
A n. 388.
x v.
Fermeté de S.
Ambroiie.
Iheod» y. c» 18.
5^4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .'
Vous.; mettez-moi l’efpric en repos. L ’empereur demeu^
rant aflis, lui fit quelque figne, & le voyant encore debout
, il dit qu’il corrigeroit ionrefcrit. S. Ambroife le
preffa de faire ceffer toute la pourfuite. L’empereur le
promit. S. Ambroife lui dit par deux fois : J’agis fur votre
parole.Oui, dit l’empereur , faites fur ma parole.
Ainfi S. Ambroife s’approcha de l’autel ; ce qu’il n’au-
xoit pas fait autrement. Comme il avoit écrit à fa
ioeur fainte Marcelline, l’inquietude que cette affaire
lui avoit donnée ., il lui en écrivit auüî l’heureux fuc-
cès.
Pendant ce féjour que l’empereur fit à Milan, il arri-_
va un jour de fê te , quêtant entré à l’églife , & ayant
apporté fon offrande à l’autel,il demeura dans l’enceinte
du fanêtuaire. S. Ambroife lui demanda s’il défiroit
quelque chofe , l’empereur répondit, qu’il attendoitle
tems de la communion. S. Ambroife lui fit dire par
l ’archidiacre : Seigneur, il n ’eft permis qu’aux miniftres
faerez d’être dans le fa«£tuaire : fortez-endonc, & demeurez
debout avec les autres ; la pourpre fait des
princes, & non pas des prêtres. L’empereur témoigna
que ce n’étoit point par hauteur qu’il étoit demeuré
dans la baluftrade , mais parce que c’étoit l’ufage
de l’églife de C. P. Il remercia faint Ambroifedecette
correction : le faint évêque lui marqua une place dif-
tinguée hors le fandtuaire, qui le mettoit à la tête de
tous les laïques, & cet ordre s’obferva toujours depuis.
Theodofe étant retourné àC . P. vint à l’églife un jour
de fête, Si ayant prefenté fon offrande à l’autel, il for-
tit du fanctuaire. L’évêque NeCtaire lui demanda pourquoi
il n’étoit pas demeuré dedans. Theodofe répondit
en foûpirant : A peine ai-je pû. apprendre la différence
de l’empire Sc du facerdoce : à peine ai-je pu
L i v R ï d i x h ï u v i ï ’m e : j é j
trouver quelqu’un qui m’enfeignât la vérité. Je ne
connois qu’Ambroiie, qui porte à ju fte t itre le nom
d’évêque.
S, Ambroife foûtintaufli l’intérêt de la religion contre
une partie du fenatde Rome, qui députa vers l’empereur
Theodofe, pour demander encore le rétabliffe-
ment de l’autel de la ViCtoire. Il ne feignit point de dire
en face à l’empereur ce qu’il devoir fur ce fujet ; il fut
même quelques jours fans venir chez lui ,& l’empereur
ne le trouva pas mauvais. Symmaque étoit apparemment
chef de cette députation ; car il eft certain qu’il
fit un difeours à la louange de l’empereur dans le confif-»
toire , cette même année 388. Mais comme il deman-
doit le rétabliffement de l’autel de la Victoire, l’empereur
le chaffa auffi- tôt de devant lu i, le fit mettre dans
un chariot & l’envoya à cent milles, avec ordre d’y demeurer
ce jour-là. Symmaque fut auffi obligé de le juf-
tifier d’avoirfait un panégyrique à Maxime ; mais enfin
Théodofe lui pardonna, le traita bien , Sc le fit même
conful en 391.
De Milan , Theodpfe alla jufques à Rome avec fon
fils Honorius, qu’il avoit fait venir deC . P. 8t avec le
jeune empereur Valentinien. Ils entrèrent le jour des
ides de Juin fous le confulatde Timafius St de Promo-
tu s , c’eft à-dire, le treizième de Juin 589. Ce fut alors
que l’idolâtrie reçût à Rome les plus grands coups. On
voyoit les plus nobles fenateurs embraffer le Chriftia-
nifme,les Aniciens, les Probes, les Paulins, les Craques;
le peuple couroit en foule au Vatican revererles tombeaux
des apôtres, ou à Lateran recevoir le baptême,
lien reftoit peu qui fuffent attachez aux anciennes fu-
perffitions. Les temples étoient pleins de toiles d’araignées,
& tomboient en ruine ; les idoles demeuroient
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A N. 388.
Ep. 57. ad Eu*
gOfl» n* 4»
Prof, de protnifîi
lïb» n i . c. 18»
Symn.11.ep. 1 3.
Jbidi ep» 1 «•
Soc. Y»c. 14.
Idac* Yafî,
Prud: 1. cont»
Spn,.
Hier» ep. 7. ad
Lauç» 1« 1»