
xxxy.
Concile de Gang
e s .
Socr. i l . e. 4 1 .
So z. îV. c. 24.
Libell. Synod,
tom. 1» Cone. p.
4 14 ..
Soz. II. o'. 14.
p. 4H-B.
Cun. 1.
c. 4.
e . 9 .
e. lo.
e. 14.
1 .15.
c. 16.
3 3 4 H i s t o i r e E c c l é s i a s t i q u e .
S. Efprit eft créature. Je crois cette accufacion : je m’ex-
P° pour ce fujet au feu, au tranchant des épées, aux
ïo u ë s , auxtourmens.-jeles recevraiavec lamêmeaffu-
rance que les martyrs qui repofent ici. Il parloir a une
fete de martyrs dans une aiTcmblée d’évêques.
L hypocrifie d Euftathe fut enfin reconnue & condamnée
au concile de Gangres, dont on ne fçait pas le
temps : mais comme S. Bafile n’en parle point, il eft vraisemblable
q u ii ne fut tenu qu’après toutes ces lettres
fur la fin du regne de Valens, & peut-être après la mort
d Euftathe /car ce concile eft plutôt contre fes difciples
que contre lui-meme ; &c S.Epiphane dans fon livre des
herefiesec.iit vers 1 an 376. parled’Eüftathe comme d’un
mort. Ce concile fuç affemble dans la ville de Gangres,
métropole de la Paphlagonie, & nous en ayons vingt
canons, avec une lettre fynodique, adreifée aux évêques
d’Armenie , qui contient en abrégé tes caufes du
concile exprimees.plus diftinétement dans les canons ,
& attribue nommément ces abus aux difciples d’Euftathe.
Les canons condamnent d ana thème, premièrement
ceux qui blaipent le m.ariagç, & qui difent qu’une fem-.
me vivant avec fon mari ne peut être fauvée. Ceux qui
fe.féparent d’un-prêtrequi a été marié, & ne veulent pas
participer a 1 oblation qu’il a celebrée. Ceux qui em-
braffent la virginité ou continence, non pour la beauté
de la vertu, tftaispour l’horreur du mariage, ou qui
infultenr aux gens mariez. Les femmes qui abandonnent
leurs maris par averfion pour le mariage. Les pa-
rçps qui abandonnent leurs.eufans fous prétexte de vie
afçetiquejfans prendrç foin de leur nourriture , ou de
¡leur converfiôn a la foi. Les enfâns qui fous le même
prétexte de piete, quittent leurs parens fans leur rendre
1 honneur qufls doivent. Ceux qui enfeignent aux ef-
çlaves a quitter leurs maîtres & fe retirer du ferv ice,
L i v r e d i x - s e p t i e ’m e , 33;
ious prétexte de pieté. Le concile défend auffi de con-
damner ceux qui mangent de la chair : pourvu qu’ils s»?.;.t.».;t.
s’abftiennent du fang , des viandes étouffées & immo-
lées:fuivanclapratiquequis’obfervoit encore. De jeûner K
le Dimanche, ou de méprifer les jeûnes de l’églife qui
viennent de la tradition: de méprifer la maifon de Dieu c.i9.
&i les affemblées qui s’y font : de tenir des affemblées c.
particulières pour y faire les fondrions ecclefiaftiques,
fans la prefence d’un prêcre & le confentement de le - c.6.
vêque. De prendre à fon profit les oblations faites à l’é - c. % s.
g life , ou en difpofer fans le cotffentemeftt deTévêque,
& de ceuxqu’ilen a chargez. De méprifer les agapes ou TI,
repas de charité, qui fe faifoient en l’honneur de Dieu.
De blâmer les mémoires des martyrs, les affemblées qui *
s’y tenoient, & les offices qui s’y celebroient. Enfin le
concile condamne les hommes, qui fous prétexte de vie
afeetique , portoient un habit fingulier , & condam-
noient ceux qui portoient des habits ordinaires : les fem- f u-
mes, qui fous le même prétexte,s’habilloient en hommes,
ou fe coupoient les cheveux. L’églife a approuve *-m-
depuis , que les religieufes coupaffent leurs cheveux ,
& les ufages ont varié félon les païs & les temps fur ces f- u-
chofes indifférentes : mais la vanité & Taffeétation opiniâtre
ont toûjours été condamnées.
Après ces vingt canons, le concile ajoûte : Nous or-
donnons ceci, non pour retrancher de l’égliÇe ceux qui
veulent s’exercer à la pieté , félon les écritures : mais
ceux à qui ces exercices font une occafion de s’élever
avec arrogance au-deffus de la vie plus fimple ; & d’introduire
des nouveautez contre l’écriture & les canons.
Nous admirons donc la virginité, nous approuvons la
continence & la féparatiou du monde , pourvu que
l ’humilité & la modeftie les accompagnent. Mais nous