
zjS H i s t o i r e E c c l E s ia s t i q ü e .
marquer l’impoffibilitéoû ilsétôientdénvoïérplufieurs
députez.
s&i'jt. rp. Evagre voulut travailler àia réiiniomde l’églifed’An- p . I l i o . G» 3 . ' ‘ D tioehe, & convint d’abord avec S. Baule de communiquer
avec le parti de S. Melece. Toutefois quand il fut
à Antioche, il changea d’avis,& ne communiqua qu’au
parti de Paulin : à qui il demeura tellement uni, qu’il
fut depuis fon fucceflêur dans leritred’évêque d’Antioche.
Il ¡ne laiifa pas d’écrire à S, Baille, pour le prier de
».tp. 341. travail 1er à cette paix. S. Baille répondit: Q u’autant qu’il
defiroic cette paix , autant lui étoit-il impoffible de la
procurer . Car vous fçavez, dit-il,que les vieilles maladies
,-ont befoin de temps pour erre guéries, & de remedes
puiffans pour être déracinées,. Un homme & une lettre
n’arrachera pas desefprits en un moment l’amour propre,
lesfoupçons,& l’animofitéproduite par lesdifputes.
Il y a un évêque qui regarde principalement le foin de
cette églife: il entends. Melece toujours exilé en Armenie
: mais, ajoûte-t’il ,,ü n’eft paspoffible qu’il vienne à
nous, ni que j’aille à lui, par la difficulté des chemins &
ma mauvaife fante. Je ne refufe pas de lui écrire , mais
je n’en attends pas grand fuccès. Pour perfuader, il faut
beaucoup parler, beaucoup écouter, répondre aux ob-
jeétions, former des inftanccs : ce que ne peut faire le
difeoursinanimé couché furie papier. Ilajoûte, parlant
fans doute de Paulin : Sçachez en vérité,, mon tr.es-veneratile
frere, que je n’ai, par la grâce de Dieu, aucune
animalité particulière contre perfonne: je ne fuis point
curieux de fçavoir de quoi quelqu’un eft coupable ou fuf-
pe<9t. Mais j’aiété affligé d’apprendre que vous avez fait
difficulté de participer à leurs aflemblées. Ce n’eft pas,
s’il m’en fou vient bien, ce dont nous étions convenus.
Commencement Ce fut Evagre qui amena en Orient S. Jerôme, que fon
de S. jerôme.
L i v r e 1 <»i-x-s>eer t-h-’m f.1-’ èj& -
ffierite y rendit bijeh-tôe célébré. Il étoit iié‘à Stridonen chr.Thfp.-mi
Dahnat-ie vcrshàn 130. Son pere nommé Eufebe avoit' ^«**.370.»,
du bien, & le fit inftruire dès bonnes lettres1. IlTenvoïa' *'vh„ aitr,
mêmeà-Rome, où il étudia-fous fofameux grammairien ^ -,
Donàt : mais la corruption de cette grande ville le fit
tomber en quelques défordres de jeunefle. Il fe corrigea,
reçût le baptême étant déjà en âge mûr, & garda depuis
in violableinent la continence. Il s’oceupoit par un tra-i ■
vail afiidu à étudier & à tranferire des livres, dont il fe
fit une bibliothèque à fon ufage. Tous les dimanches il
alloic avec fes compagnons v-iiieer les reliques des martyrs,
dans les1 feimetieres foûterrains des catacombes.
Enfuite il voïagea em Gaule, toûjours1 ftudieuXSfc cu^
lieux déinaifer des livres : jufques-là qu’à Treves il
copia de fa main-lé traité des fynodtesdeS. Hjlaire. Au
retour de Gaule, il vint à Aquilée, & demeura-quelque
temps auprès du-S. évêque Valerien, qui1 avoir fuceedé à'
Fortunatien ; & qui purgea entièrement cette églife de
l’Arianifme, dont elle avoit été infeéàée fous fon pre-
deceifeur. Il attira auprès de lui tant d’hommesfçavans Sup.i.m. n. n.
& vertueux, que le clergé d’Aqùilée fut illuftre de fon Jf i^ chr‘ “*■
temps. On y comptoir le prêtre Chromace, qui fut évêque
après Valerien ; Si fes deux freres, Jbvin archidiacre,
Si Eufebe diacre dans la même églife. On y cômp-
toit auffi Heliodore depuis évêque, & fon neveu Nëpo-
tien : Niceas foûdiacre , Chryfogone moine : Bonofe ,
compatriote de S. Jerôme nourri de même lait, compagnon
de fes études & de fes voïages , qui fe retira dans
une ille deferre vers la Dalmatie, & pratiqua la vie mo-
naftique. Rüffimqui fut'bark-ifé vers l’arti 37o. dansun-J s«f. ém». »,
monaftere ëû il Reçoit retire1, &-inftrmt par lès foihs-de J’-l69-I>-
Chromace &c de fes freres. Il fut d’abord un des intimes0
amisde S. Jerôme, & depuis-fon-plus grand advei-faire.
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