
A N . 3 I
Socr. n i . c.
-Attg. x vi h . t
I. 2.
Sozom. v i. t
Thcod. n i , c
Sozotn. v r . c.
X h i lo f t .v ii I .
Socr. i v . c. I .
X .
Martyrs
Julien.
Theod, n i .
24 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i qj j e .
g ^ lentinien & Valcns. La confeffion de Valentinien fut
remarquable. Comme il commandoit la compagnie des
■¿û. g arcles de l’empereur, que l’on nommoic Joyiens : il
^ étoit de fon devoir de le fuivre, & d’être toûjours le plus
proche de fa perfonne. Julien entroit un jour en danfant
. 1 6 . dans le temple de la Fortune ; & des deux cotez de la
porte etoient des gardiens du temple avec des branches
trempez d’eau luftrale, pour en arrofer ceux qui
entroient. Une goûte de cette eau étant tombée fur le
manteau de Valentinien, il donna un coup de poing au
miniftre du temple, difant qu ii lavo it foiiillé de cette
eau impure ; Si déchira l’endroit de fon manteau qu’elle
avoit touché. L’empereur en fut irrité Si le bannit , fous
prétexte qu’il ne tenoit pas fa compagnie en bon état -,
ne voulant pas lui procurer l’honneur d’être confciTeur
‘ 7. J. C . Il Ie relégua dans une garnifon d’un païs dé-
fert. Sozomene dit à Melitine en Armenie , Philoitorae
à Thebes dans la haute E g yp te , Si peut-être fut-il tranf-
fere de lune a l’autre. Mais il ne fut point caifé pour
cela ; ni privé de fa charge, non plus que fon frere Va-
lens ni Jovien ; parce que Julien les jugeoit utiles au fer-
vice de l’état.
ous Nonobftant fa feinte douceur Si fes précautions,pour
priver les Chrétiens de la gloire du martyre ; ils furent
:.î. perfecutez ouvertement en divers lieux , Si il y eut plu-
fieurs martyrs. Les ordres que l’empereur donna pour
rétablir l’idolâtrie remplirent les villes de féditions. Les
païens ouvrirent leurs temples, Si allumèrent du feu
fur leurs autels ; la terre fut arrofée du fang des viéfi-
mes, l’air rempli de l’odeur de la graiife. Ils couroienc
par les rues comme agitez de démons qu’ils adoroient ;
fe mocquant des Chrétiens, Si leur infultant avec la der-
nieie infolence. Les Chrétien,s les plus imparfaits ne
pouvant
L i v r e q j j i n z i e ’ m e . - j i |
pouvant fouffrir leurs blafphêmes, répondoient par des
injures., & leur reprochoient l’abfurdité de leur relig
ion : les païens fiers de la protection de l’empereur
en venoient b ien -tô t aux coups ; & leurs violences
demeuraient impunies. Car l’empereur les diffimuloit,
& donnoit au contraire les charges civiles & militaires
aux plus cruels ennemis des Chrétiens : qui leur
faifoient tous les maux poffibles, hors de les contraindre
ouvertement a facrifier. Ainfi Julien fous prétexte
de liberté de religion , mit la confufion par tout l’empire.
Pour commencer l'hiftoire de ces martyrs , par le
voifinage de C . P. à Doroltore en Thrace , c’eft-à-di-
re , en M e fie , comprife fous le gouvernement général
de Thrace , Emilien fut jetté au feu par les foldats, fous
le vicaire Capitolin , pour avoir renverfé des autels. A
Mere ou Myre ville épifcopale de Phrygie , le gouverneur
de la province Amachius commanda d’ouvrir le
temple, d en oter les ordures, & de nettoïer les idoles.
Les Chrétiens en furent fenfiblement affligez : trois
tl entr eux , Macedonius, Theodule & Tatien tranfpor-
tez de zele , fe jetterent de nuit dans le temple & brife-
rent les idoles. Le gouverneur extrêmement irrité, étoit
prêt à faire mourir plufieurs perfonnes de la ville qui en
etoient innocentes : mais les auteurs de l’aCtion fe pre-
lenterent d’eux-mêmes, ne voulant pas que d’autres mou-
ruiTent pour eux. Le gouverneur leur offrit leur grâce
s ils vouloient facrifier : ils aimerent mieux mourir , &
il leur fit fouffrir toutes fortes de tourmens. On les
mit enfin fur des grils : & après y avoir été quelque
temps, ils dirent : Amachius, fi tu veux manger de la
.chair rôtie, fais-nous tourner de l’autre côté , de peur
Tome IV . L)
A n . 362.
Theod. 111; c . 7«
Chron. p a je . j .
an. 363. p. 297.
Hier . C h r . an.
36).
Socr. n i . c . iy.
Jl£ta fin e p. 649.
So zom . 5. c. 11.