; Les portiers, & tout ce: qui regardé le bon ordre
de.l’églife.
11 Les affèmblées ordonnées par les apôtres, fe tiennent
le mercredi ,, le vendredi & le dimanche:en quelques
lieux:on s’aflerable auflUe farnedi. Le mercredi. &: le
vendredi _©ni jeûne- jufques à none : parcequele mercredi
le Seigaeurfut l i v r é Sc le vendredi il fut crucifié :
notre jeûne eft une reconnoiflance qu’il a fouffert pour
nous, & une fatisfa&ion pour nos pechez. Ce jeûne du
mércredi 6i du vendredi jufques1’ à none, s’obferve toute
l’année flans l’églife catholique : excepté les cinquante
jours du temps pafchal, dans lefquels eft défendu de
fléchir les genoux, ni de jeûner : en ce temps les affemblées
du mercredi & du vendredi fe tiennent le matin
& non pas à none , comme le refte de l’année. Le jour
de l’Epiphanie, qui eft la naiflance du Sauveur , félon
la chair , il n’eft pas permis de jeûner, quoiqu’il arrive
un mercredi ou un vendredi. Les Afcetes obfervent
volontairement le jeûne toute l’année, excepté le dimanche
& le temps pafchal, & gardent toûjours les veilles.
L’églife catholique compte tous les dimanches pour
des jours de joïe ; elle saffemble le matin & ne jeûne
point. Elle obferve les quarante jours avant les fept jours
de pâque dans les jeûnes continuels : mais elle ne jeûne
pas les: dimanches, même en carême. Quant aux fîx
jours devant piques, tous les peuples les paffent en
xerophagie, c’eft-à-dire en ne prenant que du pain , du
fe l& de l’eau, & vers le foir. Les plus fervents font
deux, trois ou quatre jours fans manger , & quelques-
uns toute la femaine jufques au dimanche matin au
chant du cocq. On veille pendant ces fix jours, & on
tient tous les jours l’aflemblée ; on la tient aufli tout le
carême depuis none jufques à vêpres. En quelques lieux
on veille la nuit du jeudi au vendredi & du dimanche
feulement. En quelques lieux on offre lefacrifice le jeudi
faint continuant la xerophagie : en d’autres on ne le
célébré que la nuit du dimanche, enforte que l’office
finit au chant du cocq le jour de Pâques. On célébré le
baptême & les autres myfteres fecrets, fuivant la tradition
de l’évangile & des Apôtres.
On fait mémoire des morts en les nommant par leur
nom& célébrant les prières & le facrifice.On obferve afli-
duement dans l’églife les prières du matin avec des cantiques
de louanges, & les prières du foir avec des pfeau-
mes. Il y.a des moines qui habitent dans les v ille s , il y
en a qui demeurent dans les monafteres éloignez. Il y
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