
A n . 363.
lil.vii.p. 238.
V i l. ix .p . ;o ; .j i4 .
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I»i. X l l J . p . 2ii. 3 .
2irW. X).
p. 2 7 i . 3 .
lil.ll.p. 213.
lil. X. p. 317,
56 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .’
des & des purifications. C ’eft en effet l’objeétion qu’ii
preffe le plus dans la fuite de 1 ouvrage, & il reproche
louvent aux Chrétiens d avoir rejetté la circoncifion &
les autres cérémonies de la loi Mofaique,pour lefquelles
il témoigne une grande eftime , parce quelles avoient
du rapport a celles des Egyptiens & des Pythagoriciens
qu il admiroit. Par la même raifon il leur reproche de
ne point offrir de facrifices d animaux , quoiqu’ordon-
nez par la loi de D ieu , & pratiquez auparavant par les
patriarches.
En cet ouvrage de Julien on peut remarquer quelques
témoignages favorables à la foi catholique, d’autant
plus forts qu ils font moins fuipeCts. Après avoir re-
leve les grandes chofes,qu’il prétend avoir été faites depuis
plufieurs fiecles par fes dieux & par fes héros, il ajoute
: il y a trois cens ans que Jésus eft renommé pour
avoir perfuade quelques miracles,fans avoir rien fait digne
de mémoire pendant le temps qu’il a vécu jfi cen’eft
que l’on compte pour de grandes aétions, d’avoir guéri
les boiteux & les aveugles , & conjuré les poffedez dans
les bourgades de Berfaïde & de Bethanie. Il reconnoît
manifeftement la vérité de ces faits : après quoi il importe
peu qu’il les juge merveilleux ou méprifables. Il
témoigné aulfi que les chrétiens adoroient le fils de Dieu:
puifqu il leur en fait un reproche , comme s’ils contre-
venoient à la défenfe d’adorer un autre Dieu que le Pere:
quoiqu il avouëqu ils ne convenoient pas d’adorer deux
ou trois dieux. En ce même endroit il témoigne que les
Chiétiens ne oeffoient point d’appeller Marie mere de
Dieu Theotocon, & il le répété encore ailleurs :ce qui eft
important pour la fuitedel hiftoire. Il prétend que faint
Jean 1 evangelifte eft le premier qui ait parlé clairement
de la divinité de J. C . & s’explique ainfi : Vous êtes fi
miferables
miferables que vous ne vous en êtes pas tenus à ce que
les apôtres vous avoient enfeigné ; mais ceux qui ont
fuivi l’ont encore pouffé à une plusgrande impieté. Car
ni Paul, ni Mathieu, ni Luc, ni Marc n’ont ofé dire
que J ésus fût Dieu : mais le bon homme Jean voïant
que cette maladie avoit déjà gagné une grande multitude
en plufieurs villes de Grece & d’Italie, apprenant
auffi, comme je crois, que l’on revenait, quoiqu’en cachette,
les fépulchresde Pierre & de Paul : a ofé l’avancer
le premier ;& aïant un peu parlé de Jean-B.iptifte,
il revient au verbe qu’il annonce, & dit : Le verbe a été
fait chair & a habité parmi nous. Julien reconnoît donc
ici que S. Jean a enfeigné clairement ladivinitéde J. C .
& il le dit encore expreffément enfuite.
Il reconnoît de plus que dès le temps de S. Jean on
bonoroit les fépulchres des autres apôtres il*fe plaint
en plufieurs endroits, de ce culte que les Chrétiens ren-
doient aux morts, c’eft à-dire aux martyrs. Encore ,
dit-il, fi vous nous aviez quittez pour fuivre les Hebreux,
celaferoit plus fupportableivous n’adoreriez qu’unDieu,
au lieu de plufieurs, & non pas un homme, ou plûtôt
plufieurs miferables hommes. Et ailleurs parlant de l’adoration
de J. C . ce mal a commencé par Jean : mais qui
pourroit affez détefter ce que vous avez inventé depuis,
ajoûtant plufieurs nouveaux morts à cet ancien mort l
Vous avez tout rempli de fépulchres & de monumens:
quoiqu’il ne foit dit nulle part chez vous, que l’on doive
frequenter les fépulchres & s’y profterner. Il recon-
Roît toutefois enfuite que cette tradition venoit des
apôtres : prétendant que le culte des morts avoit pour
but quelque opération magique : parce qu’en effet il
éjoit tel chez les païens. Enfin il demeure con fian t,
que les Chrétiens rendoient aux morts qu’ils eftimoient
Tome IV . N
A n . 3 6 3 ,
t- 331-
Lib. VI./. l o i '.
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